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il n'y en a tout au plus que quatre, le plus souvent que
deux, quelquefois même très peu apparensou nuls. L'organe
respiratoire est formé de petites lames ("). Le coeur
est un gros vaisseau qui règne le long du dos et donne des
branches de chaque côté et en avant (i). Les pieds sont
constamment au nombre de huit('). Leur tête esttoujours
confondue avec le thorax, et offre à son extrémité antérieure
et supérieure deux pinces {mandibules des auteurs,
chelicères ou antennes-pinces de Latreille) ('), terminées
par deux doigts, dont l'un mobile; ou par un seul en forme
de crochet ou de griffe, et toujours mobile (a). La bouche
se compose d'un labre ( Voy. les généralités de la classe),
de deux palpes, simulant quelquefois des bras ou des
serres de deux ou quatre mâchoires, formées, lorsqu'il
( t ) Suivant M. Marcel de Serres (Mémoire
sur le vaisseau dorsal des insectes ) ,
le sang, dans les aranéides et les scorpions,
se porterait d'abord aux organes .respira*
toires, et de là, par des vaisseaux particuliers,
aux diverses parties du corps. Mais,
à en juger d'après les rapports qu'ont ces
auimaux avec les crustacés,cette circulation
parait devoir s'effectuer en sens contraire.
Voy. le Mémoire de M. Tréviranus sur
rauatQmie des araignées et des scorpions.
(a) Ces pièces sont formées d'un premier
article très grand et ventru, dont un
des angles supérieurs§ lorsque la pince est
dadactyle, forme le doigt fixe, et d'un second
article, celui qui forme le doigt opposé
et mobile , ou le crochet, lorsqu'il n'y
a qu'un doigt. Dans ce dernier cas, comme
relativement à divers crustacés, j'emploierai
le mot dé griffe.
14 Pl. 2- fig- 8 c. PL 4-,-fig. S. etc. . p | P x. fig. r . ctc.
f § Pl. a. fig. 8 a. Pl. 3. fig. i a. etc.
ARACHNIDES PULMONAIRES. 43
n'y en a que deux, par l'article radical de ces palpes,et
de plus, lorsqu'il y en a quatre, par le même article de
la première paire de pieds, et d'une languette d'une ou
de deux pièces ( i ) (a). En prenant pour base la diminution
progressive du nombre des sacs pulmonaires et des stigmates,
les scorpions, où il est de huit, tandis que les
autres arachnides n'en offrent que quatre ou deux, devraient
former le premier genre de cette classe et dèslors
notre famille des pédipalpes, à laquelle il appartient,
devrait précéder celle des fileuses (i). Mais ces
dernières arachnides s'isolent en quelque sorte, à raison
des organes sexuels masculins, de la griffe ou crochet de
leurs serres frontales, de leur abdomen pédiculé et de
ses filières, et de leurs habitudes ; les scorpions d'ailleurs
(r) Celle dès scorpions paraît se composer
de quatre pièces, en forme de triangle
allongé et pointu, et dirigées en avant ;
mais les deux latérales sont évidemment
formées par le premier article des deux
pieds antérieurs, et peuvent êire considérées
comme deux mâchoires analogues aux
deux premières. On voit par les mygales,
les scorpions, etc., que les palpes sont divisés
en six articles , dont le radical, dans
les autres aranéides, se dilate intérieurement
et en avant, pour former le lobe
maxilliforme. Ce lobe même, dans quelques
espèces, s'articule à sa base, et devient
ainsi un appendice maxillaire de ce même
article. Si on fait abstraction de cet article
le palpe n'en offre que. cinq, et tel est le
mode de supputation le plus général. Dans
les scorpions, le doigt mobile des pinces
forme, ainsi que dans les serres dés crustacés,
le sixième article.
(a) Dans mon ouvrage sur les familles
naturelles du règne animal, je commence
par les pédipalpes. Mon ami, M. Léon Dufour,
pense aussi que les scorpions .doivent
être mis en tête.
(a) Pl. 3. fig. i-3. Pl. 5. fig. a b- Pl. 8. fig. 31. 3 c. etc.