3 2 REPTILES.
L e CROCODILE A DEUX ARÊTES (Croe. biporcatus. Cuv. ). Ann. Mus. X.
1. 4. et II. 8. et Ossem. foss. V . 2 part, mêmes pl . et fig.
(Planche io, fig. i.)
A hui t rangées d e plaques ovales l e long d u dos, et d e u x arêtes saillantes
s u r le haut du museau, se trouve dans plusieurs lies de la m e r des Indes,
e t p r obabl ement aussi dans les deux presqu'îles. On l'a reçu principalem
e n t des Séchelles.
Le CROCODILE A MUSEAU EFFILÉ (Croe. acutm. Cuv. ). Geoffr. Ann.
Mus. II. xxxvn.
A museau plus long, bombe à sa base, à plaques du dos rangées sur
naturaliste que j e viens de citer ; il suppose
que l'espèce ou variété à museau plus étroit,
demeure plus petite, qu'elle est douce et
inoffensive, que sa petitesse fait qu'elle est
portée plutôt sur le rivage lors des inondations,
dont elle est ainsi un précurseur,
et d'après ces idées qu'il s'en est faites, il
pense que. c'était particulièrement à elle
que les Égyptiens rendaient des honneurs
religieux, et que le nom de Sùëhiis ou de
Suckis lui appartenait comme espèce. Je
crois, au contraire, avoir prouvé par Aristote
et par Cicéron que les crocodiles vénérés
en- Egypte, n'étaient pas moins féroces
que les autres ; il est certain aussi que
le crocodile ' à museau étroit, n'était pas
soigné exclusivement par les prêtres; car,
d'après les recherches très exactes de M.
Geoffroy lui-même, il se trouve que les
trois crocodiles embaumés qui existent en
ce moment à Paris, ne sont justement pas
le Suchusy mais bien le marginatum, le lacunosus
et le complanatus; enfin, tout me
fait croire que Souc ou Souchis, qui, selon
M. Champollion, était le nom égyptien de
Saturne, était aussi le nom propre du
crocodile que l'on entretenait à Àrsinoc;
comme Apis était le nom du boeuf sacré de
Memphis, et Mnevis celui du boeuf d'Herinopob's.
-
On peut consulter, sur ce point d'antiquité,
les différens écrits de M. Geoffroy,
et celui oii il les a résumés dans le grand
ouvrage sur l'Egypte,' ainsi que mes Recherches
sur les ossemens fossiles, tome V,
n e part., p. 45. Ce dernier article ayant
été fait avant celui de l'ouvrage sur l'Egypt e>
je n'ai pu y faire entrer l'argument tiré de
la différence des crocodiles embaumés, argument
qui m'est fourni par M. Geoffroy,
et qui me paraît singulièrement corroborer
ma manière de voir.
SAURIENS. 3 5
q u a t r e lignes; les extérieures disposées irrégulièrement et avec des
a r ê t e s p lus saillantes. C'est l 'espèce de Saint-Domingue et des autres
g r a n d e s Ant i l les . L a femelle p lace ses oeuf s dans la ter re, et les découvre
a u moment où ils doivent éclore. (1)
LES CAIMANS "
( A L L I G A T O R . Cuv.)
(Planche 9, fig. 2.)
Ont le museau large, obtus, les dents inégales, dont les quatrièmes
d ' e n bas ent rent dans des t rous , et non dans des échancrures de la mâc
h o i r e supérieure ; leur s pieds sont à demi palmés seulement et sans dent
e l u r e . On n'en connaît encore pour sûr qu'en Amérique.
(1) Le Croc, à mus. effilé a été particulièrement
observé par M. Descourtils.
Aj. : Le Crocodile à losange (Croc, rhombifer)
; Cuv., Ann. Mus. XII, pl. 1 , 1 ;
Le Crocodile à casque (Croc, galea tus) ;
Perrault. Mém. pour servir à l'Hist. des
an., pl. lxiv, si toutefois celte espèce, qui
n'est connue que par cette figure, est une
espèce constante.
Le Crocodile à deux boucliers ( Croc, biscutatus);
Cuv.; Ann. Mus., X, f g 6, et
Ossem. foss., t. Y , part. 2, pl. 11, f. 6, dont
on n'a vu qu'un ou deux individus.
Le Croc, à nuque cuirassée {Croc, cota—
phractus, Cuv.) ; Oss. foss. "V, 11e part., pl.
v, f. 1. et 2.
(2) Le nom de Caïman est celui que les
nègres de la Guinée donnent aux crocodiles.
Les colons français l'emploient pour désigner
l'espèce de crocodile la plus commune
autour de leur habitation. Les colons anglais
et hollandais emploient, dans le même
sens, le mot alligator, corrompu du portugais
lugarto, qui vient lui-même de lacer/
a.