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PÊCHER BOÜRDINE.
mie légère àcrelé. N o ya u moyen ou gros, roux foncé, large et ovoïde,
un peu inéquila léral, allénué à la base et terminé au sommet en un
mucron court et assez g ros, à surface grossièrement et profondément
rustiqué e; sulure ventrale convexe, parcourue par un sillon étroit
et profond ; suture dorsale élevée, presque tro n q u é e , comprimée à la
b a se , largement sillonnée do chaque côlé.
Celte variété, très-productive, mûrit ses fruils , à Paris, dans la
dernière quinzaine de septembre ; la forme de ceux-ci est assez variable ;
ainsi un même arbre en produit d ’à peu près sphériques et d ’autres
très-sensiblement mamelonnés et semblables à ceux du P . Téton de
Vénus.
« U PCche Büiirdin est toute ro n d e, très-charnue, assez rouge, d’u nemé-
liiocre grosseur; son goût est tr è s-r e lev é , et semblable h ce lui de la Persigue
Elle passe pour une des meilleures P ê ch e s , charge beau cou p, vient mieux
et est me illeure en plein vent qu’en e sp a lie r .» U eA e l, Abrégé des bous
I r u ils , p. 34 [1673].
« Ce Pécher est grand et vigoureux ; il se met aisément à fruit et charge quelquefois
trop, et alors son fruit n ’est pas gros si l ’on n ’a soin d’en retrancher
une partie. Il réussit très-bien en plein vent, où il donne des fruits plus petits,
mais sucrés et plus exc ellents qu’en espalier. Ses feuilles sont très-grandes,’
d’un beau vert. Ses fleurs sont petite s, couleur de chair et bordées de carmin’
Son fruit est presque rond ; un peu plus de diamètre que de longueur, ordinairement
un peu moins gros que celui de la Grosse-Mignonne, divisé par une
gouttière très-large e t assez profonde, souvent bordée d ’une lèvre p lus relevée
que l’autre bord ; le côté opposé à la gouttière est aplati ou en fo n c é , et la
réunion de la rainure avec c e t aplatissement forme une espèc e de cavité au
bout du fruit; la gouttière est plus large et plus profonde que c e lle de la Mign
onn e; la queue est placée dans une cavité large et profonde; la peau est
colorée d’on beau' rouge fo n c é , quitte la chair et e st couverte d ’un duvet
très-flii ; la chair est fine, fondante, blanche, excepté auprès du noyau, où e lle
est très-rouge, et quelquefois c e rouge s’étend bien avant dans la chair; son
eau est vineuse et d’un goût relevé, sans avoir u nc ertain retour d ’aigreur,
qui diminue quelquefois bien un peu le mérite de la Mignonne ; le noyau est
PÊCHER COÜRDINE.
petit, assez rond, de couleur gris clair; lorsque le fruit est bien mûr il reste
de grands filaments attachés au noyau.
« La maturité de cette b elle Pêche est vers la mi-septembre. D’un cô té tous
le s traits de ressemblance avec les Mignonnes, de l ’autre se s petites fleurs
qui sont d ’un beau rouge foncé laissent en doute si elle doit être regardée
c om m e une Pourprée hâtive ou comme unç variété de la Mignonne. » Duhamel
, T raité des Arbres fru itie rs, p. 20 [1 7 6 8 ].
« Boudiné ou R o y a le , c ’est la m ême, quoi qu’en disent les pépiniéristes et
tous les catalogues. Cette P êche n ’était point connue quand le nommé Boudin,
habitant de Montreuil, la présenta à Louis XIV. Transporté, c e prince en
iilla u t de cas qu’on la nomma la Royale. Ce fait, que j e liens de bonne part, a
été apparemment ignoré de ceux qui en font deux espèces. La Bourdine est
g rosse, ronde, d’un beau rouge ; son eau est vineuse. C’est une excellente Pêche
de la mi-septembre, qui charge beaucoup, même en plein vent, surtout lorsq
u ’elle est abritée de quelque bâtiment ; elle fleurit à p etites fleurs. En espalier
son exposition est le levant. L’arbre est sujet à la cloque ; il se met tard à
fruit, mais ensuite il donne beaucoup ; c ’est la meilleure des Pêche s tardives.
Elle passe pour venir de son noyau en plein vent. » La Bretonnerie, École du
Jardin fru itie r, vol. 2, p. 389 [ 1784].
Nous ne rapporterons pas la description que Poiteau a donnée du
P. B o u rd in e; c’est mot à m o l, pour ainsi d ire , celle qu ’a donnée
Duhamel, sur laquelle il parait l’avoir copiée.
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