
! '
I . } ■
ii'f : ’
P. BRETONNEAU.
F r u i t mûrissant en hiver et se conservant souvent jusqu’en été,
ventru, pyriforme-obtus ou en forme de Doyenné, à queue épaisse,
charnue, arquée, ordinairement renflée auxdeux extrémités, finement
striée, de couleur fauve ; peau épaisse, à fond jaune terne, un
peu ocreux à l’ombre, lavée de rouge laqueux ou de couleur de sang
du côté du soleil, parsemée de points gercés, arrondis, de taches ou
de marbrures brunes, et marquée de brun fauve autour du pédoncule;
oeil placé au milieu d’un enfoncement peu profond, entouré
de petites zones concentriques, à divisions dressées, lancéolées-linéaires
, un peu cbarnues, persistantes ou caduques; coeur arrondi, entouré
de nombreuses granulations; loges assez larges; pépins noirâtres;
lacune centrale étroite, plus ou moins subéreuse.
Chair blanc-jaunâtre, demi-cassante ou cassante, grossière, laissant
du marc dans la bouche, juteuse; eau assez abondante, sucrée-
acidulée, peu parfumée. Fruit à cuire.
Malgré l ’opinion émise par le Congrès pomologique de Lyon, je
crois devoir classer la P. Bretonneau parmi les fruits à cuire ; depuis
six ans que je l ’examine, je l’ai constamment trouvée sèche, dure et
d’une saveur peu agréable. Au surplus, sa longue durée de conservation,
qui s’avance quelquefois jusqu’en été, implique nécessairement
l’idée d’une chair très-ferme et non beurrée. J’ajoute enfin que le
terrain du Muséum, sec et calcaire, ne convient pas plus h la P. Bre-
tonyieau qu’un terrain frais et argileux, et que la coloration de sa
peau n’est jamais un indice de bonnes qualités.
«L e fru it e s t en c o re très-in c o n stan t dans sa fo rm e , comme il en est de
pre sque tous les fru its d o n t la p rem iè re p ro d u c tio n se ra p p o rte à u n e date
trè s-ré c en te . Il est parfois py rifo rme allongé, d ’au tre s fois plus co u rt e t pre sque
aussi larg e que h a u t , to u jo u rs ré tré c i vers le p édoncule; U m e su re en
P. BRETONNEAU.
moyenne dix c entimè tres en h a u te u r e t h u it en la rg e u r. La p e a u est assez
r u d e , d ’un v e rt cla ir passant au ja u n e d oré à la m a tu r ité , lavé souvent de
b ru n ro u g e âtre du côlé du soleil. 11 est fo rtem en t p o in tillé , om b ré , s trié et
maculé de b ru n fauve. Le pédoncule est trè s -g ro s , ligneux ou c h a rn u , long
de 2 à 2 c e n tim è tres e t d em i , p lac é o b liquement e t superficiellement à la
base du f r u it, très-renflé au p o in t d ’a tta c h e , b ru n rouillé. Calyce placé dans
u ne cavité peu profonde e t irré g u liè rem e n t a rro n d ie , à divisions rap p ro ch é es
o u o u v e rte s , roides ou cotonneuse s. Chair fin e, b la n c -ja u n â tre , te n d re ,
b e u rré e , demi-fondante, mais su crée et v in eu se , d ’un p arfum agréable sans
ê tre prononc é. Ce b e a u fr u it d o it se cu e illir la rd e t se conserve ju s q u ’en mai
e t ju in ; mais le grand n om b re se consomme en mars e t avril. Il a de plus
l’avantage de se g a rd e r m û r p en d a n t fo rt longtemps. Il n e manque à ce fruit
qu’une eau plus abondante p o u r ê tre to u t à fait de p rem iè re q u a lité . »
Bivort, Album p om o l, vol. Il, p. 15 [1849]. k
« F ru it gros, p y riforme -ventru ou o v ale ; épide rme ru d e , ja u n e à la maturité
, p o n c tu é e t pan a ch é de b ru n roux, parfois lavé de rouge o b scu r au soleil.
Chair demi-fine, d em i-fo n d an te; eau suffisante, d’u n p arfum ag réab le . Malurité
d ’avril à ju in . Ce fru it est p re sq u e de p rem iè re qu a lité dans les sols lége rs et
c h a u d s ; il est à cu ire dans les sols argileux. Il faut le cu e illir ta rd . » Société
Van Mons, p. 268 [1860].
i ■ T -
È