
souvent la trace de bractéoles, de couleur fauve ou jaune verdâtre;
peau très-lisse, Jaune citron à Tonibre, lavée ou quelquefois légèrement
vergetée de ronge an soleil et parsemée de petits points blancs
de ce côté; oeil placé au milieu d’un léger aplatissement, à divisions
linéaires, quelquefois réduites à quatre, étalées ou dressées, canaliculées,
de couleur rosée, accompagnées quelquefois de très-petites
bosses; coeur ovale, très-petit, entouré de nombreuses granulations;
loges petites, étroites; pépins fuligineux; lacune centrale subéreuse.
Chair b lan ch e , c a ssan te, trè s -su c ré e , ju te u s e , peu parfumée, n u llement
musquée .
A l'époque de sa complète maturité VAurate prend à sa base une
demi-transparence analogue à celle de la cire et qui s’étend sur une
partie du pédoncule, dont la teinte devient alors d’une blancheur particulière.
— L’Aurale se vend en grande quantité dans les rues de
Paris sous le nom générique de Blanquet ou de P. Saint-Jean, mais je
crois qu’elle n’est autre chose qu’une des petites poires hâtives désignées
dans le midi sous le nom de Crémé^nes, qu’on mange crues en
juillet dans la basse Provence ou qu’on fait confire après l’avoir
pelée pour l’associer à d’autres fruits préparés de la môme manière.
« AuraCe. Po ire fort estimée ;• elle n ’est pas encore fort connue ; elle esl
pre sq u e aussi hâtive q u e le P e tit M u sc a t, e t sept ou h u it fois plus g ro s s e ,
et d’un goût p re sq u e aussi délicat. » Mercure, n'^d’Août [1735].
« Cet a rb re , greffé su r fr a n c , est vigoureux; su r Coignassier il n ’est que
d ’une force m édiocre. Ses bourgeons sont men u s e t p e tits , assez d ro its ,
rouges du côté du so leil, verts-rougeâtres du côté d e l’om b re , semés de
très-p etits points. Ses boutons sont longs, pointus, très-éca rtés d e l à b ran ch e,
attach és à des su p p o rts saillants. Ses feuilles sont ro n d e s , p la te s , longues
de deux pouces cinq lignes, larges de vingt e t une lignes ; quelque s-unes sont
plus grandes. Elles sont dente lé es très-finement et très-peu profondément.
Leur pétiole est long de vingt lignes. Sa fleur a treiz e lignes de diamètre..
Ses péta le s sont figurés en ra q u e tte , p re sq u e plais ou trè s-p eu creusés en
cuilleron. Son fru it est p e tit, ayant quinze lignes de h au te u r s u r au ta n t de
d iam è tre ; quelquefois il esl d ’u n e forme ap p ro ch an t d e l à Calebasse; q u elquefois
il esl p re sq u e comme une toupie. L ’ceil esl placé dans une cavité
peu p rofonde. La q ueue esl assez n o u rr ie , longue d ’environ un pouce. Sa
peau est fin e, d ’un jau n e -p âle très-clair du eôlé de l’om b re , ro u g e -cla ir du
côté du soleil. Sa ch a ir est d em i-b e u rré e , un peu sèche. Il y a quelque s
p ierres au to u r des pépins. S o n eau n ’est pas si relevée q u e celle du P e tit
Muscat, Cette poire m û rit au mois de ju ille t, pre sq u e aussitôt q u e le P e tit
Muscat. Elle a l ’avantage d ’è tre plus g ro sse ; mais elle lui est o rd in a irem en t
in férieu re en b o n té , su rto u t lo rsq u e le P e tit Muscat esl venu su r un vieux
arb re . » Duhamel, Traité Arbr. f r u i t ., p. 122 [1768].
«L ’a rb re est trè s - ram e u x , to u ffu , e t ses ram e au x o n t u n e ten d a n c e à s’élever
p re sque vertic alement dans leu r jeu n e sse . Ses bourgeons sont d ’une
moyenne grosseur, p eu g én ic u lé s , d ’un v e rt fondu avec du ja u n e e t d u rouge,
m arq u é s de points gris allongés ; ils ont les su p p o rts anguleux e t saillants ,
les yeux g ro s , a ig u s, ce n d rés à sa base. Ses feuilles so n t p e n d a n te s , p e tites,
o v a le s, les u n es concaves ou creusées en g o u ttiè re , les au tre s p lan e s, finemen
t d e n té e s , d ’un vert gai en d essu s, glabres en d es so u s ; le u r p étio le est
rouge à sa base ; ces feuilles rou g issen t o rd in a irem en t à l’ap p ro ch e de leur
chute. Les fleurs sont concaves, larges d ’un p o u c e , p o rté e s su r d e co u rts pédicelles
lég è rem en t cotonneux e t mu n is d e b ra ctée s q u i tom b e n t p rom p te m
en t. Les fruits, o rd in airem en t trè s -n om b reu x , vien n en t p a r b o u q u e ts ; ils
sont tu rb in é s , a rro n d is , apla tis à la tê te , hau ts de 18 lig n e s , su r p re sq u e
a u ta n t de d iam è tre , e t souvent marqué s de qu elq u e s pe tite s inéga lités du
côté de la q u e u e , q u i est longue d ’un p o u c e , assez g ro s s e , v e rte dans toute
sa lo n g u eu r, ou fondant sa co u le u r avec c e lle de la p o ire vers le p o in t de
leu r union l’oeil est assez g ra n d , p eu en fo n c é , ra rem e n t e n to u ré d e petites
cô te s; ses divisions sont é tro ite s , p o in tu e s, cotonneuse s e t très-ouverte s. La
p eau est fin e , d ’un ja u n e pâle trè s -c la ir dans l ’om b re , d ’un rouge de sa-
lu rn e du côté du soleil, e t quelquefois foue tté e de bande s plus ro u g e s ; on
a p e rço it au travers de ce rouge beaucoup de po in ts jau n e s. La ch a ir est
b lan c h e , d em i-c assan te, p ierreu se a u p rè s des lo g e s; l ’eau est trè s -ag ré ab le .
Cette p etite p o ire m û rit dans les p rem ie rs jo u rs de ju ille t. On trouve des
fleurs â -4 e t â G péta le s e t des calyces à 4 divisions. » P o ite a u , Pomol.
fra n ç . [18461,