
V E R O N I C A officinalis >
Véronique officinale.
Pharm. Veronicæ herba.
A llemand . Aechter Ehrenpreis; Grundheil.
Anglais. Male fpeed-well, Fluellin..
Français. Véronique mâle; Véronique des boutiques; Thé d’Europe,
F leur it en Mai et Juin.
D i a n d r i e M o n o g y n ie .
O'rd. N a t . de L inn. x l . Perfonnées.
C aractères GéNéRiQUEs. Corolle A limbe divifé en 4 fegmens (a ). — Segment inférieur
plus étroit (b ) ---- Capfule bijoculaire ;. (de grandeur naturelle vers c. et agrandie vers d.~)
C aractères SpéciFiQUES. Epis latéraux, pédonculés. Feuilles oppofées. Tige couchée.
On a repréfente vers e. la Braétée q u i accompagne le Calice tétraphylle, et vers f . la Semence. —
L a F leu r est d'un bleu p â le , peinte de veines rouges et beaucoup p lu s pe tite que celle de la
Véronique Germandrée. (Veronica Chamadrys.) — Les Feuilles Jont d ’un vert g a i, males,
rudes , velues & ferretées. — L a Tige principale est-couverte de pe tits p o ils , et pourvue vers
le bas d ’articulations noucuf -s ; d ’où partent de petites racines, q ui tiènent ainji la Tige
fix é e à la terre et comme couchée en a r r iè r e .---- L a p la n te a émit on, un p ied de haut.
N ote du T rad. Les Tiges ne font pas entièrement couchées fur la terre, mais feulement
dans leur partie inférieure, le reste de la plante monte et fe tient droite et ferme. — Les F e u il les
font presque résiliés et portées fur un pétiole très court.---- Les E p i s , quoique réellement
latéraux et axillaires, paraisfent fouvent terminer les tiges, fur tout, lorsque les feuilles du fom-
met de ces tiges ne font pas encore tout à fait développées. — Deux des folioles du Calice font
un peu plus grandes que les a autres. — La Capfule est. cordiforme et comprimée. — J’ai
trouvé dans ce pays deux jolies variétés de cette plante, dont l’uneA fleurs blanches veinées de
rouge, et l’autre à fleurs parfaitement blanches, fans aucune veine; (Favr.od._J
L ieu. N a t a l . Dans les terreins fecs et lablonnenx.
Près d’HEERENVEEN f , de Twyssel , K ooten et Dragten enFRiSE f . — Près de W otr-
BENBERG. au L inietDyk J ; Autour de Z eyst dans les bruyères f ; dans les vallées des Dunes
de la Hollande, fur tout, dans celles de Heemskerk et du W yk f . et à K atwyic f — autour
de L eide au Hooge Morsch près du Haagsci-ie Schouw; au bois d e la Haye et dans les Dunes
des environs. Au Hofle Bil t près d ’U TR E CH T , autour de N imègue, T holen et ailleurs.
J’ai obfervé les 2 variétés indiquées ci - desfus dans un bosquet un peu ombragé dans les
environs d’A'MESFoRT. (I'avkOd. )
V ertus e t FRopRiéxés Médicales. On les recommande dans quelques maladies dé
poitrine caufées par des glaires ténaces; on s’en fert même contre les ulcères des poumons, les
urines fanguinolentes et contre la pierre, ou calcul. (V oltelen) Cette plante entre dans la
compofition du fameux Thé - fuisfe décrit par Murray.
. Usages E conomiques. .Les payfans de la Nord - Holland, demeurant le long des Dunes,
elj recueillent beaucoup et s en fervent en guiiè d’infuiion théiforme. ■ J’en ai fait l’estai moi-même
ot j ai trouvé que fon goût avait beaucoup de rapport avec celui du thé delà moindre qualité},
c est pourquoi quelques écrivains lui donnent le nom de thé d E u r o p e , et Linné rapporte, que
pluiieurs perfonnes en Suède en font ufage au lieu du thé de la Chine. Elle fournit une nour-
riture faine^ et agréable aux Moutons. ÇPh Oec. A it fz . et Gunner-Jl Les cochons la broutent
suffi volontiers. Quelques peuples du Nord s’en fervent comme médicament pour le bétail.
(G unner) — Brugmans la regarde comme nuiflble dans les prairies. Les. abeilles viennent
picorer fur fes fleurs. (Sw. A b h .)
Son fuc épais fi et mêlé avec du fulfate de potasfe (Vitriol vert) peut fervir à faire de lencre;
ta préfence de 1 Acide gallique dans.le fuc de cette plante prouve évidemment fa propriété astria-
gente. (Favrop.).