118 REPTILES
Le SERPENT D'BSCULAPE {Cal. Msculapii. Sh.;, (1)
{Mendie m -
Plus gros et moins long que la quatre-raies ; brun dessus; jaune
paille dessous et aux flancs; écailles du dos presque lisses. D'Italie, de
Hongrie, d'Illyrie. C'est celui que les anciens ont représenté dans leurs
statues d'Esculape, et il est probable que le serpent d'Epidaure était de
cette espèce.
Les couleuvres étrangères sont innombrables ; les unes se font remarquer
par la vivacité de leurs couleurs; d'autres par la régularité de leur
distribution; plusieurs sont assez uniformes dans leurs teintes. Il en est
peu qui atteignent une très grande taille, (a)
f i ) JV. B. Le Col. Mscitlapiï de Rhin.,
est une espèce toute différente et d'Amérique.
(a) Les couleuvres présentant peu de variétés
déstructuré intéressantes, je n'ai pas
cru nécessaire d'en rapporter ici lé long catalogue.
On le trouvera dans les ouvrages
deGmelin, de Datidin et deShaw, de Merrem
; niais il faut consulter leurs énumérations
avec précaution et critique ; elles sont
pleines de doubles emplois et de transposi -
lions de synonymes^
Par exemple, le Col. viridissimus, et le,
Col. jaitthinus Merr., I, xn, ne diffèrent
que par l'action de l'esprit - de-vin ;
Le Col. horridus, Daud., Merr., I I , x
{Col. viperinus, Sh.), est le même qne le
demi-collier, Lac., n , viir a ;
La Coul. .violette, Lacép., II, vru, r, et
le Col. Reginoe, Mus., Ad. Fr., xiri, a, ne
diffèrent Encore que par l'action de Ja liqueur.
On doit regarder comme les mêmes, le.
Col. lineatus, Séb., XII, 3, Mus., Ad. Fr.,
XII, 1, XX, 1 ; le Col. Jaculat'rix, Séb., I,
. 9 , Scheucbz, dccxv, a ; le Col. alratus,
Séb. I, 9 , ix, a, et même le terlineatus, lacép,
II, xiii, 1 ;
Le Col. sibilans. Séb., I, ix, 1, II, lvi
4 ; et la Coùl. chapelet, Lac.',,H, xir, 1,
paraissent également identiques, ainsi que
1 e Col. Msculapii, Jacq., et le Flavescens,
Scopol., ele., etc., etc. Quant aux transpositions
de synonymes, elles sout innombrables.
H¡ B. Les EiruYDREs de Daud. seraient
des couleuvres non venimeuses, à queue
comprimée ; mais la seule espèce qu'il cite,
anguis xyphura, Herm., Aff. an., p.. 269 ;
et Obs. zool., p. 288 , est évidemment un
liydropbis où une pélamide.
OPHIDIENS.
LES ACROCHORDES
( ACROCHORDUS. Hornstedt. )
(Pl. 36 bis, fig. a.)
Se distinguent aisément dans cette famille par les petites
écailles uniformes qui leur couvrent le corps et la tête en dessus
et en dessous.
L'espèce connue, Oular caron de Java (Achrochordus Javensis, Lac.,
II, xi , 2; Anguis granit la tus, Schn ), a ses écailles relevées chacune de
trois petites arêtes, et ressemblant, lorsque la peau est très bourrée,
à des tubercules isolés. Elle devient fort grande. Hornsted a avancé à
tort qu'elle vit de fruits, ce qui serait bien extraordinaire dans un serpent.
(1)
Les serpens venimeux par excellence, ou à crochets
isolés, ont une structure très particulière dans leurs
organes de la manducation.
Leurs os maxillaires supérieur s sont* fort petits, portés
sur un long pédicule, analogue à l'apophyse ptérygoïde
externe du sphénoïde, et très mobiles; il s'y fixe
une dent aiguë, percée d'un petit canal, qui donne issue
(1 ) Nous n'avons rien pu voir qui ressem»
blât à l'os particulier que M. Oppel dit
avoir observé dans les acrochordes, et qui y
remplacerait les crochets à venin, cl nous
sommes assurés d'ailleurs, par le témoignage
de M. Lesclienault, que l'acrotliorde n'est
point venimeux.