18 REPTILES.
hérissée de crêtes aiguës et dentelées, et à ses écailles relevées en pyramides.
Elle habite les parties chaudes de l'Amérique septentrionale,
détruit beaucoup de poissons et d'oiseaux d'eau, s'écarte assez loin des
rivières, et pèse quelquefois au-delà de vingt livres.
3° LES TORTUES DE MER
( c h e l o n i a Brongn.)
( Planche 6. J
.Ont leur enveloppe trop petite pour recevoir lenr tête et surtout leurs
pieds qui sont extrêmement allongés (principalement ceux de devant),
aplatis en nageoires, et dont tons les doigts sont étroitement réunis et enveloppés
dans la même membrane. Les deux premiers doigts de chaque
pied ont seuls des ongles pointus qui tombent même assez souvent l'un
ou l'autre à un certain âge. Les pièces de leur plastron ne forment point
une plaque continue, mais sont diversement dentelées, et laissent de
grands intervalles qui ne sont occupés que par du cartilage. Les côtes
sont rétrécies et séparées l'une de l'autre à leur partie extérieure; cependant
le tour de la carapace est occupé en entier par un cercle de pièces
correspondantes aux côtes sternales. La fosse temporale estcouverte endessus
d'une voûte formée parles pariétaux, et d'autres os, en sorte que
toute la tête est garnie d'un casque osseux continu. L'oesophage est armé
partout en dedans de pointes cartilagineuses et aiguës dirigées vers l'estomac.
(!) Chelouia, de %iko-n. Merrem a préfère le nom barbare de cahhtt».
CHÉLONIENS.
LA TORTUE FRANCHE ou TORTUE VERTE (Testudo mydas (1). Lin.
T. viridis. Schn. ), Lacép. 1.1.
Se distingue par ses écailles verdàtres au nombre de treize qui ne se
couvrent point en tuiles, et dont celles de la rangée du milieu sont àpeu
près en hexagones réguliers.
Elle a jusqu'à six ou sept pieds de long et j usqu'à sept, et huit cents
livres de poids. Sa chair fournitun aliment agréable et salutaire aux navigateurs
dans tous lesparages de la zone torride. Elle pait en grandes troupes
les algues au fond de la mer, et se rapproche des embouchures
des fleuves pour respirer. Ses oeufs qu'elle dépose dans le sable au soleil
sont très nombreux et excellens à manger, mais on n'emploie point
son écaille*
Une espèce voisine (Ciel, maculosa, Nob. ) a les plSiques mitoyennes
du double plus longues que larges, et fauves marquées de grandes taches
noires; et une autre (Chel. laohrymata, Nob.) avec des plaques
comme la précédente, a la dernière relevée en bosse, et des flammes
noires sur le fauve.Leurs écailles s'emploient utilement.
LB CARET (Testudo imbricata. L. ), Lac. I . n . Schoepf. XVIII. A.
( Planche 6, Sg. a.)
Moins grande que la tortue franche, à museau plus allongé, à mâchoire
dentelées, portant treize écailles fauves et brunes qui se recouvrent
comme des tuiles ; cette espèce a la chair désagréable et malsaine ;
mais ses oeufs sont très délicats, et c'est elle qui fournit la plus belle
( I ) 0> nom de Mydas a élé pris par Lionoeus dan» Niphns ; Schneider le croit corrompu