LE M O U S T A C *.
X-jE M ouftac (planche XXXIXJ nous paroît être du
m êm e pays que le M acaq u e, parce qu ’il a , c om m e lui
le corp s plus, court & plus ramaffé que les autres
g u en o n s; c ’efl très-vraifem bfablem ent le m êm e animal
que les V oy ageu rs de G u in ée on t appelé Blanc-nez,*,
p arce qu’en e ffet, il a les lèvres a u -d effo u s du nez
d ’une blancheur éclatan te, tandis que le relie d e là la ce
e lt cl’un b leu -n o irâtre; il a aufïi deux tou p ets d e p o ils
jaunes au-delfous d es o r e ille s, c e qui lui d o n n e l’air
très-fingulier ; & c om m e il elt en m êm e tem p s d ’alfez
p etite ta ille, c ’efl d e to u s les finges à lo n g u e queue
celu i qui n ou s a paru le plus joli.
Caraélères dïflinülifs de cette efpèce.
L e m oultac a d es abajoues & des cafîofités fur les
fe lfe s , la queue beaucoup plus lo n g u e que la tête & le
* Mouftac. Mußax. Mouftache : comme la Guenon dont il eft ici
queftion n'a point été noimnée, nous lui avons donné ce nom, qui
fuffira pour la faire reconnoîtreaSc diltinguer de toutes les autres; elle
eft en effet très-remarquable par fà fèvre fupérieure, qui eft nue &
d’une blancheur d’autant plus frappante, que le refte de fà face eft
noir.
a II y a d’autres Singes à la côte d’Or, que l’on nomme Blancs-ne
parce que c’eft la feule partie de leur corps qui foit de cette couleur :
ils font puans & farouches. Relation d’Artus, hißoire générale des
yoyagés, tome I V , page 2 3 8 .
N n ij