PÊCHE CHEVKEÜSE HATITE.
lies péclies de vigne; noxjau régulier, elliptique, renflé sur les faces,
atténué au sommet en un mucron assez long, aigu, rétréci à la base,
h surface sensiblement rustiquée ; sutures à peine visibles : la ventrale
sillonnée surtout vers sa b a se, la dorsale presque plate ou légèrement
carénée.
Cette variété, très-fertile, de bonne qualité, mûrit vers la fin d’août
ou au commencement de septembre. Ses fruits, de saveur excellente,
ont l’inconvénient de se détacher très-facilement et de ne se conserver
que peu de temps, lors même qu’ils sont cueillis avec précaution.
J ajoute encore qu elle n’est pas avantageuse au point de vue commercial
, à cause de son peu de coloration.
« B elle Chevreuse. — Est d ’un rouge fort vermeil et d ’une eau fort douce
et délicate ; elle est longuette et assez grosse, charge beaucoup e t est de
différentes espèces. » Merlet, Abrégé des bons Fruits, 2 ' édit. p. 33 [d673].
On n’a donc pas lieu d’être étonné du peu d’accord qui existe
aujourd’hui sur les synonymes des Chevreuses, puisque Merlet, qui le
premier nous les a fait connaître, en distinguait déjà plusieurs variétés ;
mais, comme il ne les a pas décrites, il en résulte que chacun a pu
appliquer ces noms presque à volonté.
« La Bette Chevreuse. — La Belle Chevreuse commence à peu près à marquer
sou m érite par la beauté de son nom. Elle succède à l'a Mignonne et devance un
peu la n o le tte , de même que VAdmirable succède à la n o le tte et devance
un peu la Nivetle, si bien qu ’avec ces 3 pêches ou peut avoir des fruits qui
se succèdent pendant six semaines. La Chevreuse a de très-grands avantages ;
premièrement elle ne cède guère à aucune autre en grosseur, en beauté de
coloris, en belle figure, en chair fine et fondante, en abondance d ’eau sucrée
et de bon g o û t, et, par-dessus tout cela, elle excelle par sa fécondité
et son rapport, si bien que c'est avec beaucoup de justice que je la mels la
q uatrième; elle n’a d ’autre défaut que celui d ’être quelquefois pâteuse,
mais elle ne l’a que lorsqu’on la laisse trop mûrir, ou qu’elle a été nourrie
PÊCHE CHEVREUSE HATIVE,
dans un terrain froid et h um id e , ou qu'elle a rencontré un été peu chaud
et peu sec ; elle demande surtout à être placée au levant ou au midi, et même,
dans les fonds médiocrement humides, elle ne s’accommode pas mal au couchant,
C’est une-très-bonnc espèc e de p è ch e , et la plus commune parmi les
gens qui en élèvent pour en vendre. » La Quintinje, Instr. pour les Jardins,
I. I, p. 43Ô [1690].
« Belle Chevreuse. — Tous les caraclères de l’arbre sont les mêmes que
ceux de la Chevreuse hâtive. Le fruit est allongé , ayant 2 pouces 3 lignes de
longueur et 2 pouces de diamètre. La gouttière qui le divise suivant sa longueur
est très-peu sensible à la partie renflé e, mais elle Test beaucoup
vers les extrémités, surtout à la tète, où Ton aperçoit une fente et un mamelon
pointu qui, quelquefois, est très-petit. La cavité au fond de laquelle s ’attache
ia queue est assez étroite et presque toujours bordée de quelques ¡iosses ou
petites éminences. II est assez ordinaire d ’en apercevoir quelques-unes répandues
sur le fruit. Lorsque cette p èche e slb ien mûre sa peau est jaune presque
partout, excepté aux endroits exposés au soleil, où elle prend un rouge clair
et brillant; elle est couverte d ’un duvet épais qui s’enlève aisément; elle ne se
détache qu’avec peine de la chair, à moins que le fruit ne soit très-mûr. La
chair n ’est ordinairement ni Irès-fondanle, ni très-délicate ; quelquefois m ême
elle est un peu pâteuse quand le fruit est très-mûr; elle est un peu jaunâtre,
excepté du côté du so le il, sous la peau, où elle a une légère teinte rouge, et
auprès du noyau, où elle est marbrée de couleur rose. L’eau est sucrée et
assez agréable. Le noyau est g r o s , b ru n , très-profondément rustiqué , terminé
par une pointe fort a ig u ë , long de 16 lignes, large dé 9 et épais de
6 lignes 1/2. Celte Pêche mûrit avec la Mignonne, dans le commencement
de septembre. » Duhamel, Traité des Arbr. fru it., p. 21 [I768j.
« Chevreuse hâtive. — On trouve ordinairement ce Pécher dans tontes les
pépinières, parce qu’il est très-vigoureux et qu’il donne beaucoup de fruits.
Ses feuilles sont grandes, finement dentelées, et se plient en gouttières. Ses
fleurs sont petites. Son fruit est de b elle grosseur, un peu a llongé , divisé
suivant sa longueur par une gouttière tr ès-sensib le , bordée de deux lèvres,
dont une est plus relevée que Taulrc; souvent parsemé de petites bosses,’
surtout vers la queue, terminé par un mamelon pointu qui est ordinairement
assez petit. Sa peau est d ’un ronge vif du côté du soleil. Sa chair est blanche,
fine, très-fondante, rouge auprès du n o y a u , un peu moins délicate que celle
des Madeleines. Son eau est d ouc e, sucrée et de fort bon goût. Son noyau
est bran, allongé, de médiocre grosseur. Cette pèche mûrit entre la mi-août
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