REPTILES.
LES BIPÈDES
(BIPES. Lacép.)
(Pl. i i tis, fig. S.)
Sont un petit genre qui ne diffère des seps que parce qu'ils
manquent entièrement de pieds de devant, n'ayant que des
omoplates et des clavicules cachées sous la peau, et leurs
pieds de derrière seuls étant visibles. 11 n'y a qu'un pas d'eux
aux orvets.
Les uns ont une rangée de pores au-devant de l'anus. (1)
J'en ai disséqué un rapporté de là Nouvelle-Hollande par feu Péron(le
Bipède lépidopode[b), Lacép., An. du Mus., tomeIV, pl. LV), qui a les écailles
du dos carénées, et la queue deux fois plus longue que le corps (2).
Ses pieds n'offrent à l'extérieur que deux petites plaques oblongues
et écailleuses : mais on y trouve par la dissection un fémur, un tibia, un
péroné, et quatre os du métatarse formant des doigts, mais sans phalanges.
Un de ses poumons est de moitié moindre que Fautre. Il vit dans
la vase.
D'autres n'ont pas cette rangée de pores.
Il y en a une petite espèce du Cap, décrite depuis long-temps ( Anguis
(I) Ils forment le genre PYGOPUS
Merrem. (a)
(?) La fig, de Lacép. est faite d'après
iudividu dont la queue avait été cassée
reproduite; en général, dans toute cette
classe, on est fort sujet à être trompé sur
la longueur proportionnelle des queues.
(à) Pl. 11 bis, fig. S f i - l i HI. .¿2a bis, fig. 2.
SAURIENS. 91
bipes, Lin., Lacerta lipes, Gm.), Séb. I, LXXXVI , 3), dont les pieds se
terminent chacun par deux doigts inégaux. (1)
Le Brésil en produit une autre ( Pygopus cariococca), Spix., XXVIH, 2,
plus grande, à pieds indivis, comme ceux du lépidopode, mais plus
pointus, à écailles toutes lisses. Il est verdâtre, avec quatre lignes longitudinales
noirâtres. (2)
LES CHALCIDES
(CHALCIDES. Daud.)
Sont, comme les seps, des lézards très allongés et semblables à des
serpens ; mais leurs écailles, au lieu d'être disposées comme des tuiles ,
sont rectangulaires, et forment, comme celles de la queue des lézards
ordinaires, des bandes transversales qui n'empiètent point les unes sur
les autres.
Les uns ont un sillon de chaque côté du tronc, et le tympan encore
très apparent Ils se lient aux cordyles, comme les seps se lient aux scinques,
et conduisent sous plusieurs rapports aux sheltopusiks et aux ophisaures.
On en connaît une espèce à cinq doigts, des Indes orientales {Lac.
seps, Lin.).
Une à quatre {Lac. telradactyla, Lacép., Ann. du Mus., II, LIX, 2) (3)
D'autres ont le tympan caché et conduisant directement aux bimanes ,
et paIrl ylà eanu ax uanmep ehsipsèbcèen eàs c. inq doigts. (4)
IV. pj. xviu, f. 2, n'en est qu'une variété.
(a)-Le Pyg. striatus, Spix, .xxviii, t, ne
m'en parait que le jeune âge.
(I) C'est le genre BIFES, Merr., ou SCEI.OTKS
de Fitzinger. Le Seps gronovien ou mo-,
nodaetyle de Daudin , dont Merrem a fait
son genre ÏYGODACTYLE , n'en était quun
individu mal conservé, et ce genre doit être
rayé. comme Merrem le soupçonnait déjà.
Le Seps scielincala, Harían., Se. nal. Phil.,
(3) C'est le genre TETRADACT*I.US de
-Merrem, ou SAUROPHIS de Fitzinger.'
• (4) C'est celle-ci qui forme le genre
CHALCiDus de Fitzinger.-