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Le Pêcher Madeleine rouge, que l’on confond très-souvent encore
avec la Madeleine de Courson, est très-ancien ; ses fruits, qui mûrissent
depuis la fin d’août jusque vers le milieu de septembre, sont réputés
des meilleurs. L’arbre, quoique poussant beaucoup, est en général
fertile. C’est à cette variété qu’on doit rapporter la plupart des synonymies,
attribuées à la Madeleine de Courson, de Duliamel, telles que Ma-
deleiîie colorée,CrosseMadeleine, CrosseMadeleinerouge, Paijsanne,etc.,
bien qu’elle soit cependant fort différente de la véritable Madeleine
de Courson, qui a de grandes fleurs. Duliamel le premier paraît avoir
commencé la confusion en donnant la Madeleine rouge comme synonyme
de la MadeleÎ7ie de Courson, que distinguaient ses prédécesseurs.
En effet, en décrivant cette dernière il commence par dire :
« La Pêche que Rivière et Dumoulin appellent Madeleine rouge est
très-différente de celle-ci ( Madeleine de Courson ). Il ne paraît pas
que La Quintinye l’ait connue. Merlet la confond avec XaPaysanne. . . . »
Merlet avait raison ; la Paysanne est identique avec la Madeleine rouge,
que les jardiniers appellent encore Madeleine de Courson, de sorte que
c’est à la Madeleine rouge qu’il faut rapporter ce qu’ils disent de la
Madeleine de Courson. En voici un exemple :
« Madeleine de Courson. Bourgeons colorés et vigoureux ; feuilles d’un vert
foncé, dentées et surdentées, variant de grandeur de 10 à 13 centimètres,
et de 4 à 4 1/2 en largeur; glandes nulles. Les fleurs sont p e tites, d’un
rose foncé ; le fruit est rond, quelquefois un peu aplati du côté du p édoncule
; la peau est duveteuse, d ’un beau rouge du côté du soleil, se pelant
b ien ; chair blanche, veinée de rouge autour du noyau et sous la peau colorée
par le soleil. Le noyau est plat, ovale, rouge, rustique, et retient quelques
lambeaux de chair. Elle est fondante, sucrée, et d’une saveur fort estimée.
Cette P èche mûrit dans la deuxième quinzaine d ’août. Il est bon d ’observer
que , pour avoir de belles Pèches sur cette variété, il ne faut pas en laisser de
trop. Elles sont d ’autant plus grosses que l ’arbre est moins chargé, et très-
laide s lorsqu’il y a excès, » Lepère, Taille du Pêcher, p. 126
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