
LE PÊCHER.
De même que la poire est le roi des fruils à pépins, la pêche
lien t pareillement le premier r a n g parmi le s fruils à noyau;
aussi le p êcher est-il de la part des arboriculteurs l ’objet de
soins que l ’on n’accorde au même d eg r é à aucun autre arbre
du même g rou p e . Il n ’en est point dont la culture soit aujourd’hui
plus perfectionnée et mieux entendue.
Le pêcher {Persica milgaris) est un petit arbre de 3 à 5 mètres
de hauteur, dont le tronc dépasse rarement la g ro sseu r de la
jam b e, du moins sous nos climats. Ses feuilles sont lon gu em en t
lan c é o lé e s, a ig u ë s , d en té e s, glabre s et d’un ver t tendre (I),
portant souvent de deux à quatre g lan d e s sur le pétiole ou à la
base du limbe. Ses fleurs sont roses (fleur de pêcher) ou rouge-
pourpre, et ses fruits, qui sont de g ro sse s drupes suc cu len tes,
so n t, suiv ant l’esp è c e , couverts d’un duvet fm et velouté ou
glabre s et luisants, ordinairement colorés de pourpre du côte
qui a été exposé au soleil. Le n oyau est ép a is, d ur , ovoïde ou
déprimé et caréné, souvent terminé en pointe assez a ig u ë à son
sommet et creusé sur ses deu x faces de sillons p lu s ou moins
profonds et sinueux. L’amande qu’il contient est ordinairement
très-amèr e; on pourrait même dire q u ’e lle est un peu v én é -
(i) On cultive aclucllemciit plusieurs variétés de pêchers à titre d'arbustes d ornement
; les uns à feuilles dorées, ou de couleur pourpre; les autres à fleurs don-
bles, roses, pourpres, blanches ou panachées.