4 ANIMAUX ARTICULÉS
le saut, la natation, le vol. Il n'y a que les familles dépourvues
de pieds, ou dont les pieds n'ont que des articles
membraneux et mous, qui soient bornées à la reptation.
Cette position extérieure des parties dures, et celle des
muscles dans leur intérieur, réduit chaque article à la
forme d'un étui et ne lui permet que deux genres de
mouvemens. Lorsqu'il tient à l'article voisin par une
jointui-e ferme, comme il arrive dans les membres, il y
est fixé par deux points, et ne peut se mouvoir que par
gynglime, c'est-à-dire dans un seul plan, ce qui exige des
articulations plus nombreuses pour produire une même
variété de mouvement. Il en résulte aussi une plus grande
perte deforce dans les muscles, et par conséquent plus
de faiblesse générale dans chaque animal, à proportion
de sa grandeur.
Mais les articles qui composent le corps n'ont pas toujours
ce genre d'articulation ; le plus souvent ils sont unis
seulement par des membranes flexibles, ou bien ils emboîtent
î'un dans fautre, et alors leurs mouvemens sont
plus variés, mais n'ont pas la même force.
Le système d'organes par lequel les animaux articulés
se ressemblent lejilus, c'est celui des nerfs. (")
I^eur cerveau, placé sur l'oesophage et fournissant des
(a) Cnistacé.i pl . a ; AriK'Imides pl . 2. iig. 8. et pl . 3. «{;. 1- Inscctc.s pl . 3. fig. 1-5.
EN GÉNÉRAL. ®
nerfs aux parties qui adhèrent à la tête, est fort petit.
Deux cordons qui embrassent l'oesophage, se continuent
sur la longueur de ventre, se réunissant d'espace en espace
par des doubles noeuds ou ganglions, d'où partent les nerfs
du corps et des membres. Chacun de ces ganglions semble
faire les fonctions de cerveau pour les parties environnantes,
et suffire pendant un certain temps à leur sensibilité,
lorsque l'animal a été divisé. Si l'on ajoute à cela
que les mâchoires de ces animaux, lorsqu'ils en ont, sont
toujours latérales, et se meuvent de dehors en dedans,
et non de haut en bas, et que l'on n'a encore découvert
dans aucun d'eux d'organe bien distinct de l'odorat, on
aura exprimé à-peu-près tout ce qui s'en laisse dire de général;
maisfexistence d'organes de l'ouïe; l'existence, le
nombre, la forme de ceux de la vue; le produit et le
mode de la génération ( i ) , l'espèce de la respiration,
l'existence des organes de la circulation, et jusqu'à la
couleur du sang, présentent de grandes variétés, qu'il
faut étudier dans les diverses subdivisions.
( , ) U n c d & o u v c r t emn O T i i a b l B à c c s u - Vo y e z s aDi s s e r t a l i o n s u rVoeu f d e s a r a i s n f e s .
jet est cell» de M. Hirold, que dans l'oeut MarI,o..rs, »1 celle de M. Kallike,
dcsCtustacces et des Araclmides, lo vilel- sur l'oeuf des cciovisses, Loipiig, iSng.
lus communique par le dos avec l'iutérieur.