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PÉCHER POURPRÉE HATIVE,
fruits. Dans plusieurs jardins on trouve pour la Chanceliére une variété de la
Chevreuse qui a les fleurs petites e t le fruit un peu plus rond et moins hâtif. i>
Duhamel, Traité des Arbres fru itie rs, p. 1 6 [1 7 6 8 ].
« PÊCUER Pourprée hatiye. — On connaît aisément ce pêcher à sa vigueur,
à la grosseur de la plupart de ses bourgeons garnis de gros points verruqueux
à la b a s e , et plus nombreux que dans les autres espèces, vert foncé, et à
la grandeur de ses feuilles. Il forme un très-bel espalier; ses plus gros bourgeons
sont verdâtres dans l’ombre, un peu rouges du cô té du soleil, et remarquables
par les verrues roussâtres qui les couvrent. Ce Pôcher est le seul qui
ait des verrues aussi prononcées sur ses branches à b o is , car il faut noter
que ceux à fruits, qui sont d ’ailleurs plus rouges, en sont ordinairement d épourvus.
Les feuilles sont g ran d es, d ’un vert fo n c é , la plupart très-plissées
près de la nervure médiane, bordées de très-petites dents glanduleuses, p ortées
sur de forts pétioles munis de 2 à 6 glandes réniformes. Les fleurs sont
grandes, d ’un rouge tr ès-vif d ’abord, larges de A centimètres quoiqu’elles
restent toujours un peu concaves ; elles pâlissent d’autant plus vite que le sole
il les frappe davantage, mais le centre et les étamines paraissent en devenir
plus rouges. Les pétales sont plus longs que ceux des autres pêchers.
On rencontre souvent des ovaires à deux loges et à deux styles ; alors ces
styles n ’ont pas de sillons apparents sur le côté, e t le stigmate qui les termine
est peu ou point échancré. Chaque loge contient deux ovules comme à l ’ordinaire.
Le fruit est une des plus belles p êches ; il est arrondi et a 6 centimètres
de haut ; il s ’aplatit à la base, où la cavité de la queue s ’évase un peu. Le
sillon est d ’une moyenne profondeur et occasionne un aplatissement au côté
et au sommet du fruit, où l ’on remarque un moyen enfoncement dans lequel
s’élève un petit mamelon terminé par une pointe desséchée. La p eau se détache
aisément de la chair; elle est d ’un vert jaunâtre dans l’ombre et d’un
rouge brun très-foncé du côté du soleil ; ce rouge en s ’affaiblissant et devenant
plus pur forme des points nombreux qui diminuent peu à peu en teinte
faible sur le jaune. Le duvet n ’est pas épais; il paraît roux sur l ’endroit le plus
coloré du fruit. La chair, d’abord blanche, prend un petit oeil jaunâtre dans la
maturité et rougit beaucoup auprès du noyau; elle est très-fondante, remplie
d’une eau sucrée , un peu vineuse, excellente. Le noyau est gros, profondément
rustiqué et se détache très-aisément de la chair. Celte b elle pêch e mûrit
vers la fin d’août et précède ordinairement la Grosse Mignonne, de laquelle elle
diffère par sa couleur plus foncée, par sa v ino sité , et par les glandes réniformes
de ses feuilles. C’est la véritable Pourprée hâtive de D u h am e l, quoique
PÉCHER POURPRÉE HATIVE,
les pépiniéristes lui donnent aussi d’autres noms. )i Poiteau, Pomol. franc,,
vol. 1, [1846],
(( PÉciiE Desse. — Nouvelle et très-intéressante variété de P êche obtenue
en 1833 d’un noyau semé en 1831 par M. Desse, jardinier chezM. Leroy, ancien
médecin à Puleaux, près Paris. J’aurais d é sir é , dans l’intérêt de la science
pomologique seulement, que M. Desse eût remarqué de quelle sorte d eP ê cb e
provenait le noyau qu’il a sem é , mais il n’a pas fait c e lle remarque ; c ’est une
petite omissionàplacer dans le desideratum. Quoiqu’il en soit, lapê ch e en question
est une trouvaille précieuse, e n c e q u ’elle est b e lle, grosse, excellente, et surtout
en ce qu’elle mûrit dès la fin de juillet, époque où l ’on ne voit encore aucune
p êche, si ce n’est la Petite Mignonne, qui est bien loin de la valoir en grosseur,
en beauté et en qualilé. E lle se place tout naturellement immédiatement
avant la Pourprée h â tiv e, et s’en distingue en ce qu’elle mûrit quinze jours ou
trois semaines plus tô t .... Le Pêcher Desse a le jeune bois long, m ince, et prend
peu de couleur; les feuilles sont longues, planes ou un peu creusées en gouttière,
terminées en longue pointe, bordées de dents arrondies, peu profondes.
Les glandes sont réniformes, gran d es, lunulées et peu épaisses. La fleur est
grande, d’un rose assez vif. Le fruit est g ro s, peu duveté, aplati au sommet,
marqué d’un côté d ’un sillon assez large dans le h a u t, qui tantôt s ’arrête au
sommet, et tantôt descend sur l ’autre côté en partie ou entièrement. Ala maturité
la peau très-fine est d ’un blanc verdâtre autour de la queue ; le reste prend
la b elle couleur jaune propre aux bonnes pêches, se picotant de points fins et
rouges dans l’ombre , et se lavant d ’un rouge magnifique du côté du soleil.
Chair d’un blanc tant soit peu jaunâtre, exlrêraemenl fon d ante, n’ayant que
peu d e rouge près du noyau, qu’elle quitte aisément ; eau très-abondante, sucrée
, relevée, vineuse; noyau fort rouge lorsqu’on ouvre le fruit, très-rus-
tiqué, muni d’une grosse pointe au sommet. Cette excellente et belle pêche
mûritd u 23 juillet au 13 août. » Poiteau, Revue horticole, p. 120 (1834 à 1838).
« PÉciiE C h a n c e l ié r e . — La pêche décrite sous ce nom par Duhamel est
une de celles qu ’il nous a été le plus difficile de reconnaître, d ’abord parce
que ce tauleur ne l ’a pas dessinée, et ensuite parce que de son temps on n’était
pas d’accord sur l ’espèce à laquelle le nom de Chanceliére devait être imposé,
et enfin parce qu ’on ne s’entend pas mieux aujourd’hui sur ce t objet
qu’on ne s’entendait du temps de Duhamel. Beaucoup de catalogues ont fini
par ne plus relater le nom de Chanceliére; ceux qui l ’ont conservé l ’appliquent
â un pêcher dont les glandes sont réniformes et la fleur de moyenne gran-
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