1 0 REPTILES
Le bouclier supérieur, nommé carapace, est formé
par leurs côtes, au nombre de huit paires, élargies et
réunies par des sutures dentées entre elles, et avec des
plaques adhérentes à la portion annulaire des vertèbres
dorsales, en sorte que toutes ces parties sont privées de
mobilité ("). Le bouclier inférieur, appelé plastron, est
formé de pièces qui représentent le sternum, et qui sont
ordinairement au nombre de neuf (i). Un cadre composé
de pièces osseuses auxquelles on a cru trouver quelque
analogie avec la partie sternale ou cartilagineuse des
côtes, et qui demeure même dans un sous-genre à l'état
cartilagineux, entoure la carapace en ceignant et en réunissant
toutes les côtes qui la composent. Les vertèbres
du cou et de la queue sont donc les seules mobiles.
Ces deux enveloppes osseuses étant recouvertes immédiatement
par la peau ou par les écailles, l'omoplate et
tous les muscles du bras et du cou, au lieu d'être attachés
sur les côtes et sur l'épine, comme dans les autres
animaux, le sont dessous; il en est de même des os du
bassin et de tous les muscles de la cuisse, ce qui fait que
(i) Voyez Geoffroy, Ann. du Muséum, l'Ostéologie des tortues, mes Recherches
tome XIV, p. S. Consultez aussi sur toute sur les Ossemens fossiles, t. V, 2 e partie.
(a) Pl. a, fig. i.
CHÉLONIENS. il
la Tortue peut être appelée, à cet égard, un animal retourné.
L'extrémité vertébrale de l'omoplate (*) s'articule avec
la carapace ; et l'extrémité opposée, que l'on peut croire
analogue à la clavicule, s'articule avec le plastron, en
sorte que les deux épaules forment un anneau dans lequel
passent l'oesophage et la trachée.
Une troisième branche osseuse, plus grande que les.
deux autres, et dirigée en bas et en arrière, représente,
comme dans les Oiseaux, l'apophyse coracoïde, mais,
son extrémité postérieure reste libre.
Les poumons (') sont fort étendus et dans la même cavité
que les autres viscères (i). Le thorax étant immobile
dans le plus grand nombre, c'est par le jeu de la
bouche que la Tortue respire, en tenant les mâchoires
bien fermées, et en abaissant et élevant alternativement
son os hyoïde : le premier mouvement laisse entrer l'air
par les narines; et, la langue fermant ensuite leur ou-
( i j Remarquez que, dans tous les Reptiles
où le poumon pénètre dans l'abdomen
( et le crocodile est le seul ou cela ne soit
pas), il est enveloppé, comme les intestins,
par un repli du péritoine, qui le sépare de
la cavité abdominale.
(») Pl. a, «g. (S) Pl. i.lîg. i et a.