46 REPTILES.
LES IGUANIENS (i)
Sont une troisième grande famille de sauriens qui a
la forme générale, la longue queue et les doigts libres
et inégaux des lacertiens; leur oeil, leur oreille, leurs
verges, leur anus sont semblables, mais leur langue est
charnue, épaisse, non extensible, et seulement é'chancrée
au bout.
On peut les diviser en deux sections ; la première celle
des AGAMIENS, n'a point de dents au palais.
Nous y plaçons les genres suivans.
LES STELLIONS,
( STELLIO. CllV.
G? % e t i . j
Qui ont, avec les caractères généraux de la famille des
iguanes, la queue entourée par des anneaux composés de
grandes écailles.souvent épineuses.
(i) Iguahe, nom originaire de Saint-
Domingue selon Hcrnandès, Scaliger, etc. ;
les liaMtans l'auraient prononcé Hiuana on
lgoana.
Selon Bontius} il serait originaireile Ja*a,
où les naturels le prononcent Legiian,
Dans ce cas, les Portugais ou les Espagnols
l'auraient transporté en Amérique et trans-
*
SAURIENS.
Leurs sous-genres sont comme il suit:
LES CORDYLES <«
(CORDYLTJS. Gronov.)
Ont non-seulement la queue, mais encore le ventre et le dos garnis
de grandes écailles sur des rangées transversales. Leur tête, comme
celle des lézards communs, est muni e d'Un bouclier osseux continu, et
couverte de plaques. Dans plusieurs espèces les pointes des écailles
de la queue forment des cercles épineux ; il y a aussi de petites épines à
celles des côtés du dos, des épaules et du dehors des cuisses. Les'cuisses
ont une ligne de très grands pores.
Le cap de Bonne-Espérance en produit plusieurs confondus longtemps
sous l e nom de LacerJa cordylus} L. Ces sauriens si bien cuirassés
formé en Iguana. Ils l'y donneut au Sauvegarde,
comme au véritable Iguane. Ou l'a
donné aussi quelquefois, ainsi que celui de
Guano, à des monitors de l'ancien continent.
II faut y faire attention en lisant les
voyageurs; je pense même que le Leguan
de Bontius n'est pas autre chose qu'un molli
tor.
(i) Selon Aristole, « le Cordyle est le
« seul animal qui ait à-la-fois des pieds et
a des branchies, Il nage de ses pieds et de
« sa queue, qu'il a semblable à celle du
« silure, autant qu'on peut comparer les
« petites choses aux grandes. Cette queue
« estmolleet large: il n'a point denageoires;
« c'est un animal de marais comme la gre-
« nouille : il est quadrupède et sort de l'eau,
« quelquefois il se dessèche et meurt. »
Il est évident que ces caractères ne peuvent
convenir qu'à la larve de la salamandre
aquatique, ainsi que l'a très bien vu M.
•Schneider. Bélon a décrit cette salamandre
sous le nom de cordyle, mais son imprimeur
ajouta par mégardç la figure du Sauvegarde
du iViV.Rondelet a appliqué ce nom au grand
Stellion d'Egypte ou Caudiverbera de Bélon,
parce qu'il avait pris dans la figure, l'oreille
pour une fente de branchie. Entre Rondelet
et LinnéT Cordylus a donc passé pour
synonyme de Caudiverbera. L'application
spéciale faite au sous-genrê ci-dessus"est entièrement
arbitraire. Merrem l'a changé en
ZONURUS.