REPTILES.
Le CAIMAN A LUNETTES {Croc, sclcrops. Schn. ). Seb. I. civ. 10.
Cuv. An. Mus. X. I. 7.et 16. et II. 3.
Planche g, fig. :
Ainsi n ommé d'une arête t ransversal e qui réunit en avant les bords
saillans d e ses orbi tes, est l'espèce la plus commune à la Guiane et au
Brésil. Sa nuque est cuirassée de quatre bandes transverses de fortes
écailles. La femell e p o n d d ans le sable, couvre ses oeuf s de paille ou de
f e u i l l e s , et les défend avec courage. (1)
( i ) Il y a aussi des caïmans de plusieurs
sortes, qui ont cette arête trausverse en
avant des orbites, et qui forment peut-être
comme les crocodiles voisins du vulgaire,
des espèces différentes, mais difficiles à bien
caractériser.
Les uns ont le museau plus court, plus
arrondi, l'arête transverse concave en avant,
et se prolongeant, de chaque côté sur la
joue. Je leur compte treize dents de chaqus
côté en haut; leur crâne n'est point élargi
en arrière ; leur corps est vert, pointillé et
tacheté de noir, avec des bandes noires sur
la queue.
D'autres ont la même tête, les mêmes
dents, mais leur corps est noir , avec des
bandes étroites , jaunâtres comme dans le
Jacarénoir de Spix, pl. iv.
D'autres encore ont le' museau moius
élargi, l'arête concave se prolonge moins ;
je leur trouve quinze dents, leur cou est
mieux cuirassé; je les prendrais volontiers
pour le Cr.ftssipes dé Spix, pl. in.
Enfin, il y en a à museau encore moins
large, à crâne un peu élargi en arrière, dont
l'arête transverse est convexe en avant, et
ne se prolonge pas sur la joue; leurs écailles
du dos ont les arêtes moins saillantes, et
les bandes de leur queue sont moins marquées
; serait-ce le Cr.punctulatus de Spix,
pl. ii ? Malheureusement M. Spix n'a point
insisté sur les caractères pris de larêfe
SAURIENS.
La CAÏMAN A MUSEAU DE BROCHET {Croc, lueius. Cuv.)..Ann. Mus.
X. î . 8 et 15. et II. 4.
Ainsi n ommé de la forme de son museau, se distingue encore par
q u a t r e plaques principales qu' i l porte sur la nuque. Il habite dans le
midi de l'Amérique septentrionale. Il s'enfonce d ans la vase et tombe
e n léthargie dans les grands froids. La femelle dépose ses oeufs par
couches, avec des lits de ter re. (î)
La deuxième famille, ou celle
DES LACERTIENS
(Planches io /'m r i et it.)
Est distinguée par sa langue mince, extensible, et
terminée en deux filets, comme celle des couleuvres et
des vipères; leur corps est allongé; leur marche rapide ;
tous leurs pieds ont cinq doigts armés d'ongles, sépa-
(i) Voyez, sur cette espèce, le mém. de
M. Harlan, Aç. nat. se. Philad. rv, 342.
Aj. le Caïman à paupières osseuses (Cr.
palpebrosus, Cuv.) Ann. Mus. Xe, p i x , 6
et 7, et » , .a ; <st le Croc, trigonàtus, Schn>,
CT' 3 5 ou le Jacarelinga mosc/ii/er,
Spix, pl. I. Cette espèce a la paupière oc-,
cupée entièrement dans son épaisseur, par
trois lames osseuses, dont les autres crocodiles
ont à peine un léger vestige.
(a) Du latin laceria, qui a la même signification
que lézard.