ARACHNIDES PULMONAIRES.
D'ARAIGNÉE,.
(ARANEA) de Linnaeus, ou d' / 4 r à n è u s de quelques
auteurs.
Une première division comprendra les ARAIGNÉES SÉDENTAIRES.
Elles font des toiles, ou jettent au moins des fils,
pour surprendre leur proie, et se tiennent habituellement
dans ces pièges ou tout auprès, ainsi que près de leurs ceufs.
Leurs yeux sont rapprochés sur la largeur du front, tantôt
au nombre de huit, dont quatre ou deux au milieu, et deux
ou trois de chaque côté (a), tantôt au nombre de six. Q 7
Les unes, qui, dans leur marche, se portent toujours en
avant, et que nous nommerons, pour cela, REGTIGRADES.
ourdissent des toiles et sont toujours stationnaires ; leurs
pieds sont élevés dans le repos ; tantôt les deux premiers
et les deux derniers, tantôt ceux des deux paires antérieures,
ou les quatrièmes et les troisièmes sont les plus longs. Les
yeux ne forment point par leur disposition générale un segment
de cercle ou un croissant.
On peut les diviser en trois sections : la première celle des TUBITÈLES
Ou TAPISSIÈRES, a les filières cylindriques, rapprochées en un faisceau dirigé
en arrière (c) ; les pieds robustes, et dont les deux premiers ou les
deux derniers et vice versa, plus longs dans les unes, et dont les huit presque
égaux dans les autres.
Nous commencerons par deux sous-genres qui, sous le rapport des
mâchoires, formant un cintre autour de la languette (d), se rapprochent
(rt) Pl. 7, Cg. i c, etc.
(c) Pl. i f'6 * 1
1 M Pl. 7, Gg.32>.
Pi Pl. 6, iig. 2«? ; pl. 7, %. I
FAMILLE DES FILEUSES. 41
des filistates et s'éloignent des suivans. Les yeux sont toujours au nombre
de huit, disposés quatre par quatre sui deux ligne* transverses («).
Le premier, celui
DE CLOTHO
(CLOTHO. Walck. Uroctea. DufoUr.j
(Pl. 6. f:g. a.)
Est des plus singuliers. Ses chélicères sont fort petites, peu susceptibles
de s'écarter, ce qui rapproche ce sous-genre du dernier, et sans
dentelures ; les crochets sont très petite (i) ; par la forme courte du
corps et ses longues pattes, il a l'aspect des araignées-crabes on thomises
Les longueurs relatives de ces organes diffèrent peu H ; l a quatrième
paire et la précédente ensuite sont seulement un peu plus longues que
les quatre premières ¡ les tarses seules sont garnies de piquans. Les yeux
sont plus éloignés du bord antérieur du thorax que dans le sous-genre
suivant, rapprochés et disposés de la même manière que dans le genre
mygale de M. Walckenaer ; trois de chaque côté forment u n triangle renversé,
ou dont l'impair est inférieur ; les deux autres forment une ligne
' transverse, dans l'espace compris entre les deux triangles M, Les mâchoires
et la languette sont proportionnellement plus petites que celles du
même sous-genre ; les mâchoires ont au côté extérieur une courte saillie
où faible dilatation, servant d'insertion aux palpes, et se terminent en
pointe; la languette est triangulaire et non presque ovale, comme celle
des drases. Les deux filières supérieures, ou les plus latérales, sont longues
(<0 ; mais ce qui, d'après M. Dufour, caractérise particulièrement ses
uroctées ou nos clothos , c'est qu'à la place des deux filières intermédiaires,
l'on voit deux valves pectiniformes, s'ouvrant et se fermant à la
volonté de l'animal (1).
. (ti J'ai vu, dans un individu bien conservé,
six filières, dont les deux "supérieures
beaucoup plus longues, terminées par
•un afiele allongé en forme de lame elliptique,
et quatre autres petites, les inférieures
surtout, disposées en carré. L'anus, placé
sous un petit avancement, en forme de
[a) Pl. 6, fig. a i ; pl. 7» fig. t«-
chaperon et membraneux, offrait, de chaque
pl. 6, fig. a a. 0¡) PI- 6, ÉS- ^
ARAOHHIDKS.
côté, un pinceau de poils rétractiles.
Ces pinceaux sont les pièces que M. Bufour
nomme valves pectiniformes,et distinctes
des deux filières intermédiaires, qui sont
cachées par les deux inférieures.
(Í) Pl. 6, fig. a e.
(«)P1.6, fig. Off