88 REPTILES.
Il en est une très répandue dans le midi de l'Europe , la Sardaigne, la
Sicile, l'Egypte {Se. variegatus, Se. ocellatus, Schn., Daud., IV, LVI,
Geoff., Egypt., Rept., pl. V, f. 11 sous le nom A'Anolis marbré, et mieux
Savi»., ib., supp., pl. II, f. 7 ),- qui a sur le dos, les flancs et la queue,
de petites taches noires rondes, marquées chacune d'un trait blanc. Le
plus souyent une ligne pâle règne lejong de chaque côté du dos.
Nos Antilles en ont plusieurs espèces, dont une s'y nomme improprement
Anolù de terre et Mabouia, Lacép., pl. xxiv, lisse, brun-verdàtre ;
des points noirâtres épars sur le dos ; une bande brune mal terminée,
allant de la tempe sur l'épaule et au-delà, (i)
Les Moluques et la Nouvelle-Hollande ont des espèces de cette division
remarquables par leur grosseur. (2) '
LES SEPS(3) '
(SEPS. Da u d . )
(Pi. M bis.)
Di f f è r ent de s s c inque s s eul ement pa r leur corps encor e
plus a l l ong é , tout - à - f a i t s embl a bl e à celui d'un orvet , et pa r
( i ) La fig. de Lac. est exacte, sauf la
queue qui est trop courte, l'individu l'ayant
eue cassée, comme il arrive souvent à tous
les lézards.
Aj. le Se. à flancs noirs, Quoy et Gaim.,
Vov. de Freyc., pl. 4 a ;
Se. bistriàlus, Spix, xxvr, i .
(a) Lac. scincoides, Whitè, 242 ;
Scincus nigroluteus j Quoy et Gain).,
Freyc., 41 »
Seine, crotaphomelas, Per. et Lacép., etc.
N. B. J e n'ai pu nommer que très peu
d'espèces de scinques, parce qu'elles sont si
mal caractérisées dans les auteurs, qu'il
m'est presque impossible d'en indiquer la
synonymie avec quelque certitude. C'est le
genre qui a le plus besoin d'une monographie.
(3) Seps et chalcisétaient, chez les anciens,
les noms d'un animal que les uns
représentent comme un lézard, les autres
comme un serpent; Il est très probable
qu'ils désignaient les seps à trois doigts d'Italie
et dé Grèce. Seps vient de awreiv, corrompre.
SAURIENS. 80
leur s pi eds encor e plus p e t i t s , et dont les deux pa i r e s s ont
plus éloignées l'une de l 'aut re. L e u r s p o umo n s c omme n c e n t à
mont r e r de l'inégalité.
On en possède une espèce à cinq doigts, dont les postérieurs inégaux.
(S. Scincoides, nob. )
Une à cinq doigts à-peu-près égaux et courts (Avguis quadrtipes, Lin,
Lacerta serpens, Gm. ), Bloch, Soc. des nat. de Berl., toin. II, pl. 2) (1).
Des Indes orientales.
Une à quatre doigts, dont les postérieurs inégaux (le Tetradactylus
decresiensis, Per.) (2) I et une à trois, d'ailleurs très semblable à la précédente
(Tridactylus decresiensis, Per). Toutes deux viennent de l'île
Decrès, et sont vivipares.
Une à trois doigts très courts et à pieds très petits, nommée en Italie ,
Cecella ouCicigna ( Lacerta chalcides, L . ( « ) ) , g r i s e , à q u a t r e r a i e s l ongitudinales
brunes, deux de chaque côté du dos. Elle est aussi vivipare,
se meut avec rapidité, sans s'aider de ses pieds; vit dans les près , se
nourrit d'araignées, de petits limaçons, etc. (3).
Nos provinces méridionales en ont une très semblable, mais à huit ou
neuf raies brunes, également espacées ( Zygnis striata, Fitz.)
On pourrait séparer des autres une espèce dont les écailles toutes carénées
et pointues, sont à-peu-près disposées en verticilles (4) {Lac. anguiña,
L . ) ; Lac. monodactyla, L a c é p . , Ann. Mus . I I , L I X , 2 , e t V o s -
maer.,Monogr. 1774, fig. 1, sous le nom de Serpent-lézard). Ses pieds sont
de petits stylets non divisés. Elle vit aux environs du cap de Bonne-Espérânee.
(1) M. Gray en a fait son gçnre LYGOSOMA
; M.Filzioger la laisse dans ses MABUIA
ou scinques sans dents palatines.
(a) C'est à cette espèce qtie Fitzinger réserve
le nom générique de SEM ; il l'appelle
seps Peronii.
(3) Merrem, au contraire, avait fait sou
§§] Pl. aa bis, fig. x.
genre SEPS de cette seule espèce. Filzinger
l'appelle maintenant, d'après Oken, ZYGNIS,
et Y joint le tridaclyle de l'île Décrès de
Peron, qui se rapproche bien davantage du
tétradactyle de la même île.
• (4) C'est le genre MOHonAcrriiU.s, Merr.,
OU CHÀM.aîSAURA , FltZ.