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auffi réellem en t que c elle du cy n o cép h a le. G efn er &
J o n fto n o n t d o n n é d es figures d e c e finge p ith èq u e;
M . B riffon l’a indiqué c om m e l’ayant v u , il le d is tingue
du cy n o cép h a le ou m a g o t, qu ’il d éfig n e aulîï
c om m e l’ayant v u , & il con firm e c e que dit A r ifto te ,
en aflfurant que c es deux animaux * fe relTem blent à
tou s égard s, à l’ex cep tio n du mufeau qui eft court dans
le pithèque ou fnge prop rem en t d it , & alon gé dans le
cy n o cép h a le. N o u s avons d it que l’o ra n g -ou ta n g, le
p ith èq u e , le gib b on & le m agot fo n t les feuls animaux
auxquels on d o iv e appliquer le n om génériq ue àefinge,
parce qu’ils fo n t les feuls qui n ’on t p o in t d e q u eu e,
& les feuls qui m archent plus vo lon tiers & plus fou ven t
fur deux p ied s que fur quatre : l’o ra n g -o u ta n g & le
g ib b o n fon t très - différens du p ithèqu e Si du m a got;
m ais c om m e c e u x -c i fe relTemblent en to u t, à l ’e x c
e p tio n d e la grandeur d es m â ch o ires Si d e la grolfeur
d e s dents ca n in es, ils o n t fo u v en t été pris l ’un pour
* Race première des finges, ceux qui n’ont point de queue, &
qui ont le mufeau court ; i.° le finge. J’ai vu plufieurs finges qui ne
différaient entr’eux que par la grandeur ; leur face, leurs oreilles &
leurs ongles font affez femblables au vifage, aux oreilles & aux ongles
de l’homme ; le poil qui couvre tout leur corps , excepté les fefles
qui lont nues , eft mêlé de verdâtre & de jaunâtre ; le verdâtre domine
dans la partie fiipérieure du corps, & le jaunâtre dans la partie
inférieure. * . . . - Race féconde des finges , ceux qui n’ont point de
queue, & qui ont le muléau alcngé; i.° le finge cynocéphale, il ne
diffère du finge que par fon mufeau alongé , comme celui d’un chien,
d'ailleurs il lui reffemble en tout. J’en ai vu plufieurs qui ne différaient
d itr ’eux que par la grandeur. Brijf. reg. anim. pag. i 8p & i p i .
DU P ITHÈQUE. 87
fau tre ; on les a toujours indiqués par le n om com m u n
de finge, Si m êm e dans les langues o ù il y a un n om
pour les finges fans q u e u e, Si un autre nom pour les
finges à q u e u e , on n ’a pas diftingué le p ithèqu e du
m a g o t; on les app elle tou s deux du m êm e nom aff,
en A llem an d ; ope, en A n g fo is: c e n’eft que dans la
langue G recq u e que c es deux animaux o n t eu ch acu n
leur n om ; e n co re le m o t cynocéphale eft p lu tôt une d énom
ination a d jeélive qu’un fubftantif p r o p r e , Si c ’effi
par cette raifon que n ou s ne l’avon s pas adopté.
II paroît par les tém oign a ges d es A n c ie n s ,, que le
p ithèqu e eft le plus d ou x ,. le plus d o c ile d e tou s le s
fin ges qui leur éto ien t c o n n u s, Si q u ’il éto it com m u n
en A fie auffi-bien que dans la L y b ie Si dans les autres
p rovin ces de l’A friq u e „ qui éto ien t fréq u en tées par les
V oyageu rs G recs & R om ain s; c ’eft c e qui m e fait préfum
er qu’o n d o it rapporter à cette efp èc e d e fin ge les
pairages fui van s de L é o n l’A fricain Si d e M arm ol ; ils.
difent, que les finges à lon gu e queue qu’on v o it en M auritan
ie, Si que les A fricains appellent monesv ien n en t
du pays d es N è g r e s , mais que les finges fans queue:
fo n t naturels Si fe trouvent en très-g ra n d e quantité
dans les m ontagnes d e M auritanie, d e B u gie Si d e
C on ftantine ; « ils o n t, dit M a rm o l, les p ie d s , les
m a in s, Si s ’il faut ainfi d ire, le vifage de l’h o m m e ,« ;
avec beaucoup d ’efprit Si de m alice ; ils vivent d ’h e rb e s, «.
d e blé 8i d e tou tes fortes de fruits qu’ils v o n t en troupes «
dérober dans les jardins ou dans les cham ps , m ais avant «=