
A R I S T O L O C H I A Clematitis.
Aristoloche Clématite.
P ha rm . Aristolochia vulgaris.
Allem and. Gemeine OsterUizey.
A n g la is. Birth wort.
Elle fle u r it en Juin et Juillet, % .
GYNANDRIE HEXANDR.IE.
O rd. N a t. de linne xi. Sarmentacées.
C aractère Generiqce. Calice nul. — Corolle monopétate, ligulée, ventrue à fa
bafe — Capfule à 6 loges, polyfperme, infère.
CARACTERE SPECIFIQUE. (Suivant Willdenow.) Feuilles presque rondes, en coeur,
un peu obtufes, pétiolées.. Tige droite. Pédoncules unifiores, aggrégés. Corolles
droites; lèvre oblongue. T
'On v o it vers a . une C o ro lle avec le Germe in fè r e , et fa n s le G erm e, vers b . L a
C o ro lle coupée verticalem ent vers c .; le G erm e, le S tigm ate et les E tam in es, dont
les 2 derniers fo n t renfermés dans la ca v ité fp h ériqu e de la C o ro lle; voyez les vers d ,
.-et ag gran d is vers e. U n F r u it mûr est rcpréfenté vers f . ; i l est coupé h o rizo n talem
ent vers g , p our en fa ir e v o ir les 6 an g les et les 6 lo g es.— L a R a cin e est
m ilice et longue. L a T ig e est cannelée. — L e S tigm ate est globuleu x et p a rta g é
en 6 . Les 6 A nthères fo n t fixées au desfous du Stigm ate fa n s F ile ts ; c’est ce qu’ on
p eu t v o ir v e rse . Comme pendant la fleu r aifon la C o ro lle reste d r o ite , le P o llen
ne p o u rra it p o in t p a rv en ir fu r le S tigm a te , n i le féco n d er, fa n s un expédient,
que nous ont fa it connaître les olfervation s de Schreber et de Willdenow.
Voyez l ’ouvrage allem and de Willdenow in titu lé : Grundrifs der Krauterkunde ;
p . 408 et 409. (E d , 1802.) C e s t proprem ent l ’ infeCte appelé Tipule à antennes
empennées {T ip u la p en n ico rn is) q u i s’en trodu it dans le lon g tube de la C o r o lle ,
q u i est g a rn ie vers le fo n d de p o ils épais et d ir ig é s , vers en b a s, q u i empêchent
l ’ infeSte de fo r tir et l ’oblig en t de rester vers le fo n d de la fle u r , oit en erra nt avec
a n x ié té , i l fe promène fu r les A n th ère s, fe charge de leu r P o llen et le p o rte fu r .
le S tigm ate q u i f e trouve a in fi fécondé. L a fécond ation éta n t accom plie; la Co-
r o lle ne conferve p lu s fa fitu a tio n v e r tica le , et les p o ils q u i en ferm a ien t fis fu e s ’a f
fa ib lis fe n t et fe couchent contre les p a ro is in térieures de la C o ro lle: l ’ infeCte p ro fite
a u sfi-tô t de cette accafion p our s’échapper de fa p rifon e t a lle r accom plir f a d estinée.
P o u r fe convaincre de l ’exa ctitu de de cette obfervatton on r i a qu’à entourer d ’u n
crêpe m ince les fleu rs de cette p la n te , p enda nt la fle u r a ifo n , a fin d ’en éloigner tous
les infeStes et l ’on rien obtiendra jam a is de Semences. — Q u i p o u rra it ne p a s adm irer
ic i la fa g e prévoyance du C réateur dans les êtres-mémes réputés les moins im portant !
L ieu Natal Quoique cette plante foit originaire des contrées méridionales de l ’ E u rop e,
elle s'est, cependant, acclimatée depuis longtems dans plufieurs endroits de notre patrie;
comme fur la plaine de H azew old, près de Bronsbergen, dans le voifinage de Zutphen f ; dans
les dunes, à peu de distance de IVyk aan Z e e , dans plufieurs endroits f. Au Beverwyk ,
le long d’un chemin qui conduit de l’auberge de R om e, le long de la campagne de W ester-
h o u t, du côté des dunes f . Autour de V e lfen , près de Brederode, vers le ruisfeau et les
bosquets au pied de la colline appelée de blaaum trappen f ; dans quelques bois-taillis établis
dans le terrein des dunes à Bockenrode au V og elen za n g , près d ’Harlem f . (Nous avons
obfervé cette plante dans ces trois derniers endroits pendant plufieurs années de fuite.)
C ommelin, déjà au 17e. fiècle, avait noté qu'elle croisfait alors autour d ’U trech t f et fur
le Kruidbcrg près de Brederode f ; il est vraifemblable que ce dernier endroit est le même
que celui de V e lfen , dont nous avons fait mention plus haut.
Vert, et Usage Medic. On loue l’ufage de fa racine comme expeéVorante, déterfive
et Annulante, dans quelques maladies de tête et de poitrine, ainfi que contre les douleurs
de fciatique et de la goûte ; quoique,, félon Boerhaave, on courre risque d’affaiblir parlé
le patient. Elle parait être,'de nos jours, hors d’ufage.
Usage Econom. Ses feuilles fournisfent une couleur jaune. (Dambourney.) Pour
guérir les apostèmes invétérés des chevaux, on fe fert des feuilles réduites en poudre, ou
de la racine cuite dans l’huile, qu'on applique fur l ’apostème. (Rutty, Mat: Med: cité
par Houttuyn et Gattenhoff.) Dans les jardins elle doit être cultivée dans un coin à
part, àcaufe de fes racines fortement rampantes; tandis que par fes feuilles elle étouffe
toutes les plantes qui l'avoifinent. (Miller.)