ARACHNIDES PULMONAIRÉS.
formant sur le dessus de l'abdomen deux séries de petits faisceaux ; des
anneaux plus pâles aux pieds. — Des bois des environs de Rordeaux, et
dans d'autres départemens méridionaux.
LES TÉTRAGNATHES,
(TETRAGNATHA. Latr.)
(PI, 10, fig. 5.)
Dont les yeux sont situés, quatre par quatre, sur deux lignes presque
parallèles, et séparés par des intervalles presque égaux (a) ; et qui ont les
mâchoires longues, étroites, élargies seulement à leur extrémité supérieure.
Leurs chélicères sont aussi fort longues., surtout dans les
mâles (b).
Leur toile est verticale (1).
(EPEIRA. Walck.)
Qui ont les deux yeux de chaque côté rapprochés par paires et presque
contigus, et les quatre autres formant au milieu un quadrilatère (<?)• Leurs
mâchoires se dilatent dès leur base, et forment une palette arrondie (d).
L'épéire cucurbitine est la seule connue dont la toile soit horizontale;
celle des autres est verticale ou quelquefois inclinée.
Les unes s'y placent au centre, le corps renversé ou la tête en bas; les
autres se font auprès une demeure, soit cintrée de toutes parts, tantôt en
forme de tube soyeux, tantôt composée de feuilles rapprochées et liées
par des fils, soit ouverte par le haut et imitant une coupe ou un nid d'oiseau.
La toile de quelques espèces exotiques est composée de fils si forts,
? Fab. ;
A ranea maxillosaPejusd. Voyez le Tableau
des Âranéides de M. Walckenaer.
(b) Pl. io, fig. 5 b.
(d) Pl. io, fig. ib.
(i) Tetragnatha extensa , Walck., Hist.
des aran., V, vi; aranea extensa, Lin.,
Fab., De G. ;
(a) Pl. io, fig. 5«.
(c) Pl. il, fig. te, za.
FAMILLE DES FILEUSES.
qu'elle arrête de petits oiseaux, et embarrasse même l'homme qui s'y
trouve engagé.
Leur cocon est le plus souvent globuleux, mais celui de quelques espèces
a la figure d'un ovoïde tronqué («) ou d'un cône très court.
Les' naturels de la Nouvelle-Hollande (Voyage à la recherche de La Peyrouse,
pag. 239) et ceux de quelques lies de la mer du Sud, mangent, au
défaut d'autre aliment, une espèce d'épéire, très voisine de 1 aranea
csuriens de Fabricius.
M Walckenaer mentionne, dans son Tableau des âranéides, soixantequatre
espèces d'épéires, et généralement remarquables par la variété de
leurs couleurs, de leurs formes et de leurs habitudes. Il les a distribuées
en diverses petites familles très naturelles, et dont nous avons cherché, à
l'article Epéire de la seconde édition du Nouveau Dictionnaire d histoire
naturelle, à simplifier l'étude. Quelques considérations importantes
telles que celles des organes sexuels, ont été négligées ou n'ont pas été
assez suivies; c'est ainsi, par exemple, que l'épéire diadème femelle e
d'autres offrent à la partie qui caractérise leur sexe, un appendice fort
singulier, qui nous rappelle le tablier des femmes des Hottentots. Ces
espèces doivent former une division particulière. On pourrait probablement
en établir d'autres, non moins naturelles, en poursuivant cet
examen.
Nous nous bornerons à citer quelques espèces principales, en commençant
par les indigènes.
L' E p é i re diadème {Aranea diadema, Lin., Fab.) Rces., Insect., IY,
xxxv-XL. Grande, roussâtre, veloutée. Abdomen très volumineux dans
les femelles, surtout lorsqu'elles sont sur le point de faire leur ponte;
d'un brun foncé ou d'un roux jaunâtre, avec un tubercule gros et arrondi,
de chaque côté du dos, près de sa base, et une triple croix formée
de petites taches ou de points blancs ; palpes et pieds tachetés de
noir.
Très commune en Europe, en automne. Les oeufs éclosent au printemps
de l'année suivante.
L'Bpéire scalaire (Aranea scalaris, Fab.; Panz. Faun., IV, XXIV ) a le
corselet roussâtre, le dessus de l'abdomen ordinairement blanc, avec
une tache noire,en forme de triangle renversé, oblongue et dentée.
Elle fait sa toile sur le bord des étangs, des ruisseaux, etc.
L'Epéire à cicatrice, (Aranea cica trieosa. De G.; A. impresea, Fab.),
[a) l'I. Il, fig. Igi I*.