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largement sillonnée; suture dorsale pen saillante, étroite, bordée de
chaque côlé d’un large sillon.
Par ses caraclères le P . S ieu lle rentre dans la catégorie des Pôchers
dits Chevreuse; ses fruits, gros et bons, mûrissent vers le lo septembre.
« Le 14 septembre 1831, M. Sieulle, jardinier à Piiteaux, a présenté à la
Société d ’Agronomie pratique plusieurs échantillons d’une nouvelle pêche
oblenué d’un noyau dont on n’avait point remarqué l’espèce. L’arbre qui en
est provenu a failli périr pendant sa première année ; cependant, planté définitivement
en contre-espalier et palissé, il a produit, en 1830, trente-cinq pêches
qui ont paru fort belles e td e bonne qualité. En 1831 il en a produit cinquante-
quatre plus belles encore, et c ’e'st de c e lle s-ci queM. Sieulle aprésenté à la S o cié
té avec des rameaux et des feuilles. Ne pouvant encore parler ni du développement
ni de la vigueur de l ’arbre, nous nous bornons à dire qu’il prend naturellement
place auprès des Chevreuses par ses petites ftcurs ( d’après le rapport de
M. S ieulle) et par les glandes réniformes de ses feuilles, mais il s ’en distingue
par la forme et la qualité de ses fruits; ses bourgeons so n tg r o s , courts, s ’amincissant
peu dans le haut, rougissant sensiblement du côté du soleil, et porten
t les yeux ou boutons très-rapprochés les uns des autres./Les feuilles sont
en conséquence très-rapprochées, plutôt petites que g ran d e s, arquées en arrière
, aiguës, bordées de petites dents arrondies peu profondes et munies à la
base de glandes réniformes jaunâtres et nombreuses sur la plupart des feuilles.
Les stipules, très-caduques comme sur to u slesPêche rs, sont lancéolées, aiguës,
ciliée s sur les bords, et se rompent à une certaine distance de leur base, qui persiste.
Le fruit est très-beau de forme et de volume; il est généralement arrondi,
régulier, ayant de 26 à 28 lignes de diamètre sur une ou deux de moins en hauteur,
marqué d ’unsillon large d anslapartiesupérieure ,peusensible sur les côtés,
mais plus prononcé à la base, où il s’enfonce dans la cavité large et profonde
de la queue ; toujours la base, du pistil persiste au sommet du fruit et y forme
une petite pointe sans m amelon. La peau, assez épaisse, munie d ’un léger duvet,
est d ’un vert jaune tendre dans l ’ombre et marbrée de rouge assez foncé du côté
du soleil. La cbair estfine, très-fondante, un peu jaunâtre, et rougit modérément
auprès du noyau. L’eau est ab ond ante, sucrée et fort agréable. Le noyau est
gros, très-convexe, profondérae.nt rustiqué , et se détache parfaitement de la
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chair; son sommet est muni d’une pointe robuste, assez longue et de peu d’épaisseur.
Nous considérons ce fruit comme une Ivès-boune acquisition pour
nos jardins et invitons M. Sieulle à le multiplier d ’abord par la greffe et ensuite
h semer les noyaux des fruits qu’il a déjà obtenus, pour voir si l ’espèce
se reproduira sans dégénérer et dans l’espérance d’en obtenir des arbres
sains, exempts des maladies qui assiègent et détériorent de plus en plus nos .
anciennes bonnes espèces. — Le nom.de Sieulle étant celui d’une famille de
jardiniers hono rables, qui se distinguent particulièrement par la culture des
Bûchers, nous avons profité de cette heureuse circonstance pour attacher leur
nom à la pêche que nous venons de décrire et le faire passer, autant qu’il
est en notre pouvoir, à la reconnaissance des horticulteurs et des amateurs
de beaux e tb o n s fruits. » Annalesde la Société d'Horiicultxire de Pa ris,
1. [X, p. 217 [1831].
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