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PÊCHER d’i SPAHAN.
quelquefois un peu rosée ; eau sucrée acidulée, légèrement parfumée.
Noyau ovale, régulier, un peu inéquilaléral, roux , osseux, à surface
profondément et transversalement sillonnée, atténué aux deux bouts,
mais surtout au sommet, qui est terminé par un petit mucron aigu ;
suture dorsale convexe, large, déprimée; suture ventrale presque
droite, non saillante, sillonnée.
Le Pécher dTspahan se cultive en buisson, mais alors ses fruits restent
plus petits et se colorent rarement.
Persica [ispahanensis) fruUcosa, fo liis minoribus xqu a liter se rra tis, fructu
p a n o , flavo, tenero et saccharato. — « Sous-arbrisseau à branches très-rap-
prochées les unes des autres, formant un buisson arrondi d’une circonférence
de 5 à 6 mètres. Il se couvre au printemps d’une immense quantité de fleurs
ro se s, et à l’automne de fruils jaunâtres qui Iranclient agréablement... Les
feuilles ont environ 0",029 do long sur 0 ” ,009 à 0",034 de la r g e , singulièrement
dentées en s c ie ... Les fleurs ont 0 “ ,029 de diamètre, de couleur rose
tendre... Les fruits parvenus à leur maturité sont presque sphé riques, marqués
sur l’un des côtés d’un sillon profond qui prend h l’endroit du pédoncule
et se continue en diminuant de profondeur jusqu’au point oit était placé le
style; leur grosseur varie depuis 0'",081 ju squ ’à 0 “ ,101 de circonférence...
Leur couleur est d’abord v er te, e lle prend ensuite une légère feinte de
rouge obscur du côté où ils sont frappés par le soleil. A mesure qu’ils approchent
de leur maturité ce lte couleur se change en un jaune pâle qui devient
plus foncé lorsque leur maturité est arrivée ou qu’elle est passée.
Dans les années chaudes c ’est ordinairement vers le milieu du mois de
septembre que ce fruit e st mûr. La p ea u , adhérente à la chair, est couverte
d’un duvet cotonneux tr è s-se r r é , court et blanchâtre. La pulpe est molle,
blanche, un peu rougeâtre près du noyau, abondante en eau su cré e, de
saveur vineuse et agréable au goût; elle quitte aisément le noyau, qui est
placé au milieu du fruit, presque rond dans sa cir confér ence, obtus par la
partie qui communique au p éd o n cu le , et terminé par une pointe aiguë à son
extrémité supérieure ; il est marqué longitudinalement, savoir, en dessous
d’une rainure profonde, en dessus, à l’opposé, d ’une arête proéminente ; l’une
PÊCHER d’ISPAHAN.
et l ’autre vont depuis la base du noyau jusqu’à la pointe ; le reste de la surface
est profondément creusé de sillons irréguliers qui laissent entre eux des ém inences
arrondies.............................On avait présumé d’abord que le Pôcher d ’Ispahan
pouvait être le type ou le Pôcher naturel q u i, originairement rapporté
de la P e r se , a donné à l’Europe cette multitude de variétés dont Duhamel a
décrit quarante-trois des plus saillantes par la beauté et la suavité de leurs
fruits ; mais cet arbrisseau n ’ayant pas été trouvé dans les campagnes de la
Pe r se , mais seulement dans les jardins, on doit suspendre son opinion à ce
sujet jusqu’à ce qu’une plus longue culture cbez nous ait mis à môme d ’observer
ses variations L’arbre est dû au voyage en Perse de Bruguière et
de M. Olivier, membre de l ’Institut national. Ils le trouvèrent dans les jardins
d ’Ispahan, où il se rencontre très-fréquemment abandonné à la nature, sans
que l ’art de la greffe ni celui de la taille viennent aider à sa culture et ajouter
au perfectionnement de ses produits. Les fruits q u ’ils mangèrent leur parurent
d ’une saveur agréable, et, quoiqu’on fût alors dans le mois de novembre, ils
n’étaient cependant qu’à leur point de maturité. Ils en ramassèrent d es noyaux
qui formaient un des 738 articles de la collection des semences re cueillie s
pendant leur intéres.sant v o y a g e , et dont M. Olivier, qui avait eu la douleur
de voir périr son compagnon, enrichit à son retour le Muséum d ’Histoire natu
re lle , en nivôse de l’an VIT (janvier 1 8 00). Les noyaux de c e s fruits, au
nombre de cinq, furent semés au mois de pluviôse suivant dans un pot, dans
de la terre à Oranger, et p lacés sur une couche tiède à l ’exposition du levant.
Aucun ne germa la première a n né e, mais il en leva trois au printemps de
la seconde (en l’an 1801). » A. T boü in, Ann. Mus. Hist. n a t., p. 433 [1806].
Persica fo liis eglandulosis, floribus magnis; fructu p arvo, villoso, fla vescente;
carne m o lli, a lb a , mellea non adhérente. — « Ce Pôcher est un
arbrisseau de 10 à 12 pieds de hauteur,formant un buisson arrondi, touffu;
ses feuilles son t a lte rn e s, lanc éo lé e s, longues de 1 à 2 pouc es, lis s e s , d ’un
vert gai en d essus, d ’un vert pâle en d e sso u s, dentées en s c ie , portées
sur de courts pétioles e t dépourvues de glandes. Les fleurs, quoique
n’ayant que 12 à 13 lignes de d iam ètr e, doivent être rangées parmi les
grandes fleurs à cause de la forme des pétales, qui sont arrondies ; leur couleur
est d ’un rose tendre. Les fruits sont presque sp hé riqu es, marqués sur
l ’un des côtés d’un sillon profond ; ils ont depuis 3 pouces jusqu’à 3 pouces
9 lignes de circonférence dans le sens de leur largeur et autant en hauteur;
leur peau, couverte d’un duvet et adhérente à la chair, e st d’abord verdâtre,
puis jaune pâle dans le temps de la maturité, avec une légère teinte de rouge
obscur du côté du soleil. La chair est b lanche, un peu rougeâtre près du