
Sliï :
Le Pécher Pourprée hâtive mûrit ses fruits, à Paris, du 8 au 20 août ;
ces fruits rappellent ceux des Mignonnes par la qualité de leur chair et
par leur grosseur.
Peu de variétés ont donné lieu à plus de confusion. La Pourprée
hâtive a reçu en effet le nom de Vineuse, ou Vineuse de Fromentin, et
de Grosse Mignonne, dont les fruits mûrissent également dans la première
quinzaine d’août. D’une autre part Duhamel, en décrivant, sous
le nom de Chanceliire à grandes fleurs, la variété qu’il avait publiée sous
ie nom de Pourprée hâtive, a entraîné tous les auteurs qui ont écrit
après lui. Poiteau lui-même, en reproduisant la même erreur, a augmenté
la confusion d’une façon si déplorable que depuis longtemps les
pomologistes sont en désaccord et ne savent plus k quelle variété on doit
rapporter l’ancien nom de Chanceliére à grandes fleurs. Toutefois nous
croyons pouvoir affirmer que les P. Desse, Besse kâlive, ou hâtive Desse,
Chanceliére à grandes fleurs, sont synonymes de la Pourprée hâtive.
« PonEPKÉE H i T m . — La Pourprée h â tiv e e s t g ro sse , ronde, d’un beau'
rouge; son goû t est très-lin et délicieux. C’est une excellente pêche, qui fleurit
à grandes fleurs; e lle se mange au commencement d ’août. » Catalogue des
Chartreux [I7S2],
« PoüRPEÉB HATIÏE VINEUSE. — C'est un Péchcp asscz vigoureux, dont le bois
est g r o s , qui donne beaucoup de fruits et n ’est pas délicat sur l ’exposition ;
son fruit n’est jamais pâteux. Les bourgeons, surtout ceux â fruits, sont longs,
pliants et menus ; leur écorce est rouge du côté du soleil. Les fleurs sont
gran d es, de couleur rouge vif. Les feuilles sont d’un vert foncé et plus grandes
que ce lle s de la Crosse Mignonne. Le fruit est d’une belle grosseur, rond, nn
pen aplati par le b o u t, et divisé en deux par une gouttière profonde. La peau
est flne, quitte difflcilement la chair, qui est d ’un rouge très-foncé, même
aux endroits qui ne sont point frappés par le soleil, et couverte d ’un duvet
fauve Irès-fln. La chair est flne, succulente, blanche, excepté sous la peau et
autour du noyau, où elle est très-rouge. L’eau est abondante, vineuse, quelquefois
aigrelette, surtout dans les terrains froids. Lo noyau est fort rouge et
de médiocre grosseur. — En comparant cette description avec la précédente
( Grosse Mignonne),- il est aisé d’apercevoir pourquoi cette Pourprée n’est pas
PÉCHER POURPRÉE HATIVE,
placée avec les Pèches qui ont la môme dénomination ; je ne lui ôte point un
nom sous lequel elle est connue, et qui exprime sa couleur, mais je la range auprès
de la Grosse Mignonne, dont elle est une variété qui en diffère peu, et qui
s’en distingue facilement par ia couleur de ia peau et de ia chair ainsi que par
le temps de sa maturité. » Duliamel, Traitédes Arbres fru it., s.-k, p. 19 [1768].
« 'VÉIITiBLE POBBÎEÉE HATIVE A GKANBES ÏIEUHS. — Ce Pêchor CSt ïigOUreUX
et fertile ; ses bourgeons sont forts, médiocrement longs, teints de rouge du
côté du soleil ; ses feuilles se terminent en pointe très-aigiie ; leur dentelure
est régulière, très-fine et très-peu profonde; ses fleurs, grandes, d’un rouge
assez vif, s’ouvrent bien. Le fruit est gros, divisé en deux hémisphères suivant
sa hauteur par une rainure large et assez profonde qui se termine à un
enfoncement quelquefois considérable à la tête du fruit, au milieu duquel on
aperçoit à peine la place du pistil, et à une cavité large et profonde dans laquelle
s’implante la queue ; il est d’une belle tonne ; son diamètre est de 23
lignes et sa hauteur de 23 ; souvent son diamètre excède 27 lignes et sa hauteur
24 lignes. La peau est couverte d’un duvet Un et épais ; elle est d’un beau
rouge foncé du côté du soleil ; l’autre côlé est tiqueté de très-petits points
rouge vit qui font paraître la peau plus ou moins rouge suivant qu’ils sont
plus ou moins gros et serrés ; elle est flne et se détache facilement de la chair.
La chair est flne et très-fondante, blanche, excepté autour du noyau où elle
prend un peu de rouge Irès-vif; il est rare d’en apercevoir sous la peau, même
du côté du soleil. L’eau est abondante, très-line et excellente. Le noyau est
rouge, rustiqué profondément ; ü n’est point adhérent à la chair. Cette belle
pêche, qui peut être regardée comme une des meilleures, mûrit dès le commencement
d’août, ordinairement avant la Madeleine blanche. » Duhamel,
Traité des Arbres fru ilie rs, p. 16 [1768].
« VÉEITABLE Chancelièiie A GEANBES EiEDES. — Cc Pêchcr ressemble beaucoup
à celui de Chevreuse par ses bourgeons vigoureux et ses grandes feuilles;
ses fleurs sont grandes; son fruit est d’une belle grosseur, un peu
moins allongé que celui de la Chevreuse hâtive; son diamètre est de 2 pouces
et sa hauteur de 23 lignes. Il est divisé on'deux hémisphères inégaux par une
rainure qui n’a de profondeur que .vers la queue, qui est placée dans une cavité
étroite et profonde ; le côté opposé â la rainure est aplati ; la peau est
très-flne et d ’un beau rouge du côté du soleil ; son eau est excellente et sucrée.
Elle mûrit au commencement de septembre, après la belle Chevreuse. Ces deux
pêchers ne se distinguent que par la fleur et le temps de la maturité des
m
H : 7!’
■'■i
m
•i;.!
! f