Rapports
espèces av<
couches.
m
drupèdes ovipares et toutes les autres des mammifères. Parmi celles-
ci^ plus de la moitié appartiennent aux animaux à sabot, non ru-
minans. .
Toutefois il serait encore prématuré d’établir sur ces nombres
aucune conclusion relative à la théorie de la terre, parce qu’ils ne
sont point en rapport nécessaire avec les nombres des genres ou des
espèces qui peuvent être enfouis dans nos. couches. Ainsi l’on a beaucoup
plus recueilli d’os de grandes espèces, qui frappent davantage
les ouvriers, tandis que ceux-des petites sont ordinairement négligés
, à moins que le hasard ne les fasse tomber dans les mains d’un
naturaliste, ou que quelque circonstance particulière, comme leur
abondance extrême en certains lieux, n’ attire l’attention du vulgaire.
des Ce qui est plus important, ce qui fait même l’objet le plus essentiel
: es de tout mon travail,' et établit sa véritable relation avec la théorie
de la terre, c’est de savoir dans quelles couches on trouve chaque
espèce, et s’il y a quelques lois^générales relatives, soit aux subdivisions
zoologiques, soit au plus ou moins de ressemblance des espèces
avec celles d’aujourd’hui.
Les' lois reconnues à eet égard sont très-belles èt très-claires. ,
Premièrement, il est certain que les quadrupèdes ovipares,parâis-
sent beaucoup plus tôt que leg vivipares; qu’ils sont même plus
abondans, plus forts, plus variés dans les anciennes couchés qu’à la
surface actuelle du globe.
Les ichtyosaurus; les plésiosaures, plusieurs tortues, plusieurs crocodiles
sont au dessous de la craie dans les terrains dits communément
du Jura. Les monitors de Thuringe seraient plus anciens encore si,
comme le pense l’Ecole de Werner, les schistes cuivreux qui les recèlent
au milieu de tant de sortes de poissons que l’on croit d’eau
douce, sont au nombre des plus anciens lits du*terrain secondaire.
Les immenses sauriens et les grandes tortues de Maëstr-icht sont dans
la formation crayeuse même ; niais ce sont des animaux marins.
Cette première apparition d’ossemens fossiles semble donc déjà
annoncer qu’il existait des terres sèches et des eaux douces avant la
formation de la craie; mais-, ni à cette époque, ni pendant que la
craie s’est formée, ni même long-temps depuis, il ne s’est point incrusté
d’ossemens de mammifères terrestres, ou du moins le petit
nombre de ceux que l’on allègue ne forme qu’üne exception presque
sans conséquence.
Nous commençons à trouver des os de mammifères marins, c’est-
à-dire de lamentins et de phoques dans le calcaire coquillier grossier
qui recouvre la craie dans'nos environs; mais il n’y a encore
aucqn des os de mammifère terrestre.
Malgré les recherches les plus suivies, il m’a été impossible de découvrir
aucune trace distincte de cette classe avant les terrains déposés
sur le calcaire grossier; des lignites et des molasses en recèlent à
la vérité; mais .-je doute beaucoup que ces terrains soient tous.,
comme on le Croit, antérieurs à ce calcaire; les lieux où ils ont fourni
deg os,sont trop limités, trop peu nombreux pour que l’on ne soit
pgs obligé de supposer quelque irrégularité ou quelque retour dans
leur formation. Au contraire, aussitôt qu’on est arrivé aux,terrains
qui surmontent le calcaire grossier, Jes os d’animaux terrestres se
montrent en grand nombre.
Ainsi, comme il est raisopnable de. croire que les coquilles et les
poissons, n’existaient pas à l’époque de la formation des terrains primordiaux?,
l’on doit croire aussi que les quadrupèdes ovipares ont
commencé avec les poissons, et dès les premiers temps qui ont produit
les terrains secondaires; mais qite Jes quadrupèdes terrestres ne
sont venus, du moins en nombre considérable, que long-temps après,
et lorsque les calcaires grossiers qui contiennent déjà la plupart de
nos genres de coquilles, quoique en espèces différentes des nôtres,
eurent été déposés.
11 est à remarquer quecéS calcaires grossiers , ceux dont on se sert
à Paris pour bâtir, sont les derniers bancs qui annoncent un séjour
long et tranquille de la mer sur nos continens. Après eux l’on trouve
bien encore des terrains remplis de coquilles et d’autres produits de
la mer; mais ce sont des terrains meubles, des sables, des marnes,
des grès, des argiles, qui indiquent plutôt des transports plus ou