
r I I ■ | i | . h r
Ûil--
i ! | u .;g* :
p !
m
PÊCHER GROSSE MIGNONNE ORDINAIRE.
abondante, sucrée, relevée. Noyau roux brun, large, ovale, un peu
atténué et arrondi à la base, à peine mucronulé au sommet, à surface
très-rustiquée ; suture ventrale convexe, saillante, munie d’un large
sillon; suture dorsale légèrement saillante, accompagnée de chaque
côté d’un sillon.
Le Pêcher Grosse Mignonne ordinaire mûrit ses fruits dans la dernière
quinzaine d’août; mais, lorsque lesarbres sont plantés à des expositions
moins avantageuses ou un peu exposés au nord, les fruits mûrissent
durant une partie du mois de septembre. La fertilité de l’arbre
et la qualité de ses fruits expliquent l’extension de sa cullure et la
mention qui en a été faite dans tous les ouvrages d’arboriculture fruitière.
Plusieurs pomologistes lui onlattribuédes caractères qui ne
sont pas les siens; Loiseleur, par exemple {Nouveau Duhamel, vol. 6 ,
p. 6 ) , lui reconnaît des glandes réniformes, tandis qu’elles sont
nettement globuleuses.
Ses synonymes sont de même assez mal établis. C’est ainsi que Poiteau
et Noisette ont décrit notre Grosse Mignonne sous le nom de Vineuse,
de Vineuse hâtive, e t, ce qui le prouve, c’est que Poiteau fait
observer que l’arbre qui produit la Vineuse hâtive ne se distingue en
rien de celui qui produit la Grosse Mignonne; « ses feuilles ont la
même grandeur, le même Ion et les mêmes glandes; ses fleurs sont
aussi les mêmes. »
Quoi qu’il en soit, tous les auteurs, à partir de Merlet, ont signalé la
Grosse Mignonne comme l’une de nos meilleures Pêches.
« Mignonne ou Veloutée, est une espèce de Magdelaine hâtive, qui est
plus plate que ronde, et qui est assez grosse et fort colorée dehors et dedans ;
elle a beaucoup d’eau et de goust, et passe pour une des meilleures et plus
rares Pesche s. » , Abrégé des bons Fruits, p. 32 [1675 ].
PÊCHER GROSSE MIGNONNE ORDINAIRE.
« Grosse Mignonne. — Est un peu plus longue que ronde; elle a ordinairement
un côlé plus élevé que l’autre ; e lle a le noyau assez p e tit, belle en
couleur ; son eau est très-sucrée. C’est une des meilleures Pèches ; e lle Oeurit
à grandes lleurs et se mange à la mi-août. » Catalogue des Chartreux [4752 ].
(( Grosse Mignonne. — Est d’un rond un peu allongé et aplatie par le bout,
qui est divisé en deux par une gouttière assez sensible ; la chair est fe rm e ,
d élica te , fondante; elle prend beaucoup de couleur. C’est une excellente
P êche ; elle fleurit à grandes fleurs rouges, mûrit à la mi-août;- au levant et
au midi. » N o llin, E ssa isu r VAgriculture moderne, p. 170 [1 7 5 5 ].
« Mignonne, Grosse Mignonne veloutée. — Les fleurs de ce Pôcher vigoureux
et tr ès-fécond sont grandes et d’un rouge ^if; son fruit est g r o s , bien
arrondi, divisé par une goutlière p rofon d e, mais peu ouverte ; la p ea u , couverte
d’un duvet tr è s-fin , est d ’un vert clair tirant sur le ja u n e , Irès-finement
tiquetée de petits points rouges ; le soleil te int l ’autre co té de rouge très-
foncé; la chair, fin e , fondante , d é lic ieu s e , b la n ch e , marbrée de rouge vif
auprès du noyau, est pleine d’une eau sucrée, vineuse , relevée. Ce beau fruit
est une des plus excellentes Pêche s, qui mûrit après la mi-août, n Le Berryais,
Nouveau La Quintinye, p. 29G [1 7 8 9 ].
<i Mignonne, Grosse Mignonne veloutée. C'est un arbre vigoureux, qui
donne beaucoup de fruit et pousse assez de bois. Ses bourgeons sont menus
et fort rouges du cô lé du soleil. Ses feuilles sont grandes, d ’un vert fo n c é ,
dentelées très-finement et légèrement. Ses fleurs sont grandes , d ’un rouge
vif. Son fruit est gros (2 4 lignes de long, sur 28 ligne s de diamètre), bien
rond , quelquefois aplati par le b out, divisé en deux hémisphères par une
gouttière profonde , peu large et serrée par le b a s, ayant souvent un de ses
b ords plus relevé que l ’autre. Dans les gros fruits elle est peu sensible à la
partie la plus renflée , mais elle devient profonde en approchant de la queue,
qui est si courte et si enfoncée dans une cavité assez large et profonde que
la branche fait impression sur le fruit. Elle devient aussi plus marquée vers
la tête. A ce lte extrémité du fruit il y a un petit enfoncement ou aplatissement
au milieu duquel on aperçoit les restes du pistil qui forment un très-petit
mamelon. Sa peau est fin e , couverte d ’un duvet très-délié qui la rend comme
satinée. Elle se détache facilement de la chair ; du côté qui est frappé du soleil
elle est d’un rouge-brun fon cé , e t du côté de l ’ombre d ’un vert-clair
tirant sur le jaune. Avec une loupe on voit ce c ô l é , presque partout, tiqueté
de rouge. Lorsque le fruit a mûri à l ’ombre la peau a beaucoup moins de
ri S