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PÉCHER REINE DES VERGERS.
foncé, violetmême, auprès du noyau; eau très-abondante, en général
peu sucrée, souvent aigrelette, parfumée. Noyau courtement tomen-
teu x , brun ou violet foncé, régulièrement obovale , renflé au delà du
milieu du côté du sommet, qui est à peine mucronulé, très-atténué eu
fout sens vers la base; à surface grossièrement et profondément
rustiquée; sutures peu développées : la ventrale parcourue par un sillon
assez large, à bords épais ; la dorsale élargie, plus saillante surtout
vers la base, qui est amincie-aiguë, sillonnée dans toute sa longueur,
surtout sur les côtés.
Le Pécher Reine des Vergers est précieux à tous égards; il est très-
vigoureux et productif, et pourrait môme, dans beaucoup de localités,
se cultiver en plein vent. Son gros et beau fruit, grâce à la
consistance de sa chair, supporte assez bien le transport, qualité importante
au point de vue commercial. Sa maturité, sous le climat de
Paris, a lieu du 10 au 20 septembre. Cueilli avant d’être complètement
mûr, il se conserve bien au fruitier et y acquiert môme certaines
qualités.
«... Celte Pòche, qui fut présentée pour la première fois à l’exposition d e
septembre 1847 par MM. Jamin et Durand, est originaire de Lorèze, près
Doué (Maine-et-Loire), où elle fut trouvée dans une propriété appartenant à
M. Joneau. C’est là que M. Jamin la vit et l ’obtint en même temps que M. Louis
Chafenay, pépiniériste à Doué, qui proposa de la nommer Reine des Vergers^
par allusion au lieu de sa n a issan c e , ce qui fut accepté. » Annales de la Société
d ’Horücidture de P a ris, page 4C6 [1830J.
«... Les fruits atteignentau moins la grosseur de ceux de la variété connue
sou s.le nom de Madeleine de Courson, souvent môme ils la dépassent. Leur
forme les rapproche de ceux de la Galande ou Belle-Garde, dernier nom qu’ils
méritent mieux que ceux-ci puisqu’ils se conservent plus longtemps. Ils sont
Lrès-lonrds, à peau duveteuse , devenant d’un pourpre foncé du coté éclairé
par le soleil, et se détachant très-bien de la chair, qui est d ’un blanc verdâtre ,
ferme d ’abord comme ce lle de la Madeleine de Courson, mais qui finit par
devenir fondante, juteuse et très-sucrée. Mais pour présenter toutes ce s quaÎ'I