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AllACHNIDES PULMONAIRES.
sphères, vivent à terre, se cachent sous les pierres ou d'autres
c o rps , le plus souvent dans les masures ou dans les lieux
sombres et frais , et même dans l'intérieur des maisons. Ils
courent vite, en recourbant leur queue en forme d'arc sur le
dos. Ils la diligent en tout sens , et s'en servent comme d'une
arme offensive et défensive. Ils saisissent avec leurs serres les
cloportes et les différens insectes , tels que des carabes , des
charançons, des orthoptères, etc., dont ils se nourrissent, les
piquent avec l'aiguillon de leur queue, en la portant en avant,
et font ensuite passer leur proie entre leurs chélicères et leurs
mâchoires. Il sont friands des oeufs d'aranéides et de ceux
d'insectes.
L a p i q i i r e d u Scorpion d'Eurofe n ' e s t p a s , à c e q u ' i l p a -
raît, ordinairement dangereuse. Celle du scorpion de Souvigna
rgue s , de Maupertuis , ou de l'espèce que j'ai nommée
roussâtre {Occitanus)^ et q u i e s t p l u s f o r t e q u e l a p r é c é d e n t e ,
produi t , d'après les expériences que le docteur IVIaccary a eu
le courage de faire sur lui-même, des accidens plus graves et
plus alarmans ; le venin paraît être d'autant plus actif que le
scorpion est plus âgé. On emploie, pour en arrêter les effets,
l'alcali volatil, soit extérieurement, soit à l'intérieur.
Quelques naturalistes ont avancé que nos espèces indigènes
produisent deux générations par an. Celle qui me semble la
mieux constatée a lieu au mois d'aoiit. La femelle, dans l'accouplement
, est renversée sur le dos. Suivant M. Maccary,
elle change de peau avant de mettre bas ses petits. L e mâle
en fait autant à la même époque.
La femelle fait ses petits à diverses reprises. Elle les porte
sur son dos pendant les premiers jour s , ne sort pas alors de
sa retraite, et veille à leur conservation l'espace d'environ lui
mois , époque à laquelle ils sont assez forts |)our s'établir
ailleurs et pourvoir à leur subsistance. Ce n'est guère (¡u'au
bout de deux ans (|u'ils soul en élal d'engendrer.
FAMILLE DES PÉDU'ALPES. "
Les uns ont tiuil yeux («), et forment le genre Bulhu> de M. Leaeli.
Le Scor,nond'Afri,,.iAlir, Lin, Fab.) W, Koes . , insect., 3 l x v ^ - -
He rbs , . ,monog. , scorp. , , . Long de cinq à six ponc e s , d un bru
noivàtre, avec les serres grandes , en coeur , très cl>ag,-,nees et un peu
velues. Bord antérieur du corselet fortement échancré. I r e . z e d e n t s a
chaque peigne. - Des Indes orientales, de Ceylan, etc.
I .e scorpion ronssàtrc ^Ocoitn,n., A m o r . ) W; .
mono^ , scorp., III, 3 ; Buthus occita,.us, Leach., Zoolog. »hscell. CXLm.
J aunMr e our 'ûs s â t r e - , queue un peu plus longue que - p s , avec
des lignes élevées et ftnement crénelées. Vingt-hu.t dents et au-d la
,5.-e5, Maccary; à chaque peigne. - M.di de VEurope, Barbarre, et très
commun en Espagne.
Les autres n'ont que six yeux ^d), et composent le genre Scorfion, proprement
di t , du même naturaliste.
Scorpion a ' Sur o , , iEur c poeu. , Lin., Fab. ) (.) , Herbst. Monog^
scorp n i 1 2. D'un brun plus ou moins foncé, avec les pieds et le
dernier article de la queue d'un brun plus clair ou jaunât re ; serres en
forme de coeur et anguleuses ; neuf dents à chaque peigne. - Les departemens
les plus méridionaux et orientaux de la France.
(a) Pl. 17,
(c) Pl. 19, I (J) Pl. 19.
(i) PL 17,
W Pl. .9.
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