REPTILES
On pourra encore distinguer
LES OLIGODON, Boié,
Petites couleuvres à tête obtuse, courte et étroite, qui manquent de dents
palatines.
Mais les autres sous-genres démembrés de celui des couleuvres par divers
auteurs, nous paraissent moins susceptibles de subsister ; ils se fondent
sur de légères différences dans lès proportions de la tête,'dansla
grosseur du tronc, etc/(l)
Même après toutes ces séparations, les couleuvres demeureront encore
le genre de serpens le plus nombreux en espèces.
Il y en a plusieurs en France, comme
La COULEUVRE A COLLIER (Coluber natrix. L.), Lac. II. vi . 2.
Très commune dans les prés, les eaux dormantes ; cendrée, avec des
taches noires le long des flancs, et trois taches blanches formant un collier
sur la nuque ; les écailles carénées, c'est-à-dire relevées d'ime arête.
Elle vit d'insectes, de grenouilles , etc. On la mange dans plusieurs provinces.
Il y a en Sicile une espèce très voisine, beaucoup plus grande, et à collier
noir {Col siculus, Nob.).
( i ) J'entends surtout par là, les tyria.
les molpolau, lespsammophis, lés coronellat
les xénodon, les pseudoélaps de Fitzinger.
Tout au plus pourrait-on adopter ses dub
è r r î a , où la tète est courte, obtuse ei
d'une venue avec le corps comme dans les
élaps; et ses homai,opsis, où les yeux sont
un peu plus verticaux que dans les autres
couleu^es. Notez que j'en ai retiré les cerbères.
Déjà Laurenti avait essayé de div¡.«elles
couleuvres en coluber et en coronella;
ces dernières étaient celles qui ont les
écailles aux côtés des plaques temporales
assez grandes pour être comptées ellesmêmes
comme des plaques de plus: .mais
les passages d'un groupe à l'autre sont presque
insensibles. *
OPHIDIENS.
La VIPÉRINE {Col. Viperinus. Latr.),
Gris-brun, une suite de taches noires formant un zig-zag le long du
dos, et une autre de taches.plus petites, oeillées, le long des côtés, couleurs
qui la font ressembler à la vipère ; le dessous tacheté en damier de
noir et de grisâtre ; les écailles carénées,
La LISSE {Col. austriacus, Gm.), Lacép. II. n . %
Roux-brun; marbré de couleur d'acier en dessous ; deux rangs de petites
taches noirâtres le long du dos; les écailles lisses, portant chacune
un petit point brun vers la pointe.
La VERTE ET JAUNE {Col. atro-virens\ Lacép. II. vi. 1.
De nos bois , tachetée de noir et de, jaune en dessus., toute jaune verdâtre
en dessous, les écailles lisses.
Ces quatre espèces se rencontrent aux environs de Paris.
Le midi de la France et l'Italie produisent :
La COULEUVRE BORDELAISE {Col. girondicus. Daud.),
Presque des mêmes couleurs que la v ipér ine, mais à écailles lisses , à
taches du dos plus petites et plus séparées ;
La QtJATRE-RAIES(COl. Elaphis. Sh.), Lacép. II. VII. 1.
Fauve, à quatre lignes brunes ou noires sur le dos. C'est le plus grand
de nos serpens d'Europe ; elle passe quelquefois six pieds. Il est à croire
que c'est le boa de Pline.