M . Echvards a d o n n é la figure & la d efcription d ’une
g u e n o n , fou s ie n om d e Singe noir de moyenne grandeur,
qui nous paroît app rocher d e l’efp èc e du talapoin plus
que d ’aucune autre. J ’ai cru d evoir en rapporter ici la
d efcrip tion * , & ren voyer à la figu re, d o n n ée par M .
E d w a rd s, pour qu’on puiffe com parer c es anim aux:
o n verra q u ’à l’ex cep tio n d e la grandeur & d e la cou leur,
ils fe refiem blent affez pou r qu’o n d o iv e préfum er que
c e fon t au m o in s deux e lp è c e s b ien v o ifin e s , fi c e n e
fo n t pas des variétés d e la m êm e efp èc e : dans c e c a s ,
c o m m e nous ne fournies pas fûrs que notre talapoin
fo it natif des Indes o rien ta les, & que M . E dw ards
affure que celu i qu’il d écrit veTioit d e G u in ée; n ou s
rendrions le talapoin à c e m êm e clim a t, o u b ien nous
fu p p oferion s q u e cette e fp èc e fe trouve égalem ent
* Ce linge étoit à peu près de la taille d’un gros chat, il étoit d’un
naturel doux , ne fâilânt mai à perfonne.......... c’e'toit un mâle , & il
etoit un peu vieux....... fâ tête étoit affez ronde, ia peau de fon vifâge
étoit d’une couleur de chair rembrunie, couverte de poils noirs allez
clair-fèmés ; les oreilles étoient faites comme celles de l’homme ; les
yeux étoient d’une couleur de noifètte-rougeâtre avec les paupières
noires; le poil étoit long au-defîous des yeux, & les fourciis le
joignoient ; il étoj.t long aulli lur les tempes & couvrait en partie les
oreilles ; la tête, le dos-, les jambes de devant & de derrière & la
queue étoient couverts d’alîêz longs poils d’un brun-noirâtre, qui n’étoit
ni trop doux ni trop rude ; la poitrine, le ventre , &c. étoient prefque
làns poil, d’une couleur de chair rembrunie , ayant des bouts de lêin
| la poitrine. Les quatre pattes étoient faites à peu près comme la
jnain de l’homme étant couvertes d’une peau douce & noire prefque
fans poil; les ongles étoient plats. Glanures d’Edwards, p a g .z z i .
. dans
dans les terres du m idi d e l’A friq u e & d e l ’A fie : c ’efl
vraifem blablem ent d e cette m êm e efp èce de fin ges
n o irs, décrits par M . E d w a rd s, d on t parle B o fm a n ,
fo u s le n om d e Batirdmanneijes, & d o n t il dit que la
peau fait une b o n n e fourrure
* On trouve en Guinée une troifième elpèce de finges parfaitement
jolis, qui ont pour l’ordinaire deux pieds de hauteur ; leur poil
elt extrêmement noir , de la longueur d’un doigt & davantage ; avec
une barbe blanche, d’où les Hollandois les ont appelésBaurdmannetjes:
on fait des bonnets de leur peau & chaque fourrure s’achette quatre écus.
Voyage de Bofman, page 2 y S.