122 REPTILES.
Le serpent à sonnettes rampe lentement, ne mord que
lorsqu'il est provoqué, ou pour tuer la proie dont il veut se
nourrir.
Quoiqu'il ne grimpe point aux arbres, il fait cependant sa
nourriture principale d'oiseaux, d'écureuils, etc. On a cru
long-temps qu'il avait le pouvoir de les engourdir par . son
haleine ou même de les charmer, c'est-à-dire de les contraindre
par son seul regard à se précipiter dans sa gueule. Il
paraît qu'il lui arrive seulement de les saisir dans les raouvemens
désordonnés que la frayeur de son aspect leur
inspire, (i)
La plupart des esp'èces ont sur la tête des écailles semblables
à celles du dos.
L'espèce la plus commune aux Etats-Unis (Crotalus horridus, L.)j Catesb.,
II, xli, est brune, avec des bandes transversales irrégulières, noirâtres.
(«)
Celle de la Guiane (<Crotalus durissus) (2), Lace p. II, xm, 2, a des taches
en losange, bordées de noir, et quatre lignes noires le long du dessus
du col ; toutes deux sont également redoutées et peuvent faire périr
en quelques minutes. Elles parviennent l'une et l'autre à six pieds de
longueur.
Quelques espèces ont la tète garnie de grandes plaques. (3)
(1) Voyez bahton , Mémoire sur la faculté
de fasciner, attribuée au serpent à
sonnettes, Phi lad., 1796.
(2) Ces deux noms de durissus et à'horridus
ont été diversement échangés en re
ces deux espèces par les naturalistes.
(3) Cesi de' cetle subdivision que IVI.
Gray a fait so» genre crotaj.ophorus, et
M. Fitzinger son cenre caudisoha. Le
Millet (Crotalus miliaris Li), Catesb,, Il,
x l i t , y appartieni.
(«) PI. 3*. fig.
OPHIDIENS.
On doit rapprocher des crotales
LES TRIGONOCÉPHALES, Oppel.
(BOTHROPS. Spix. C0PH1AS. Merrem.) '
(Pl. 33, fig. 1.)
Qui s'en distinguent par l'absence de l'appareil bruyant, mais ont les
mômes fossettes derrière les narines, et égalent au moins les crotales pour
la violence de leur venin.
II.y en a dont les plaques subcaudales sont simples, comme dans les crotales,
et dont la tète est garnie de plaques jusque derrière les yeux; leur
queue se termine par un aiguillon ( i ). Telle est
La VIPÈRE BRUNE DE LA CAROLINE (Colub. tùiplione. Shaw.),
Catesb. II, xliii etxLiv),
Brune à taches nuageuses, d'un brun plus foncé.
D'autres ont les subcaudales doubles, et la tète garnie d'écaillés pareilles
à celles du dos. (2)
Tel est entre autres,
Le TRIGONOCÉPHALE JAVISE; SERPENT JAUNE DES ANTILLES;
VIPÈRE FER-DE-LANCE. Lacép. 11. v. ». {Trig. lanceolatus. Opp.), (3)
(Pl. 33, fig. x.)
Le pins dangereux reptile de nos îles à sucre -t il est jaunâtre ou gris
â t r e , plus ou moins varié de brunâtre; atteint six et sept pieds de lon-
(1) Ce sont les tisiphohe de Fiuinger.
, (2) Cetle division a pris dans l'ouvrage
de M. Fitzinger ^ le nom de «rasphuoçki'uam
u s tous les BOTHROPS de Spix, pl. MXxxm,
y appartiennent.
(3) Cette espèce habile aussi au Brésil et