ARACHNIDES PULMONAIRES.
entrecoupé de taches noirâtres ; cocon aplati et verdâtre. — Très commune
aux environs de Paris (1).~
Nous terminerons celle seclion par le sous-genre,
D E MYRMECIE,
(MYRMECIA. Latr. )
[pi. i3, ag . «
Qui semble conduire à la suivante, et dont nous avons exposé les caractères
dans les Annales des Sciences naturelles (tom. III, pag. 27). Les
yeux (a) forment un trapèze court et large ; il y en a quatre en devant, sur
une ligne transverse; deux autres, plus intérieurs que les deux extrêmes
précédens, composent une seconde ligne transverse; les deux derniers
sont en arrière des deux précédens. Les chélicères sont fortes (¿). Les mâchoires
sont arrondies et très velues au bout. La languette est presque
carrée, un peu plus longue que large. Les pieds sont longs, presque filiformes;
ceux de la quatrième paire et de la première sont les plus longs
de tous. Le thorax semble être partagé en trois parties, dont l'antérieure,
beaucoup plus grande, est carrée, et dont les deux autres en'formede
noeuds ou de bosses. L'abdomen est beaucoup plus court que le thorax,
et recouvert, depuis sa naissance jusque vers son milieu, d'un épiderme
solide.
La Myrmècie faune (c), sur laquelle j'ai établi ce genre, se trouve au
Brésil; mais il parait qu'il en existe d'antres espèces dans la Géorgie
américaine.
La seconde section des a raighées vagabosdes, celle des saitigrades,
désignées par d'autres sous le nom d'Araignées phalanges, a les yeux disposés
en un grand quadrilatère, dont le côlé antérieur, ou la ligne
formée par les premiers, s'élend dans toute la largeur du corselet; cette
partie du corps est presque carrée ou en demi-ovoïde, plane ou pen bombée
en dessus, aussi large en devant que dans le reste de son étendue, et
(i) Voyez pour les autres espèces, le Tableau
et l'Histoire des aranéides deM. Walckcnaûr,
et la nartie des aranéides du même,
(«) Pl. i3, lig.4«. ;(8)P1. i3
dans la Pauue française. Consultez encore
l'article L\cose de la seconde édition du
Nouv, Dict. d'hist. natur.
, fig. 4b. («) PI. i3, iig. 4-
.FAMILLE DES PILEUSES. 67
tombe brusquement sur les côtés. Les pieds sont propres à la course et'au
saut. ..
Les cuisses des deux pieds de devant sont ordinairement remarquables
par leur grandeur.
L'araignée à chevrons blancs de Geoffroy, espèce de saltique, très
commune en été, sur les murs ou sur les vitres exposés au soleil, marche
comme par saccades., s'arrête tout court après avoir fait qnelques
pas, et se hausse sur les pieds antérieurs. Vient-elle à découvrir une
mouche, un cousin surtout, elle s'en approche tout doucement, jusqu'à
line distance qu'elle puisse franchir d'un trait, et s'élance tout d'un
coup sur l'animal qu'elle épiait. Elle ne craint pas de sauter perpendiculairement
au mur , parce qu'elle s'y trouve toujours attachée par le
moyen d'un fil de soie, et qu'elle le dévide h mesure qu'elle avance. 11
lui sert encore à se suspendre en l'air, à remonter au point d'où elle
était descendue, ou à se laisser transporter par le vent d'un lieu a
l'autre. Ces habitudes conviennent, en général, aux espèces de cette
division.
Plusieurs se construisent, entre des feuilles, sous des pierres, etc.,
des nids de soie , en forme de sacs ovales et ouverts aux deux bouts.
Ces arachnides s'y retirent pour se reposer, changer de mue, et se garantir
des intempéries des saisons. Si quelque danger les menace, elles
en sortent aussitôt et s'enfuient avec agilité.
Des femelles se font, avec .la même matière, une espèce de tente, qui
devient lë herceau de leur postérité , et où les petits vivent, pendant
quelque temps, en commun avec leur mère.
Quelques espèces , semblables à des fourmis, élèvent leurs pieds antérieurs,
et les font vibrer très rapidement.
Les mâles se livrent quelquefois des combats très singuliers par leurs
manoeuvres, mais qui n'ont aucune issue funeste.
« n sous-genre , établi par M. Hafraesque, celui
D E TÈSSAROPS,
(T-ESSAROPS.)
Nous parait se rapprocher beaucoup du suivant, à raison de la plupart
de ses caractères et de ses habitudes, mais s'en éloigner beaucoup, s'il n'y
a pas d'erreur, sous le rapport du nombre des yeux , qui ne serait que de
quatre ( Voy. les Annales générales des Sciences physiques, tom. VIII,
p. 88),