38 REPTILES.
Le MONITOR DU NIL. OUARAN íes Arabes (Lacerta nilotiea. L.). Mas.
Worm. 313. Geoflr. s. Hil. Gr. Ouv. sur l'Egypte. Reptiles, pl. 1. f. i .
A dents coniques et fortes, dont les postérieures deviennent rondes
avec l'âge ; brun avec des piquetures plus pâles et plus foncées, formant
divers compartimens, parmi lesquels on remarque des rangées transverses
de grandes taches ocellées, qui, sur la queue, deviennent des
anneaux. Sa queue, ronde à sa base, est surmontée, de la carène sur
presque toute sa longueur; il atteint cinq et six pieds, t e peuple, en
Egypte, prétend que c'est un jeune crocodile éclos en terrain sec. Les
anciens Egyptiens l'ont gravé sur leurs monumens, peut-être parce qu'il
dévore les oeufs du crocodile. (1)
L'autre espèce,
Le MONITOR TERRESTRE D'BGYPTB, OUARAN EL -HARD des Arabes
(Lacerta Seinem. Merr.). Geoff. Egyp. Rept. III. f. 2.
(Planche lo bis, fig. i.)
A dents comprimées, tranchantes et pointues; à queue presque sans
carène, et demeurant ronde beaucoup plus loin ; ses habitudes sont plus
terrestres ; il est commun dans les déserts qui avoisinent l'Égypte, et les
bateleurs d u Caire l'emploient à faire des tours, a près lui avoir arraché
(i) A celte espèce se rattachent par la
forme des dents et même par la disposition
des taches, qui, au reste, se ressemblent
dans presque tous les monitors :
Le M. orné (M. omalus, Daud.) , Ann.
Mus. II, XLVIII, Lac. capensis, Sparm.
Le M. à gorge blanche [M. albogularis,
Daud., Rept., in, pl. xxxn.)
C'est de cette subdivision que M. Fitzinger
fait son genre VARANUS. SOUS ce nom de
VARAKOS, Merrem comprenait tous mes
monilors proprement dits.
SAURIENS. 39
les dents. C'est le Crocodile terrestre d'Hérodote, et, comme le croit
Prosper Alpin, le véritable Scinque des anciens. (1)
L'Afrique et les Indes produisent un grand nombre de monitors à
dents tranchantes comme le précédent, mais dont la queue est encore
plus comprimée qu'à celui du Nil.
Le plus commun dans l'archipel des Indes, est
La M. A DEUX RUBANS {Lac. bivittata. Kuhl.j.
Blanc dessous, noir dessus, avec cinq rangées transverses de taches
blanches ou d'anneaux blancs. Une bande blanche le long du cou et
un angle formé par le blanc delà poitrine, qui remonte obliquement
sur l'épaule. On en a de trois pieds de long. (2)
L'autre groupe des monitors a des plaques anguleuses
sur la tête, et de grandes écailles rectangulaires sous le ven-
(i) M. Fitzinger fait de cette espèce son
genre PSAMMOS&TIRUS.
(a) A cette espèce se rattachent par la
distribution des couleurs, le T. bigarré,
Daud. (Lac. varia, Shaw. nat. mise. 83 ,
J. White, a53), de la Nouv. Hollande;
une espèce voisine, de mamille (M. marmoràtus,
G) ; le T. élégant et le T. étoile,
Daud. III, xxxi, et Seb., I , xcxrv, i , a, 3,
XCXVIH , x c i x , a ; H , xxx, a , xc, cv, i , etc.,
qui ne forment qu'une espèce originaire
d'Afrique.
Il faut y ajouter le T. cepedien, Daud.,
III, xxtv, ou Lac exanthematica, Bosc. ,
Act. Soc. nat. Par.; pl. v, f. 3, ocellé
partout ;
Le M. piqueté de ¿run du Bengale'
{M. Bengalensis, Daub.);
Le M. noir piqueté de vert, de Mol tiques
( M. indicus, Daud.);
Une espèce noirâtre uniforme de Java,
{M. -nigricans, Cuv.), etc.
Toute comparaison faite, j'ai lieu de
croire maintenant que la fig. deSebal,
pl. ci, f. i , dont Lin. a fait son Lacerta
dracena, mais, qui est très différente de la
Dragonne de Lacép., est le M. bengalensu.
L'original de Seba est au Muséum.
M. Fitzinger réserve à ces espèces à queue
comprimée le nom générique de TUPIKAMBIS.