REPTILES.
dos s'unissent en bandes trans verses ; d'autres fois elles ne forment toutes
ensemble qu'une bande longitudinale ployée en zig-zag ,.el c'est alors le
Colub. aspis, Lin. (l), que l'on nomme quelquefois aspic dans nos environs.
C'est cette variété qui s'était multipliée , il y a quelques années,
dans la forêt de'Fontainebleau. Il y en a aussi des individus presque entièrement
noirs. $2|
La VIPÈRE A MUSEAU connu (Col. ammodytes.), Jacquin. Colleci. IV.
pl. xxiv et xxv. Vip. illyrica. Aldrov. 109.
A-peu-près semblable à la commune, mais se distinguant éminemment
par une petite corne molle et couverte d'écaillés, qu'elle porte sur le bout
du museau. On la trouve en Dalmatie, en Hongrie, etc.
Le CERASTE ou VIPÈRE CORNUE [Col. cerastes. Lin.), Lacép. 11. 1.2. .
Se fait remarquer par une petite corne pointue qu'il porte sur chaque
sourcil. Il est grisâtre et se tient caché dans le sable en Egypte, en Libye,
etc. Les anciens en ont souvent parlé.
La VIPÈRE A PANACHE {Vip. lophophris. Nob.j, Voyage de
Paterson. pl. xv.
k sur chaque sourcil, au lieu d'une corne, un petit groupe de lilets
courts et cornés. Elle vit aux environs du Cap.
(1) Aspis, serpent d'Egypte, dont il y
avait plusieurs espèces, et dont l'une, d'après
ce qui est dit de l'expansibilité de son
cou, devait être l'haje.
(2) Derus est un nom de serpent employé
seulement par les auteurs du moyeu âge,
tels qu'Albert, Vincent de ttauvais, et pour
une espèce aquatique, probablement la couleuvre
à collier. La Vipère de C/taras, doiit
Laurenti a aussi voulu faire une es: èce, cl
qui e>t le Col. aspis de Gmel , ne dilfere
poiiil de ceUe vipère commune, qui, selon
moi, esl le vrai ¿crus de Linnoeus, d'autant
qu'il ne çile à son-sujet qu'Aldrov., 115,
qui est cette espèce.
OPHIDIENS. 127
D'autres vipères, d'ailleurs fort semblables aux précédentes, ont au milieu
du dessus de leurtête trois plaquesun peu plus grandes que les écailles
qui les entourent, (t)
La PETITE VIPÈRE {Col. chergea. Lin.), Col. berus, de Laurenti
et de Daudin. (2)
(Pl. 3i, fig. a.) V*
Est presque semblable à la vipère commune, et s'en distingue surtout
par les trois plaques en question. Elle est plus rare et devient moins
grande. On prétend aussi qu'elle est plus venimeuse.
Il y en a des individus presque entièrement noirs que l'on à nommés
vipère noire {Colub. presier, Lin.). Laurenti, pl. IT, fig. 1. (3)
Tiennent ensuite des vipères qui ont la tête garnie de plaques presque
comme les couleuvres.
Dans "ce nombre il en est que rien d'autre que ces plaques ne distingue
des vipères les plus ordinaires. (4)
(i)Merrem a fait de cette subdivision
son genre PKLIAS.
'(2) C'est Y ¿Espin g des Suédois (cesping,
corruption d'aspis), représenté sans équivoque
dans les Mém. de Stockholm, pour
1749, pl. VI. Cependant Laurenti, Spec.
mèdie., p. Q7 ; et pl. Il, f. 1, lui a transféré
le nom de berus. C'est aussi le pelias beriis
de MerremjwD. berus, de Fitzinger.
(S) Prester, irpïioOTiî, nom grec d'un serpent,
que plusieurs ailleurs disent le même
que le dipsas ,• de irpiioreiv, brûler.
(4) Merrem a formé de celte .subdivision
son genre SÉPÉDOH. Aj. Col. V. nigrum,
Scheuchz., Phys. sacr., IV, DCCXVII.
N. B. h'opliis, Spix, serp., xvit, serait
un serpeut venimeux semblable à ces SF.PÉ-
DOS , mais dont la dent à venin serait précédée
de quelques petites dénis simples.
N'ayant pas vu son espèce, je crains que ce
ne soit quelqu'une de ces couleuvres.à dents
maxillaires postérieures plus grandes dont
nous avons parlé ci-dessus, et dont plusieurs
nous paraissent pouvoir être au moins
soupçonnées de venin.