2 4 ARACHNIDE S PULMONAIRES.
d'un bonnet ou celle d'une timbale; on en connaît qui
sont portées sur un pédicule, ou qui se terminent en
massue. Des matières étrangères, comme de la terre, des
feuilles, les recouvrent quelquefois, du moins partiellement;
un tissu plus fin, ou une sorte de bourre ou de
duvet, enveloppe souvent les oeufs à l'intérieur. Ils y
sont libres ou agglutinés, et plus ou moins nombreux.
Ces animaux étant très voraces, les mâles pour éviter
toute surprise, et n'être pas victimes d'un désir prématuré,
ne s'approchent de leurs femelles, à l'époque des
amours, qu'avec une extrême méfiance et la plus grande
circonspection. Ils tâtonnent souvent long-temps avant
que celles-ci se prêtent à leurs caresses; lorsqu'elles s'y
déterminent, ils appliquent alternativement, avec une
grande promptitude, l'extrémité de leurs palpes, sur le
dessous du ventre de la femelle, font sortir, à chaque
contact, et comme par une espèce de ressort, l'organe
fécondateur, contenu dans le bouton formé par le dernier
article de ces palpes, et l'introduisent dans une fente
située sous le ventre, près de sa base, entre les ouvertures
propres à la respiration; après quelques courts
instans de repos, le même acte se renouvelle plusieurs
fois. Voilà l'accouplement d'un petit nombre d'espèces
et de la division des orbitèles. On ne lira pas sans
éprouver un vif intérêt, ce qu'a écrit sur ce sujet le savant
qui a le plus approfondi l'histoire de ces animaux,
FAMILLE DES FILEÜSES.
le célèbre M. Walcltenaer, membre de l'Académie des
inscriptions et bëllès-lettres, et dont je m'honore d'être
uii ancien ami. L'appäreil de la génération des mâles,
ou du moins présumé tel, est ordinairement très feompliqué
et très varié, formé des pièces écailleuses, plus
ou moins crochues et irrégulières, et d'un corps blanc y
charnu j sur leqüel on aperçoit quelquefois des vaisseaux
d'une apparence sanguine, et que l'on regarde comme
l'organe fécofidàteûr proprement dit ; mais dans les
arächnides à quatre sacs pulmonaires^ et dans quelques
autres de la divisioä de celles qui n'en ont que deux, le
dernier article des palpes des mêmes individus n'offre
qu'une seule piècé cornée, en forme de crochet ou de
cure-oreille , sans la moindre ouverture distincte
Quoique Müller et d'autres aient eu tort, relativement
à quelques entomostracés, de placer les organes sexuels
masculins sur deux de leurs antennes, il n'en est pas
moins vrai que les parties considérées comme analogues
dans les aranéïdes, sont très différentes de celles que
l'oïi observe aux antennes de ces crustacés, et que l'on
ne conçoit pas quelle pourrait être leur destination, si
on leur refuse eelle-ci. (i)
( i ) Elles seraient au uioius des organes excitateurs.
la) PI. r, fig. I b, t? e, et Kg. I e. Voyez aussi les figures particulières de chaque genre
ARACHNIDES. • 4