30 REPTILES.
Le plus connu est
Le GAVIAL DD GANGE (Lac. gangetica. Grn.). Faujas. Hist, de la Mont,
de Saint-Pierre, pl. xrvi. Lacép. I. xv.
<Pl.9 , f i g . i.)
Espèce qui devient fort grande , et qui , outre la longueur de son
museau, se fait remarquer par une grosse proéminence cartilagineuse
qui entoure ses narines, et se rejette en arrière. (1)
LES CROCODILES « proprement dits
(Planché xo, fig. i.)
Ont le museau oblong et déprimé, les dents inégales, les quatrièmes
( i ) C'est cette proéminence qui avait fait
dire à Elien (Hist. an. txir, c. 41)» qu'il
existe dans le Gange des crocodiles qui ont
une corne sur le bout du museau. Voyez-en
la description et les figures, par M. Geoffroy
Saint-Hilaire, Mém. du Mus. XII,
P- 97-
Ajoutez le petit gavial ( Croc, tenuirostris,
Cuv.), Faujas, loc. cit., pl. XMII , si
toutefois c'est une espèce distincte.
N. B. Les schistes calcaires de Bavière
ont donné un petit Gavial fossile d'une espèce
particulière, qui a été décrit par
M. Soemmering dans les Mém. de l'Ac. de
Munich, pour I8I4.
J'ai fait connaître des crânes et d'autres
parties de crocodiles fossiles, voisins du gavial,
trouvés à Caen, à Honfleur et en d'autres
lieux, et j'ai marqué les points par lesquels
l'ostéologie de leur crâne diffère de
celle du gavial actuel. Voyez mes Recherches
sur les ossem. foss., V . 2e part. Il y a
aussi des observations analogues faites en
Angleterre, par M. Conybeare. D'après ces
différences qui tiennent surtout à l'arrière
du palais, M. Geoffroy a cru devoir faire de
ces animaux perdus, deux genres, qu'il
nomme TELEOSAURTJS et STENEOSAURCS, et
néanmoins il paraît croire que les gavials
actuels peuvent en descendre, et que leurs
différences peuvent résulter du changement
des circonstances atmosphériques. Mém. du
Mus., XII.
(2)^0^81X05, qui craint le rivage, nom
SAURIENS. 31
d'en bas passant dans des échancrures et non pas dans des trous de la
mâchoire supérieure, et tous les autres caractères des gavials. Il y a des
espèces de cette forme dans les deux contiens.
Le CROCODILE VULGAIRE, ou DU NIL (Lac. crocodilus.L.). Geoffr. Descr.
de l'Eg. Rept. II. 1. Ann. Mus. X. III. 1. Cuv. ibid. X. pl. I. f. 6. et 11. f. 1 et
Ossem. foss. Y. part. 2. même pl. et fig.
Si célèbre chez les anciens, a six rangées de plaques carrées, et à-peu -
près égales, tout le long du dos. (l)
donné par les Grecs à un lézard commun
chez eux ; ils l'appliquèrent ensuite, à cause
de la ressemblance, au crocodile d'Egypte,
quand ils voyagèrent dans ce dernier pays.
Hérodot., lib. II. M. Merrem a changé ce
nom de sous-genre en CHAMPSES qui était le
nom égyptien de cet animal selon Hérodote.
(1) iV. B. On trouve depuis le Sénégal
jusqu'au Gange et au-delà, des crocodiles
très semblables au vulgaire, et qui ont , les
uns le museau un peu plus long et plus
étroit, les autres quelques variétés dans les
plaques ou écailles qui garnissent le dessus
de leur cou ; mais il est très difficile de les
distribuer en espèces distinctes, à cause des
nuances intermédiaires. Les petites écailles •
isolées qui forment une rangée transverse,
immédiatement derrière le crâne, varient
de deux à quatre et a six ; les plaques rapprochées
qui composent le bouclier de la
nuque, sont généralement au nombre de
six ; mais il y en a quelquefois une plus petite
à péu de distance de chaque angle antérieur
de ce bouclier, et d'autres fois, cellelà
est contiguë au bouclier., ce qui lui
donne huit plaques. M. Geoffroy nomme
Croc: suchus, ceux qui ont le museau plus
étroit et plus allongé; Cr. marginatus, ceux
où l'on compte six écailles à la rangée de
derrière le crâne ; il y en a parmi eux qui
ont six plaques au bouclier, d'autres qui
en ont huit 5 Cr. lacunosus, un individu qui
ne lui a offert que deux écailles derrière le
crâne, et six plaques au bouclier ; enfin, Cr.
complanatus, un individu dont les caractères
tiennent à quelques proportions de la
tête.
Ces différens crocodiles ont bien aussi
quelques variations dans les formes de détail
du museau, et dans les écailles latérales
du dos; mai&à cet égard, et surtout pour
le museau, les variétés seraient encore bien
plus nombreuses, et M. Geoffroy reconnaît
que rien n'est plus fugitif que les formes des
crocodiles. C'est au point que je n'ose élever
au rang d'espèce, des crocodiles envoyés du
Bengale par M. Duvaucel, quoique leur tête
soit plus convexe que dans tous les autres.
J'ai une autre discussion avec le savant