
ép u isés; toutefois, on ne procède à cette opération que g raduellement,
en retranchant seulem ent le s fruits le s plus faibles ou
le s plus mal placés; on doit même en laisser un quart ou un
cinquième de plus que la quantité né c e ssa ir e , parce qu’il on
tombera encore un certain nombre à l ’époque critique de la formation
du noyau. Pendant cette période du développement on
arrose un peu copieusement les racines, et chaque jou r, si le
temps est sec et beau, o’est-à-dire le matin et le soir, on se r ingu e
le feuillag-e. On pince le sommet des branches fruitières pour
faire refluer la séve sur les fruits. Enfin on porte la chaleur de
la serre à 18° ou 20° quand le soleil brille, à 18° ou 16° seulement
si le temps est couvert.
Lorsque le noyau commence à se former, il est utile de
diminuer la clialeur de 3° à 4" et d ’aérer la rg em en t; mais dans ce
cas on doit s ’a rrang e r de manière à ce q u ’il n ’y ait pas de brusques
chang ements de température, sans quoi on verrait tomber
la plus grande partie des fruits. Une fois le noyau formé, on
achève d’éclaircir le s fruits si on ju g e que l ’arbre est trop
ch a rg é ; on pince le s branches latérales et on accroît graduellement
la chaleur. On bassine le feu illa g e matin et soi)’, et on
donne beaucoup d ’air pendant le jo u r ; m a is , aux premiei-s
symptômes de maturité, on ce sse le s b a ssin a g e s et on tient l ’air
intérieur de la serre un peu see. S’il arrivait à ce moment que
le s arbres eussent besoin d’être a r ro sé s, on donnerait l ’eau le
m a tin , et pas en grande q uan tité , afin q u ’elle puisse s ’évaporer
dans la jou rn ée. La cha leur doit être modérée si on veut que le
fruit acquière toutes ses qualités; ce qui lui est alors le plus
nécessaii-e, c ’est une abondante aération et la lumière du soleil.
En septembre ou octobre, quand les feuilles sont tombées et
que le bois est bien a oû té , on peut commencer à tailler. On retranche
les branches superflues ou mal placées, et on rabat sur
un bon oe il de remplacement celles qui ont porté fruit. T ou tc eq u i
précède s ’applique aussi bien aux arbres en pots q u ’à c eux qui
sont en pleine terre. Remarquons cependant que le s ai’bi’es en
pots demandent quelques soins de plus que les autres. Leurs racines
n ’ayant q u ’une faible quantité de terre pour s ’alimenter,
on y supplée par du fumier bien consommé, dont on entoure
le pied des arbres, ou par quelques arrosages à l ’en g ra is liquide
tr è s-d ilu é , donnés une ou deux fois par sem a ine. Cet en g ra is
n est autre chose q u ’une infusion de gu ano , de colombine ou de
crottin de mouton; à défaut de ces in g r éd ien ts, on peut employer
le purin ordinaire, mis à dose assez faible, pour que l ’eaU
en soit peu colorée. C’est surtout sur le s arbres en pots q u ’il est
nécessaire d ’éolaircir le s fruits, et la raison en est facile à co n cevoir.
Trop ch a rg é s une an né e , ils ne produiraient rien ou à
peu près rien l'année suivante.
Toutes le s variétés de pêchers pourraient être cultivées sous
v er re, mais il y en a qui sont plus avan ta g eu se s que d’autres
pour ce cas particulier. Celles que l ’u sa g e a fait reconnaître
comme le s meilleur es s o n t, parmi le s pêches duv e teu se s, les
Pêches Grosse Mignonne, Noblesse, Mignonne, Bellegarde, Madeleine,
R o ya l Georges et Teissier, cette dernière partioulièrement con v e nable
pour la culture en pots; parmi le s pêclies lisses ou brugn
ons , la Pêche-Orange de Pilmatson, V E lru g e , la Précoce de
l ' airchild, la Nouvelle blanche et quelques autres variétés a n g la ise s
qui sont peu cultivées sur le continent.
Maladies du p écher; insectes nuisibles. -— Le pêcher est peut-
être de tous les arbres fruitiers celui qui est le plus sujet à être
malade,, ce qui tient à sa nature exotique, ma is d’autant moins
exposé qu’il se trouve sous un climat plus méridional. Ses maladies
les plus habituelles sont la g om m e , le chancre, le blanc, le
rou g e , la cloque et la rouille. Les insectes qui lui font le plus de
mal sont les pucerons et la g r ise .