sente était précisément celui qui avait lieu à l’époque où -le monument
a été construit; deux suppositions qui en supposaient elles-
mêmes, comme on voit, un grand nombre d’autres.
En effet, les figures de ces zodiaques sont-elles les constellations,
les vrais groupes d’étoiles qui portent aujourd’hui les mêmes noms,
ou simplement ce que les astronomes appellent des signes, c’est-à-
La .bande la pins voisine de l’axe du portique ou du nord présente d’abord, du côté
de l’entrée ou de l’orient et vers là tête de la figure, de femme, le lion placé un peu en
arrière et marchant vers le fond, les pieds du côté du mur latéral; derrière le bon, à
l'origine de la bande, sont deux .lions plus petits, au devant de lui est le scarabée, et ensuite
les gémeaux marchant dans le même sens; puis le taurèàu et le belier, et les poissons, rapprochés
les uns des autres, placés en travers sur le milieu de la bande; le taureau la tête vers
ie mur latéral, le belier vers l’axe. Le verseau est plus loin, et reprend la même direction
vers le fond que les trois premiers signes,
Sur la bande là plus voisine du- mur latéral et du nord, l’on voit d’abord , mais assez loin
du mur du fond ou de l’occident, le capricorne qui marche en sens contraire du verseau, et
se dirige vers l’orient pu l’entrée du portigne, les pieds tournés vers le mur latéral. Tout
près de lui.est l.e.sagittaire, qui répond ainsi aux poissons et au belier. Il marche aussi vers
l ’entrée, mais ses pieds sont tournes vers l’axe et en sens contraire.de ceux du capricorne.
A une certaine distance en .avant, et près l’un de l’autre , sont le scorpion et une femme
tenant la balance'; enfin un peu plus en avant, mais encore assez loin dé l’extrémité antérieure
ou orientale, est la vierge qui est précédée d’un sphinx. La vierge et la femme qui tiç it ,1a
balance ont aussi les pieds vers le mur, en sorte que le sagittaire est le seul qui soit placé la
tête à l’envers dès autres -signes.. ^ ,
Au nord d’Esné est un petit temple isole, également dirigé vers l’orient, et dont le portique
a encore un zodiaque (*); il est sur deux bandes latérales etécartées, celle qui est le long du
côté sud commence parle lion, qui marche vers le fond ou vers l’occident, les pieds tournés
vers le mur ou le sud;,il est précédé du scarabée, et celui-ci des gémeaux marchant dans le
même sens. Le taureau, au contraire, vient à leur rencontre, se dirigeant à l’orient; mais le
belier elles poissons reprennent la direction vers le fond ou vers l’occident.
A la bande du côté du nord, le verseau est près du fond ou de l’occident, marchant vers
l’entrée ou l’orient, les pieds tournés vers le mur, précédé du capricorne et du sagittaire, qui
marchent dans le même sens. Les autres signes sont perdus ; mais il est clair que la vierge de-
yait marcher en tête de cette bande du çôté'de l’entrée.
Parmi les figures accessoires de ce petit zodiaque on doit remarquer deux beliers ailés
placés en travers ,1’un entre le taureau etlesgémeaux, l’autre entre lescorpion etle sagittaire,
et chacun presque au milieu de sa bande, le second cependant un peu plus avancé vers
l’entrée.
(*) Voyez le grand ouvrage sur l'Égypte, Antiquité., vol. i, pl. ixxxyu.
dire des divisions du zodiaque partant de l’un des colures, quelque
place que ce colure occupe ?
Le point où l’on a partagé ces’ zodiaques en deux bandes est-il
nécessairement celui d’un solstice P,
La division du côté de l’entrée est-elle nécessairement celle du
solstice d’été ?
Cette division indique-t-elle, même en général, un phénomène
dépendant de la.précession des équinoxes ?
Ne se rapporterait-elle pas à quelque époque dont la rotation serait
moindre? par exemple, au moment de l’année tropique où commençait
telle ou telle des années sacrées des Egyptiens, lesquelles
étant plus courtes que la véritable année tropique de près de six
heures, faisaient le tour du zodiaque en mille cinq cent huit ans.
Enfin, quelque sens qu’elle ait eu, a-t-on voulu marquer par là
le temps ou le zodiaque a et;e scuplté, ou celui où le temple a été
construit? N a-t-on pas eu l’idée de rappeler un état antérieur du
ciel à quelque époque intéressante pour la religion, soit qu’on l’ait
observé ou qu’on l’ait-conclu par un calcul rétrograde ?
D après le seul énoncé de pareilles questions, on doit sentir tout
ce qu elles avaient de complique, et combien la solution quelconque
que l’on aurait adoptée devait être sujette à controverse, et peu susceptible
de servir elle-même de preuve solide à la solution d’un
autre problème, tel que l’antiquité de la nation égyptienne. Aussi
peut-on dire que parmi ceux qui essayèrent de tirer de ces données
une date, il s’éleva autant d’opinions qu’il y eut d’auteurs.
On avait pensé d ’abord que dans le grand zodiaque. d’Esné la division de l'entrée se fait
entre la vierge et le lion ., et celle du fond entre tes poissons et te verseau. MaisM. Hamilton.,
MM. de Jollois et Villiers ont cru voir dans 1e sphinx qui précède la vierge une répétition du
lion analogue à celte du cancer dans 1e grand zodiaque de Dendera ; en sorte que, selon eux,
la division aurait lieu dans le lion. En effet, sans cette explication, il n’y aurait que cinq
signes d’un côté et sept de l’autre.
Quant au petit zodiaque du nord d’Esne, on ne sait si quelque emblème analogue à ce
sphinx s’y trouvait, parce que cette partie est détruite (*).
O British Review, « n ie r tS iy, page.i36; et à la suite de la lettre cfitljue sur la ZoSiacomame, page 33.