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Ainsi MM. Jollois et Devilliers, à l’ardeur soutenue de qui nous
devons l’exacte connaissance de ces fameux monumens, pensant
On a pris la première et la dernière de chaque constellation et quelques-unes des étoiles
intermédiaires les plus brillantes.
La troisième colonne indique l’année où la longitude de l’étoile était 0, c’est-à-dire celle
où l’étoile se trouvait dans le colure équinoxial du printemps.
La dernière colonne indique l’année où l’étoile était dans le colure solsticial, soit de l’hiver,
soit de l’été.
Pour le belier, le taureau et les gémeaux, on a choisi le solstice d’hiver ; pour les autres
-constellations on a choisi le solstice d’été pour ne pas trop s’enfoncer dans l’antiquité et ne
point trop s’approcher des temps modernes. Au reste il sera bien facile de trouver le solstice
opposé, en ajoutant la demi-période de douze mille neuf cent soixante ans. La même règle
servira pour trouver le temps où l’étoile a été ou sera à l’équinoxe d’automne.
Le signe — indique les années avant notre ère ; le signe -f- l’année de notre ère; enfin la
dernière li<me , à la suite de chaque signe sous le nom de durée, donne l’étendue de la constellation
en degrés, et le temps que l’équinoxe ou le solstice emploie à parcourir la constellation
d’un bout à l’autre.
On a supposé la précession de cinquante secondes par an, telle qu’elle* est donnée par la
comparaison du catalogue d’Hipparque avec les catalogues modernes. On avait ainsi la commodité
des nombres ronds et toute l ’exactitude dont on peut répondre.
La période entière est ainsi de vingt-cinq mille neuf cent vingt ans ; la demi-période , de
douze mille neuf cent soixante ans ; le quart, de six mille quatre cent quatre-vingts ans ; le
douzième , oa un signe , de deux mille cent soixante ans.
Il est à remarquer que lés constellations laissent entre elles des vides, et que quelquefois
elles empiètent les unes sur les autres. Ainsi, entre la dernière étoile du scorpion et la première
du sagittaire, il y a un intervalle de six degrés deux tiers. Au contraire, la dernière
du capricorne est plus avancée de quatorze degrés en longitude que la première du
-verseau.
Ainsi, même indépendamment de l’inégalité du mouvement du soleil, les constellations
donneraient une mesure très-inégale et très-fautive de l’année et de ses mois. Les signes de
trente degrés en fournissent une plus commode et moins défectueuse. Mais les signes ne sont
qu’une conception géométrique; on ne peut ni les distinguer ni les observer; ils changent
continuellement de place par la rétrogradation du point équinoxial.
On a pu de tout temps déterminer grossièrement les équinoxes et les solstices ; à la longue
on a pu remarquer que le spectacle du ciel pendant la nuit n’était plus exactement le meme
qu’il avait été anciennement au temps des équinoxes et des solstices. Mais jamais on n a pu
observer exactement le lever héliaque d’une étoile; on devait toujours s y tromper de quelques
jours. Aussi en parle-t-on souvent sans qu’on en ait une détermination sur laquelle on puisse
compter. Avant Hipparque on ne voit, ni dans les livres ni dans les traditions , rien qu on
puisse soumettre au calcul; et c’est ce qui a tant multiplié les systèmes. On a disputé sans s entendre.
Ceux qui ne sont point astronomes peuvent se faire de la science des Chaldéens, des
Égyptiens, etc., etc., des idées aussi belles qu’il leur plaira; il n’en résultera aucun incontoujours
que la division vers l’entrée du vestibule est le solstice, et
jugeant que la vierge a dû rester la première des constellations desne
peut rien emprunter d’eux, car ou ils n’ont rien eu ou ils n’ont rien laissé. Jamais les astronomes
netirerontdes anciens rien qui soit de l’utilité la plus légère. Laissons auxérudits leurs
vaines conjectures, et confessons notre ignorance absolue sur des choses peu utiles en elles-
memes , et dont il ne reste e-ucun monument. '
Les limites des constellations varient suivant les autenrs que l’on consulte. On voit ces limites
s’étendre on se resserrer quand on passe d’Hipparque à Tyclic , de Tycho à Hevelius
d’Hevelms à Flamsteed, Lacaille, Bradley ou- Piazzi.
Je l’ai dit ailleurs, les constellations ne sont bonnes à rien., si ce n’est tout au plus à reconnaître
plus facilement les étoiles ; au lieu que les étoiles en particulier donnent des points
fixes auxquels on peut rapporterlèsmouvemens, soit desicolures, soit des planètes L’astro-
nom.e n’a commencé qu’à l’époque où Hipparque, a fait le premier catalogue d’étoiles mesure
la révolution du soleil „celle défi. luuP et leurs principales inégalités, Le reste n’offre que
lenebrcs, incertitudes et erreurs grossières. Ce serait temps perdu que celui qu’on vendrait
employer à débrouiller ce chaos.
J’ai dit, à.quelques ménageruens près, tout ce. que je pense sur ce sujet. Je-n’ai eu la prétention
de convertir personne. : peu m’importe qu’on adoptâmes .opinions ; mais si l’on compare
mes raisons aux reves de Newton, de Herschell, de Bailly et de' tant d’autres il n’est
G , : : r s iW e q u ’ a ï e c I e t e m p s o n a r r i v e i s e a J ® ° û t e r d e c e s c h im i , r e s M ® s s
J’ai essayé de ditermmer l’étendue des constellations d’après les caractérismes du faux
H H La B B Q H h B H S6rait enCOre P** « lo u consultait Hygiu
et surtout Fn-micus. Voici, au reste , ce que j ’ai tiré d’Éralosthène. W ’
CONSTELLATIONS. DURÉES. CONSTELLATIONS. DURÉES.
Belier.................
Taureau................... ... . .
Gémeaux..................
Cancer,.. . . . .
Lion.......................
. Vierge ...............• • ■ •
1747 ans.
1,826
i636
:
261.7
f 3307 ;
; Serres. . . . . . .
Scorpion. . . . . .
Sagittaire.................
Capricorne...................
Verseau. ...........................
Poissons.....................
1823 ans.
2i38
1416
1 *99,
2936 ■
1809 (*).
( ) Eratosihène ne fait qu’une constellation du scorpion et des serres. Il indique
sans en-marquer la fin, et comme il donne mille huit cem vingt-mois ans an L
teran nulle quatre-vingt-neuf ans pour les serres, en supposant qu’il n’v eût aua
constellations.
I n’y faut pas songer.
commencement des serres
a proprement dit, il res-
espace vide entre les deux