
 
        
         
		REPTILES.  
 noires  sur la queue(l). Au Brésil ,  à  la  Guiane,  arrivant  à  six  pieds  de  
 longueur.  Il  va  rapidement  sur  terre ;  se  réfugie  à  l'eau  quand  on  le  
 poursuit;  y plonge,  mais  n'y  nage point j mange  toute  sorte  d'insectes,  
 de  reptiles,  des  oeufs dans les basses-cours,  etc.;  niche  dans  des  trous  
 qu'il  creuse  dans  le  sable.  On mange  sa  chair  et  ses oeufs. (2)  
 D'autres  appelés  AMÉIVA (3)  ne  diffèrent  des  précédens  que  par  une  
 queue  ronde,  et  nullement  comprimée,  garnie,  ainsi  que  le  ventre,  de  
 rangées  transversales d'écaillés  carrées  ; celles  du  ventre  sont  plus  larges  
 que longues. Ce sont  des lézards  d'Amérique,  assez  semblables aux  nôtres  
 à l'extérieur,  et  qui les  représentent  dans  ce pays-là  ;  mais  outre  le  manque  
 de  dents  molaires,  la  plupart  n'ont  point  de  collier,  et  toutes  les  
 écailles de  leur  gorge sont  petites;  leur  tête  est  aussi  plus  pyramidale  que  
 dans  nos  lézards,  et ils  n'ont  pas,  comme  eux,  une  plaque  osseuse  sur  
 l'orbite.  
 On  a  confondu  sous  le  nom  de  Lacerta  ameiva,  plusieurs  espèces  ,  
 dont  quelques-unes  sont  encore  assez  difficiles  à  distinguer;  la  plus  
 répandue  [Teyns  ameiva,  Spix,  xxiii,  Pr.  Max.  dé  Wied,  Ve  liv.,  )  est  
 longue  d'un  pied  et  plus,  verte,  et  a  le  dos  plus  ou  moins  piqueté  et  
 tacheté  de noir,  et  des rangées  verticales d'ocelles  blancs  bordés de  noir  
 sur  les  flancs.  
 Il  y  en  a  une  autre  ( Teyns  cyaneusj  Merr.  ; Lacép.,  I ,  xxxi  ; Séb.,  Il,  
 cv  2, ) à-peu-près de même  taille, bleuâtre,  à  taches  rondes,  blanches,  
 éparses  sur  les  flancs  et quelquefois  sur  le  corps.  
 Les  individus  jeunes  de  ces  améiva  et  de  quelques  autres,  ont  des  
 ( i )  Les  individus  desséchés ou  conservés  
 danslaliqueur, prennent une teinte bleuâtre  
 ou. verdâtre  dans  leurs  parties  claires,  et  
 c'est  ainsi  que  les  représente  Seba  ;  mais  
 vivant,  tel  que  nous  l'avons  vu,  il  a  les  
 parties  claires  plus  ou  moins  jaunes.  Le  
 Pr.  Max.  de  Wied  l'a  bien  rendu  dans  sa  
 onzième  livraison.  
 fa) Aj.  le  Tupin.  à  taches  vertes  de  
 Daud.,  si  ce  n'est  pas  une  simple  variété  
 du  Sauvegarde.  Spix  le  nomme  Tup.  monitor  
 }  pl. xix ; c'est son  T.  nigropunctatus  qui  
 >est le vrai  Sauvegarde.  
 (3)  Le  nom  à'Améiva,  selon  Margrave,  
 désigne un  lézard  à queue  fourchue ,  ce  qu:  
 ne  peut  être  qu'une  circonstance  accidentelle  
 ;  Edwards ayant  eu  un  individu  de  la  
 division  ci-dessus,  où  cet  accident  s'observait  
 ,  en  a appliquéJe  nom  à  toute  l'espèce. 
  Margrave  compare  le sien à  son  Tara  
 guira,  qui,  d'après  sa-  description,  serai  
 plutôt un  Marbré.  
 SAURIENS.  
 raies  noirâtres  sur  les  côtés  du  dos;  il  faut  y  faire  attention  pour  ne  
 pas  multiplier  les  espèces. (1)  
 On  peut  séparer  des  améiva , certaines  espèces qui  ont  toutes les  écailles  
 du  ventre,  des  jambes  et  de  la  queue  relevées  d'une  carène. (2)  
 Et  d'autres  où  les  écailles  du  dos  sont  elles-mêmes  carénées,  en  sorteque  
 leurs  flancs seuls  ont  de petits  grains.  (3)  
 Ces  espèces  se  rapprochent  encore  des  lézards  par  un  collier  sous  le  
 col. (4)  
 (x)  Tel  me  parait" le  Teyus  ocellifer,  
 Spix,  xxv.  
 Ajoutez  \Am.  litterata,  Daud.  Séb. ,  I,  
 Lxxxm :  
 Am.  coeruleo-cepliala,  id., Séb.,  I, xci,  3 ;  
 A m. lateristriga,  Guv.,  Séb.,  I »  xc,  7 ;  
 Am.  lèmniscatà[Lacert.  lemnisc.,  Gmel.),  
 Séb. ,  I ;  xou,  4;  
 Teyus  tritoeniatus,  Spix,  xxi ,  a.  
 T.  cyanomelas  ,Er.  Max.,  cinquième  liv.  
 Je  ne  sais  par  quelle  confusion  de  synonymie  
 Daudin  a  placé  VAm.  litterata  en  
 Allemagne  :  il  est  d'Amérique  comme  tous  
 les autres'. VAm.  graphique  de  Daud.,  Séb.,  
 I ,  ixxxv,  2 , 4 ,  est le monitor  piqueté ; son  
 Am.  argus,  Séb.,  I ,  lxxxv,  3,  est  le  monitor  
 cépédien; son  Goitreux,  Séb. II,  cm,  
 3 ,  4 ,  ne  diffère pas  du  litterata;  enfin  sa  
 tête  rouge,  Séb.,  ï ,  xci,  1 ,2,  est  un  lézard  
 vert ordinaire.  Il  a  probablement  été  
 induit  en  erreur  par  les  enluminures  de  
 Seba: L eZa c  b-lineata  me  paraît  un  L.  coeruleo 
 cephala,  dont  une  partie  de  la  queue  
 cassée avait  repoussé avec du petites écailles,  
 comme  cela  arrive  toujours  après  cet  accident: 
   l'axe  de  cette  portion  nouvelle  de  
 queue  est  aussi  toujours  une  tige  cartilagineuse  
 sans  vertèbres.  On  ne  peut,  sur  ces  
 circonstances  accidentelles,  caractériser  des  
 espèces,  comme  l'a  fait Merrem  pour  ses  
 Teyus  monitor  et  cyaneus.  
 (a)  L'une  d'elles  a  ,  dans  un  sexe ,- deux  
 petites  épines  de  chaque  côté  de  l'anus,  ce  
 qui  a,donné  lieu  au  genre  centropyx  de  
 Spix,  xxii,  2.  
 (3) Le  Lézard  strié  de  Surinam,  Daud.,  
 I I I ,  p.  347.  Fitsinger  en  fait  son  genre  
 PSETTDO'AMÉIVA.  
 (4)  Il me  semble même  que le Centropyx  
 a  des  dents  au  palais  ; mais  d'ailleurs  ces  
 deux  sortes  de  lézards  ont  la  tête des  améiva  
 :  point  d'os  sur  l'orbite,  etc.  
 2V. B.  Finzingfer  fait  un  genre (Teyus) ,  
 du  lézard  teyou  de  Daudin,  qui  n'aurait  
 que  quatre  doigts  aux  pieds  de  derrière,  
 mais  qui  ne  repose  que  sur  une  description  
 incomplète  d'Azzara,  el  ne  me  paraît  
 pas  assez  authentique»-