REPTILES.
LES SALAMANDRES
(SALAMANDRA. lirongn.)
(Manrlic 4«.)
Ont le corps allongé, quatre pieds et une longue queue , ce
qui leur donne la forme générale des lézards: aussi Linnieus
les avait-il laissées dans ce genre ; mais elles ont tous les caractères
des batraciens.
Leur tète est aplatie; l'oreille cachée entièrement sons les
chairs, sans aucun tympan, mais seulement avec une petite
plaque cartilagineuse sur la fenêtre ovale; les deux mâchoires
garnies de dents nombreuses et petites; deux rangées longitudinales
de pareilles dents dans le palais, mais attachées aux os
qui représentent le vomer ; la langue comme dans les grenouilles;
point de troisième paupière; un squelette avec de très
petits rudimens de côtes, mais sans sternum osseux; un bassin
suspendu à l'épine par des ligamens, quatre doigts devant,
presque toujours cinq derrière. Dans l'état adulte, elles respirent
comme les grenouilles et les tortues. Leurs têtards respirent
d'abord par des branchies en forme de houppes, au nombre
de trois de chaque côté du cou, qui s'oblitèrent ensuite;
elles sont suspendues à des anneaux cartilagineux, dont il reste
des parties à l'os hyoïde de l'adulte. Un opercule membraneux
recouvre ces ouvertures; mais les houppes ne sont jamais enfermées
d ans une tunique, et flottent au dehors. Lés pieds de
devant se développent avant ceux de derrière; les doigts poussent
aux uns et aux autres successivement.
BATRACIENS.
LES SALAMANDRES TERRESTRES
(SALAMANDRA Lauiv)
(Hi; 4«), Gg. I.|
Ont, dans l'étal parfait, la queue ronde; ne se tiennent dans l'eau que
pendant leur état de têtard, qui dure peu, ou quand elles veulent mettre
bas. Les oeufs éclosent dans l'oviductus.
Nos espèces terrestres ont de chaque côté, sur l'occiput, une glande
analogue à celte des crapauds.
La SALAMANDRE COMMUNE [Lacerta salamandra. Lin.). Salam.
tnacnlosa Laur. Lac. II, pl. XXX.
Noires, à grandes taches d'un jaune vif; sur ses côtés sont des rangées
de tubercules, desquels suinte dans le danger une liqueur laiteuse,
ainère, d'une odeur forte, qui est un poison pour des animaux très faibles.
C'est peut-être ce qui a donné lieu à la fable que la -salamandre
peut résister aux flammes. Elle se tient dans les lieux humides, se retire
dans des trous
souterrains; mange des lombrics, des insectes, de l'humus;
reçoit la semence du mâle intérieurement; fait ses petits vivans et
les dépose dans des mares ; ils ont, dans leur premier âge, la queue comprimée
verticalement et des branchies. (1)
Ou trouve dans les Alpes une salamandre semblable à la commune,
mais entièrement noire et sans tache (Sal. aira, Laiirenti, pl. 1 , fig. 2>.
(i) l'oyez, Ail. froil. Fuiick., de salant, terrtstr. vita, nvolutioua, Junnalione, lier lin,