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28 LE PÊCllEB,
forme que l ’on adopte, et le s détails en sont trop multipliés pour
pouvoir trouver leur place ici. Nous rappelons seulement
q u ’on doit s ’attacher à maintenir la plus parfaite
ég a lité entre toutes le s parties de l’arbre, et qu’on
y arrive en palissant ou en pinçant les pousses
trop v ig ou r euse s, comme aussi en dépalissant et
en rapprochant de la verticale celles qui paraissent
trop faibles. Ces soins s'appliquent à tous les
pêchers en esp a lie r , quelle que soit la forme
adoptée.
Taille du pécher en espalier. — L’art de la taille
est entièrement fondé sur la manière de v ég é te r
de chaque espèce d’arbre. E x am in on s, en con-
sétiuence , comment marche la v égé tation dans
le pêcher.
On d istin gu e dans le pêcher arrivé à l ’élat
adulte deux sortes d’y eu x , les y eu x à bois et les
y eu x à fruits, désig-nés habituellement sous la
dénomination de boutons. Les yeux à bois^ en se
développant, deviennent des scions ou des bourg
eon s, et ils conservent ce nom lant qu’ils restent
à l ’état herbacé et qu’ils sont g a rn is de feuilles;
l ’année d’après ils passent à l’état de rameaux, et
plus tard à celui de branches. A l ’a isselle des
feuilles des b ourgeons se forment de nouveaux
veux qui l ’anné e suivante se convertiront en
Ponton a. ,.™.u boutons, et le jeu n e rameau qui les porte prend
p o n « n t dos bourgoons ] g ¿ g Pranche fruitière. De ohaciue branche
à bois solitaires
ou accompagnés fruitière Ordinairement part un oe il à l)ois, desde
boutons à fleurs. . i , i i i tiné à la continuer plus tard, et on y observe
habituellement des y eu x te rn é s, clest-à-dire se composant de
deux boutons à fleur s, entre lesquels se montre un oeil à b o is,
LE PÉCHER, 2il
si la taille ne v ien t pas ch a n g e r cet ordre de choses. Il en est
cependant d'une forme particulière, qui, au lieu de se terminer
par un oe il à b o is , présentent à leur extrémité plusieurs b ou tons
à fruit. Ces bran ch e s, ordinairement tr è s-
courtes, ont reçu des jardiniers le nom de cochonnets
ou bouquets de m a i, et considérées par eux
comme de bonnes productions, car c ’est sur elles
qu’on récolle les plus beaux et les meilleurs fruits.
Il y a encore une troisième espèce de production
fruitière, c ’est celle q u ’on a nommée branche
chiffonne, rameau d éb ile , g a rn i de fleurs dans
toute sa lo n gu eu r , et qui n ’offre qu’à son ex trémité
uii oe il à bois, trop mal' placé d’ailleurs pour
pouvoir servir à le continuer. Le produit en est faible et incertain;
le plus souvent même il périt. De toutes productions fruitières
la meilleur e est incontestablement la branche fruitière
proprement d ite , parce q u ’e lle est la plus v ig o u r e u s e , q u ’elle
se renouvelle facilement et q u ’e lle donne des produits assurés.
Le but du jardinie r doit donc être d’obtenir cette b ran ch e , à
l ’exclusion de la branche chiffonne. Sur un p êcher en espalier,
tout formé et bien d ir ig é , il ne doit y avoir entre les membres
de la charpente que des branches à fruits.
Ainsi que nous l ’avons donné à entendre, la taille a pour but
de faire naître des branches de remplacement pour succéder à
celles qui, ayant donné leurs fruits, n ’en produiraient plus, sans
que pour cela l ’espalier se d ég a rn isse sur aucun point de sa surface.
Ces branches de remplacement sont produites par les yeux
situés au talon, c ’est-à -dire à la base de la branche à fruit. Dans
'l’état ordinaire des ch o se s, ce s y eu x inférieurs ne se développent
pas ou ne se développent que faiblement, parce que la séve
les abandonne pour se porter vers les parties supérieures de la
branche; c ’est par la taille qu’on o b lig e la séve à refluer sur