4 8 ARACHNIDES PULMONAIRES.
On en connaît deux espèces, dont l'une, la thoracique (1), habite l'intérieur
de nos appartemens, et dont l'autre, la blonde (Annal, des scienc.
phys, V. LXXVI , 6), a été trouvée, par ce naturaliste, sous des débris
calcaires, dans les montagnes du royaume de Valence. Elle se fabrique
un tube,'assez informe, d'une toile mince, d'un blanc laiteux, à-peu-près
comme la dysdère érithrine.
LES THÉRIDIONS,
(THERIDION. Walck.)
- (Pl. ao% fig. i, a.)
Dont les yeux (a) sont au nombre de huit, et disposés ainsi : quatre au
milieu en carré, dont les deux antérieurs placés sur une petite éminence,
et deux de chaque côté, situés aussi sur une élévation commune- Le corselet
est en forme de coeur renversé ou presque triangulaire. Ce sousgenre
est très nombreux (2).
Le Thèridion malmignatte (Aranea 1 S-guttaia, Fab. ; Ross., Faun.
etrusc., II, ix, 10). Yeux latéraux écartés entre eux; corps noir, avec
treize petites taches rondes, d'un rouge de sang, sur l'abdomen. — Tos-
. cane, île de Corse.
On eroit que sa morsure est très venimeuse, et même mortelle (3).
VA. mactans de Fabricius, autre espèce de thèridion, mais de
l'Amérique méridionale, y inspire les mêmes craintes. Il semble que ces
préventions ont leur source dans la couleur noire, coupées par des
taches sanguines de ces animaux.
(1) Scytodes thoracica, Lat., Gêner,
crust. et insect., I , v , 4 , Walck., Hist.
des aran., I, x et I I , suppl.
(2) Voyez le Tableau et l'Histoire des
aranéides de M. Walckenaer, les Annales
des sciences naturelles et celles des sciences
physiques. Il faut rapporter à ce genre les
araignées bipunctata, redimita de Linnoeus,
Y aranea albo-maculata de De Géer, etc.
(3) Cette espèce est le type du genre
latrodecte de M. Walckenaer, qu'il distingue
de celui de thèridion d'après les différences
des longueurs respectives des pieds ;
mais il m'a paru qu'il y avait erreur à cet
égard.
Son thèridion bienfaisant ( benignum ),
Hist. des aran., fasc. Y., vnr [bj, dont il
a étudié avec beaucoup de soin les habitudes,
s'établit entre les grappes de raisin, et.
les garantit de l'attaque de plusieurs insectes.
M PL IO. «g. i «>.•«. (i) Pl. .0, £g. . .
FAMILLE DES FILEDSES. 4»
LES EPISINES
ÎEPIS1NUS. Walck.) '
Ont aussi huit yeux, mais rapprochés sur une élévation commune, et le
corselet étroit, presque cylindrique (I).
Les autres ISÉQUITÈIES ont la première paire de pieds et la seconde ensuite,
plus longues (a). Tels sont
LES PHOLCUS,
(PHOLCOS. Walck.)
(Pl. 9, fig. 6:)
Dont les yeux.au nombre de huit, sont placés sur un tubercule, el
divisés en trois groupes : un de chaque côté, formé de trois yeux, disposés
en triangle, et le troisième au milieu, un peu antérieur, composé de deux
autres yeux, et sur une ligne transverse (<).
Le Pholeus phalangiste Araignée domestique, à longues pattes, Geof.),
Ph. Phalangioides., Walck., Hist. des aran., fasc- 5 , tab. v (c). Corps
long, étroit, d'un jaunâtre très.pale ou livide, pubescent; abdomen
presque cylindrique, très mou, et marqué en dessus de taches noirâtres;
pattes très longues, très fines, avec un anneau blanchâtre à l'extrémité
des cuisses et des jambes.
Commun dans les maisons, où il file aux angles des murs une toile
composée de fils lâches et peu adhérens entre eux. La femelle agglutine
ses oeufs en un corps rond, nu, qu'elle porte entre ses mandibules.
M. Dufour en a trouvé une seconde espèce, le Pholi/ue à queue (Annal,
des scienc. physiq., V, LXXVI, 2), dans les fentes des rochers, à Moxente,
royaume de Valence. Son abdomen se termine en une saillie conique et
formant ainsi une sorte de queue, comme celui de l'épéire conique. De
même que les précédentes, elle balance son corps et ses pattes. Les
palpes du mâle ont l'organe génital très compliqué.
(t) Bpisims tmncatus, La»., Gener. environs de Paris,
crust, et insect., torn. IV, page 37 ultalie,
(„) PI. 9. «g.6«. • M PI. 9- «s- M P1' »• e-
ARACBNIDES. 7