42 ARACHNIDES PULMONAIRES.
On ne connaît encore qu'une seule espèce ( urootea 5-maculala , Dufour,
Annal, des scienc., phys., V, LXXVI, 1 ; Clotho Duraniii, Lalr. (a).
Son corps est long de cinq lignes, d'un brun marron, avec l'abdomen
noir ayant en dessus cinq petites taches rondes, jaunâtres, dont quatre
disposées transversalement par paires, et dont la dernière 'ou l'impaire
postérieure ; les pattes sont velues. On voit par les planches du grand
ouvrage sur l'Egypte, que M. Savigny l'avait trouvée dans ce pays, et
qu'il se proposait d'en former une nouvelle coupe générique. M. le
comte Dejean l'a rapportée de la Dalmatie, et M. le chevalier deSchreibers,
directeur du cabinet impérial de Vienne, m'en a envoyé des individus
recueillis dans les mêmes lieu*. M. Dufour l'a aussi trouvée
dans les montagnes de Narbbnne, dans les Pyrénées, et dans les rochers
de la Catalogne. On lui doit, outre la connaissance des caractères
extérieurs de cette aranéide, des observations curieuses sur ses
habitudes. « Elle établit, nous dit-il, à la surface inférieure des grosses
pierres ou dans les fentes des rochers une coque en forme de calotte
ou de patelle, d'un bon pouce de diamètre. Son contour présente sept
à huit échancrures, dont les angles seuls sont fixés sur la pierre, au
moyen de faisceaux de fils, tandis qne les bords sont libres. Cette singulière
tente est d'une admirable texture. L'extérieur ressemble -à un
taffetas des plus fins, formé, suivant l'âge de l'ouvrière, d'un plus ou
moins grand nombé de doublures. Ainsi lorsque l'uroclée, encore
jeune, commence à établir sa retraile, elle ne fabrique que deux toiles
entre lesquelles elle se lient à l'abri. Par la suite, et je crois, à chaque
mue, elle ajoute un certain nombre de doublures. Enfin, lorsque
l'époque marquée pour la reproduction arrive, elle lisse un
appartement tout exprès, plus duveté, plus moelleux, où doivent être
renfermés et les sacs des oeufs et les petits récemment éclos. Quoique
la calotte extérieure ou le pavillon soit, à dessein sans doute, plus ou
moins sali par des corps étrangers qui servent à en masquer la présence,
l'appartement de l'industrieuse fabricante est toujours d'une
propreté recherchée. Les poches ou cachets qui renferment les oeufs,
sont au nombre de quatre, de cinq ou même de six, pour chaque habitation,
qui n'est cependant qu'une seule habitation ; ces poches ont une
forme lenticulaire, et ont plus de quatre lignes de diamètre. Elles sont
d'un taffetas-blanc comme la neige et fournies intérieurement d'un
édredon des plus fins. Ce n'est que vers la fin de, décembre ou au mois
de janvier que la ponte des oeufs a lieu. Il fallait prémunir la progé-
(«) Pl. 6. fig. i.
FAMILLE DES "PILEUSES.
niture contre la rigueur de la saison et -ïe&incursions ^f i j
à été prévu: le réceptacle de ce prédeux dépôt est sépa é de la to.le
u l é L t e m e n t appUquée sur j « g ^ ^ ^ ^
calotte extérieure par les divers étages dont || S
crures oui bordent le pavillon, les unes sont tout-à-fait closes par la
X u i de lÎto£fe,lesautres ont leursbords simplement superpo és
de manière que l'uroctée soulevant ceux-ci, peut à son l ^ r a ^&j ^ u OE
tente e ty rentrer. Lorsqu'elle quitte son donuale pour aller à la chasse,
!«e a p e u * redouter sa violation, car elle seule a le secret desléchant
e s impénétrables, et la clef de celles où l'on peut s .ntrodu e. Lorsque
les petits sont en état de se passer des soms maternels, .ls p. en
nentleur essor et vont établir ailleurs leurs logemens part,cul,ers
tandis que la mère vient mourir dans son pavillon. § 9 ce dern.er est
en même temps le berceau et le tombeau de l'uroctée,»
LES DRASSES
(DHASSTJS. Walck.;
(Pl. 1, fis- fi)-
Diffèrent des clothos par plusieurs caractères. Leurs chélicères sonl ro-
J Il Llante., e, dentelées eu dessous; ¡ g ¡ ¡ g g ^
obliquement àleur extrémité, et la languette forme un ovale tronqué
Z L n e n t o u un triangle curviligne a l l o n g é e s yeuxsont plus approchés
du bord antérieur du thorax, et la ligne ormée par | | | | n |
rieurs est plus longue que l'antérieur ou la déborde sur les côtés (i). Les
proportions des filières extérieures diffèrent peu, et l'on ne
elles ces deux valves pectiniformes qui sont propres aux clothos. Enfin
^ ulèmespiedseïensuiteles deux premiers É | l | i g « |
plus longs que les autres (c). Les jambes etleprem.er arUcle des tarses
sont armés de piquans.
Cesaranéides se tiennent sous les pierres, dans les fentes des murs,
l'intérieur des feuilles, et s'y fabriquent des cellules d'Une sote très blanche
Lescocons de quelques-unes, sont orbicnlaires, aplatts et compoes
de detra valves appHquéès l'une sur l'antre. M. WalcUenaer dI St„bue les
(«) PI, 3, ' (S) Pl. j, fig. (c) Pl. 7, Bg. i