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arbuste, ou même des lé g um e s ou des fleurs ne v iennent le
lu i disputer. Cependant, dans le s petits p o ta g e r s, où Ton
tient à récolter quelques pêches, il n ’est gu è r e possible de se
conformer à cette prescription. Le pêcher de plein vent peut
se passer d ’être taillé, mais il est mieux d ’en r é gula riser la
séve par des suppressions convenables. C’est ce que nous
expliquerons plus loin.
Dans le Nord, ainsi que nous l ’avons déjà dit, la culture
du p êcher en espalier est la seule importante, bien q u ’on
y p uisse encore récolter des pêches en plein vent, à l ’aide
des variétés robustes et rustiques, et en choisissant les bonnes
expositions. Pour former un espalier, la condition première
est de posséder un mur convenablement orienté et d’une
hauteur suffisante. A l ’exception du nord, du nord-oue st ou
du n o rd -e st, toutes les expositions sont b o n n e s, mais les
meilleures sont celles qui reg a rd en t le midi, surtout le sud-
e s t. Du reste, la topographie du pa y s, le s vents dominants
et la latitude elle-même sont autant de conditions particulières
qui peuvent modifier du tout au tout la valeur de
l’orientation. A Montreuil, où on tient à rendre le s murs productifs
des deux cô té s, ces murs sont construits dans les
directions n o rd -su d , et par conséquent présentent une de
leurs faces à l ’est et l ’autre à l ’ouest. Reconnaissons enfin
q ue , dans la plupart des ca s, l ’amateur n ’est pas libre de
faire construire des murs dans la meilleur e direction possible;
le plus souvent il trouve le s murs tout bâtis, et ce qu'il a alors
de m ieux à faire est de le s utilise r tels qu’ils sont.
Cependant, s ’il y a possibilité de bâtir des murs tout exprès
pour y établir un espalier de pêchers, et si on ne recule pas
devant la dépense, on aura toute la latitude pour se mettre
dans le s meilleur es conditions. Suivant les re ssources du pays,
on construira le s murs en pierres ou en briques, même en
pisé, si ce mode de construction est en u sa g e dans la localité.
La hauteur à leur donner ne-doit pas être inférieure à 2“ .50,
et il est m êm e beaucoup m ieux de le s porter à 3 mètres,
parce q u ’ils peuvent alors recevoir des pêchers conduits sous
toutes les formes, et q u ’ils procurent un abri plus efficace aux
arbres. Les murs devront être crépis à blanc, et, si on se
propose de palisser à la loque, comme on le fait à Montreuil,
et que le plâtre soit à bon m a r ch é , on les fait enduire dans
toute leur étendue d’û ne couche de cette matière, sur 3 à 4
centimètres d’ép a isseu r , c e qui est suffisant pour maintenir
les clous à l ’aide desquels des loques de p a lissa g e sont fixés
au mur. A Montreuil on n e palisse pas autrement, mais on
n e trouve pas partout le plâtre à aussi bon compte que dans
cette localité, et, s ’il est trop cher, on se contente d ’appliquer
sur le mur un tr e illa g e en bois ou en fils de fer, qui, en
définitive, rend le s mêmes services. . Les tr e illa g e s en bois
sont les meilleur s, mais ils sont aussi le s plus coû teu x ; ils
se font à l ’aide de traverses et de montants de ch ên e ou de
châ taignie r, de 2 à 3 centimètres de la rg eu r sur 1 centimètre
d’épaisseur, soutenus, de 2 mètres en 2 mètres, par des montants
plus fo r ts, c ’est-à-dire ayant 6 centimètres de la rg eu r sur
4 d’épaisseur. Les traverses sont cloué es à 20 centimètres l ’une
de l’autre, et les montants ordinaires à 15 centimètres. Ce
treilla g e peut être scellé à demeure sur le mur, tout en laissant
entre lui e t ce dernier un intervalle de 4 à 5 c entim è tr e s,
suffisant pour qu’on puisse y passer facilement les d o ig ts dans
l ’opération du p a lissa g e . Il sera bon de peindre le tr e illa g e à
trois ou quatre couches pour en p ro lon g er la dur ée. Pour le
tr e illa g e en fils de fer on emploie des fils un peu forts, q u ’on
tend horizontalement sur le m u r, de 0“ .50 en 0“ .50 de distance,
en commençant à 0”'.25 du sol, de manièr e à avoir six fils de
fer horizontaux sur un mur de 3 mètres, le plus é lev é se
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