486 ZOOLOGIE.
G en r e PLANAXE. — P la n a x is , Lamarck.
PLANAXE SILLONNÉE.
Planaxa sulcata.
Lamarck, An. s. v., t. VII, p. 5i, n" ).
Lister, t. g8o, f. 89.
Born., pl. 10, 2.
Buccinum sulcatum, var. b , Brng., Dict., n° 16.
Sowerby, Genera, 11° 12.
P L A N C H E 33 , F I G U K E . S 2 5 - 2 9 .
Planaxis , testa ovato - conica , imperforata,
transversim sulcata, alba, nigro-maculata; maculis
subquadratis ; labro margine crenulato, intus
striato. ( Lamk. )
C’est encore non loin des Buccins qu’en attendant
nous plaçons ce petit genre assez embarrassant,
car s’il tient aux Littorines sous quelques
rapports de la coqu ille, nous ne nous dissimulons
pas que l’animal a plus d’affinités avec les Mélanies
; mais il n’en a aucune avec les Phasianelles.
Quoi qu’il en soit, la Planaxe sillonnée est une
coquille fort épaisse, assez agréable dans sa coloration
verdâtre, qui varie quelque peu sans cesser
cependant de présenter ses taches brunes
quadrilatères, q u i, réunies, forment quelquefois
des flammules longitudinales. L’animal a ses tentacules
longs, filiformes, annelés de brun rouge,
portant les yeux sur un court pédicule de leur
base. Le mufle s’avance en forme de petite trompe ;
il est d’un brun presque noir; et le bord du manteau
est piqueté de rougeâtre. Le pied est assez
grand, jaune verdâtre en dessous, tacheté de brun
et de noir sur les côtés. Son opercule est ovalaire allongé,
un peu pointu aux extrémités, sans spire. Ses
éléments tiennent de ceux des Pourpres, c’est-
à-dire que les lames en sont appliquées les unes à
côté des autres d’une manière un peu oblique. Il
ne porte point l’empreinte delà callosité décurrente
de l’ouverture. La branchie est formée de deux feuillets
, dont un rudimentaire ; et l’autre, fort grand,
occupe tout le plafond du manteau, qui est sillonné
comme le dedans de la coquille. Ija bouche est munie
d’uu court ruban lingual. Dans un individu,
nous trouvâmes l’utérus rempli d’une grande quantité
de petits oeufs arrondis.
La même espèce se trouve à Amboine, a Maurice
et à Vanikoro. Des pays chauds ce Mollusque passe
assez facilement aux températures plus fraiches,
car nous en avons conduit uu vivant et sans nourriture,
d’Amboine à file, (le Van-Diémen, eu ayant
soin de renouveler souvent l’eau dans laquelle d
était.