92 REPTILES.
Une du Brésil, à quatre devant .et à cinq derrière ( Heterodactylus imhricatuSy
Spix., XXVII, 1).
Une à quatre à tous les doigts, (l)
Une dont les doigts, au nombre de cinq devant, et de trois derrière,
sont réduits à des petits tubercules si peu visibles, que l'espèce a été
regardée tantôt comme ayant trois doigts, tantôt comme n'en ayant
qu'un (2). Elle est de Guiane.
LES BIMANES
(CHIROTES. CUV.)
Ressemblent aux chalcides par leurs écailles verticillées, et
encore plus aux amphisbènes par la forme obtuse de leur tête,
mais se distinguent des premiers parce qu'ils manquent de
pieds de derrière, et des seconds, parce qu'ils ont encore des
pieds de devant.
On n'en connaît qu'un du Mexique,
Le BIMANE CANNELÉ (Bipède cannelé. Lacép. Chamoesaura
propus. Schn. Lacerta lumbricoïdes. Shaw.) Lacép. I. xl i .
A deux pieds courts à quatre doigts chacun, avec un vestige de cinquième,
assez complètement organisés à l'intérieur, attachés par des
(1) C'est le genre BRACHYPUS de Fitzinger.
(2) Dans la première supposition , c'est
le Chalride de Lacép., pl.| XXXII. Le chamoesaura
cophias de Schn., le genre OBALCIS
de Merrem el le genre COPHIAS de Fitzinger.
Dans la deuxième byp-. , c'est le
Chalcide monodactyle de Dandin, ou le
genre COXOBUS de Merrem; mais tous ces
genres se reduisent à une seule espèce.
SAURIENS.
omoplates, des clavicules, et un petit sternum; mais sa tète, ses vertèbres
, en wi mot tout le reste de son squelette, ressemblent à celui de
l'amphisbène.
Il a huit ou dix pouces de long, est gros comme le petit doigt ; couleur
de chair; revêtu d'environ deux cent vingt demi-anneaux sur le
dos, et autant sous le ventre, qui se rencontrent en alternant sur le
côté. On le trouve au Mexique, où il vit d'insectes. Sa langue, peu
extensible, se termine par deux petites pointes cornées ; son oeil est très
petit; son tympan recouvert par la peau, et invisible au-dehors; audevant
de son anus sont deux lignes de pores Je ne lui ai trouvé
qu'un grand poumon et un vestige de petit, comme à la plupart des
serpens, (1)
(1) Les genres qui terminent cet ordre
des sauriens s'interposent de diverses manières
entre les sauriens ordinaires et les
genres placés en tète de l'ordre des ophidiéns,
au point que plusieurs naturalistes
ne croient plus aujourd'hui devoir séparer
ces deux ordres, ou bien qu'ils en établissent
un, comprenant d'une part les sauriens,
moins les crocodiles, et de l'autre
les ophidiens de la famille des anguis ; mais
il existe parmi les fossiles d'anciennes formations
calcaires, deux genres bien plus
extraordinaires, et qui, avec une tête et
un tronc de saurien, ont des pieds portés
sur des membres courts, et formés d'une
multitude de petites articulations rassemblées
en une espèce de rame ou de nageoire,
comme sont les nageoires ou pieds
de devant des cétacés.
L'un de ces genres, celui des ICHTHYOSAURTJS
, avait une grosse tète portée sur un
cou assez court, d'énormes yeux, une
queue médiocre, un museau allongé armé
de dents coniques, adhérentes dans une
rainure. On en a déterré en Angleterre,
en France et en Allemagne, différentes espèces,
dont quelques-unes très grandes.
L'autre, le PLESIOSA.TJB.OS, avait une petite
tête portée sur un long cou de serpent,
composé de plus de vertèbres cervicales que
dans aucun animal connu. Sa queue était
courte ; on en a aussi trouvé des débris sur
le continent.
Ces deux genres, dus en grande partie
aux recherches de MM. Home, Conybeare,
Buckland, etc., habitaient la mer. Ils doivent
former une famille très distincte; mais
ce que l'on connaît de leur ostéologie, les
rapproche plus du commun des sauriens
que des crocodiles, auxquels M. Fitzinger
les associe dans sa famille des LORICATA, et
cela d'autant plus gratuitement, que l'on
ne connaît ni leurs écailles ni leur langue,
les deux parties caractéristiques des loricata.