
S O L A N U M nigrum.
Morelle noire.
N om . Pharm . Solani Herba.
A llem a nd . Gemeiner Nachtfchatten.
A n g l. Common Nightfchade.
F ra n ç. Morelle à fruits noirs.
F le u r it depuis Juin jusqu’en Août. ®.
P e n t a n d r i e M o n o g y n ie .
O rd . N a t. de LiNNé xxvm. L u rid es.
. CARACTèRE GéNéRiQUE. Corolle en roue.— Anthères presque réunies, s’ouvrant vers
la pointe par un double pore a a . (vers b on voit une Etamine féparée et agrandie.} —
Baie biloculaire.
CARAcrèRE SréciFiQUE. Tige fans armes, herbacée. — Feuilles ovales, dentées et
angulenfes. ?— Grappes distiques, penchées.
On v o it vers A . une grappe fép a rée; e t vers B. la p la n te toute en tière, m ais fo r t rapt'•
tisfé e. F ers c. le C a lice à p a r t. F ers d. le P iftil fé p a r ê , agrandi e t velu p a r le
bas; vers e. le F r u it ou B a ie noire et l ’ une des Semences vers f . — L e s Pédoncule»
fa r ten t du même p o in t, ordinairement, au nombre de 5 et form ent une fo r te de
■ g r a p p e .------ L e s F eu ille s q u i J ont d ’un v ert f ombre p a r d esfu s, fo n t p lu s ou moins
ridées ; leurs angles diffèrent beaucoup; ca r, quelques unes, e t, fu r -to u t, les p lu s p etites
vers le haut de la T ig e n’ont aucun angle. — L 1 n n é. d it dans f a Flore Suédoifè
que les F leu rs ont une odeur de muse. — de Gorter fa it mention de variétés à
fr u its verts et rouges; cependant, avant que toutes les B a ies f oient p arfaitem en t
m ûres, elles fo n t toujours vertes. ------ Add. du Trad. J ’a i o b fe n é ' une v a r iâ t
confiante de cette p la n té , dont les Branches et les C a lices étaient un peu velus ou p u -
bescens, et dont les fr u its mûrs étaient toujours jau n es. (F avrod.)
L ieu Natal. Miller penfe 'que cette efpècc de Morelle a été apportée d’AMéRiQUE en
E urope; LiNNé d it, au contraire, dans lès Præ îcét: in Ord: N a t: que cette' plante est
répandue fur toute lafurface de notre'globe; en effet, elle croit également dans tous les
terreins de notre patrie, fur-tout, le long des chemins. La variété à fruits jaunes a été
trouvée çà et là dans le Département d ’Ü T R E CH T . (F avrod.)
V ert, et propr: MéDiCALES. Etant employée intérieurement elle a fouvent été utile
par fa vertu asfonpisfantedans les gouttes opiniâtres; de même que les feuilles froisfées,
appliquées à 1 extérieur ont été utiles contre de vieux ulcères et quelques maladies cutanées:
ou en recommande ausfi l’ufage intérieur contre lliydropifie. (Murray.) |
Usage E conomique. Toute la plante est vénéneufe et principalement les Baies ; quoique
quelques perfonnes les. regardent comme non nuifibles pour les hommes* (Mattuschka.)
L e Traducteur, de cette Flore a mangé plus d’une fois de ces Baies, fans en éprouver aucun
fâcheux effet; cependant, fi on en mange en quantité elles foulèvent l’estomac et font
vomir. (F avrod.) Les bestiaux n’y touchent point. (LiNNé.) Les cochons qui en ont
mangé et fur-tout, de fes Baies, en périsfent, ordinairement, ausfi bien que les veaux
les jeunes poules et les canards. (Schreber.) Le meilleur antidote contre ce poifon c’est
lufage des acides. ( Favrod.) On prétend que Todeur de la plante entière est narcotique;
cest pourquoi, quelques femmes en mettent dans le berceau de leurs enfans pour les en-
oprmir par ee moyen. Le fuc de cette plante éloigne les fouris. (Mattuschka.)
Ou ne peut en tirer aucun parti dans la teinture. (D amcoukney) . C ’est une herbe, non
feulement, inutile, mais encore, très incommode dans les terres cultivées et dans les
jardins potager*. (Miller.)